dimanche 9 décembre 2007

Politique : Président du Liban, une place vacante


Le mandat de l'ancien président pro Syrien, Emile Lahoud, a expiré vendredi 23 novembre dans un contexte politique particulièrement tendu. Le premier ministre pro occidental, Fouad Siniora, assure quand à lui assurer l'interim du pouvoir le temps d'arriver à un consensus sur le choix du nouveau président.
Mr Lahoud s'est retiré du pouvoir en demandant à l'armée d'assurer la sécurité au Liban, tout en exhortant les Libanais à se doter sans tarder d'un nouveau président pour ne pas laisser le pouvoir entre les mains d'un gouvernement qu'il juge illégitime. "Si tel n'est pas le cas, le prix pour le Liban sera très élevé. J'espère que nous y parviendrons aussi vite que possible", a-t-il déclaré.
La Constitution stipule que le gouvernement en place assume les pouvoirs présidentiels en attendant l'élection d'un nouveau chef d'Etat. Le président du parlement, le chiite Nabih Berri, a du reporter pour la cinquième fois le scrutin présidentiel, l'impasse étant toujours totale entre les factions rivales. Une nouvelle élection est prévue le 30 novembre.
Ce nouveau report signifie que la présidence, réservée à un chrétien maronite en vertu du pacte national, restera vacante pendant au moins une semaine. Si un candidat de compromis n’est pas trouvé rapidement, deux gouvernements rivaux pourraient coexister, comme à la fin de la guerre civile (1975-1990).
Cette tension pourtant ne semble pas devoir provoquer de débordements. Même si le gouvernement juge la mobilisation de l'armée inconstitutionnelle, des membres de l'opposition et du gouvernement anti-syrien reste en contact, « à la recherche d'un consensus ».
Les États Unis et leur partenaires, accusent encore une fois Damas d'être à l'origine de cette nouvelle crise politique dans le pays du Cèdre.

Manuel Silveira da Cunha

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