samedi 1 décembre 2007

Politique : Vers un (énième) accord de paix israélo-palestinien ?


Arbitrées par George W. Bush, les négociations entre Israéliens et Palestiniens ont débuté mardi 27 novembre à Annapolis (Maryland, Etats-Unis) avec un objectif commun : la paix.

« Nous sommes bien partis ». C’est un George Bush optimiste qui a ouvert mardi 27 novembre la conférence internationale d’Annapolis, visant à ramener la paix au Proche-Orient. À un an de la fin de son mandat, le président américain, qui espère partir sur une note favorable et faire oublier le désastre irakien, a, semble-t-il réussi à accorder les Israéliens et les Palestiniens sur un objectif : la paix pour 2008. Mais si la poignée de main entre Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien, et Mahmoud Abbas, le président palestinien, rappelle celle, historique, entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat en 1993, on espère qu’elle aboutira à des solutions concrètes.

Les représentants des deux parties se sont en effet engagés à « lancer immédiatement des négociations bilatérales {…} afin de conclure un traité de paix », et ce avant la fin de l’année 2008. Olmert et Abbas ont également affirmé leur intention de se réunir toutes les deux semaines et de former un « comité de suivi » permanent.

Mais ces bonnes résolutions risquent en pratique de n’être qu’un feu de paille tant leurs auteurs semblent loin d’être en position de force dans leurs pays respectifs. D’un côté un Ehoud Olmert demeure impopulaire chez les colons et jusque dans sa famille politique. De l’autre côté, Mahmoud Abbas est esseulé dans une Palestine coupée en deux. La bande de Gaza étant contrôlée par le Hamas, hostile à toute négociation, c’est plus de la moitié des Palestiniens qui ne suivra pas son président.

Une majorité hostile qui s’est faite entendre dès l’ouverture de la conférence, à Jérusalem et dans la bande de Gaza où des milliers de manifestants ont exprimé leur mécontentement. Autant dire qu’en jugeant que « la tâche sera difficile », George Bush a, pour une fois, bien compris la situation.

Josian Bonnouvrier

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