samedi 1 décembre 2007

Société : La pression retombe à Villiers-le-Bel


Alors que l’enquête de l’IGPN dégage de toute responsabilité les policiers mis en cause dans la collision qui a coûté la vie à deux adolescents, la violence perd en intensité à Villiers-le-Bel après trois nuits d’émeute.

Trois nuits d’affrontements, de destructions qui se chiffrent en millions d’euros, des communes avoisinantes touchées par la vague de violences, 130 policiers blessés, dont 4 grièvement. C’est le bilan des émeutes qui ont suivi la mort accidentelle de Moushin et Larami, percutés par une voiture de police dimanche 26 novembre, alors qu’ils circulaient à deux sur une mini-moto.

Mais le froid, les appels au calme et le renforcement du dispositif policier, avec un millier d’hommes mobilisés sur place, ont fait retomber la pression sur le terrain, même si celui-ci est parfois mal vécu sur place : « Les policiers, ils font du cinéma, ils viennent avec des armes et des cagoules », enrage un habitant. La tension reste donc palpable, comme en témoigne l’utilisation nouvelle d’armes à feu contre les forces de l’ordre. Face à la gravité de la situation, le Premier ministre, François Fillon et la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ont récemment rendu visite aux services d’urgence du Val-d’Oise et ont confirmé la volonté du gouvernement de « faire en sorte que l'ordre revienne le plus rapidement possible sur ce territoire », soulignant également que « tous les moyens seraient donnés aux forces de l'ordre » pour y parvenir.

Quant au Président de la République, Nicolas Sarkozy, il a reçu à l'Elysée, les familles des deux jeunes, après s'être d’abord rendu au chevet du commissaire divisionnaire blessé par balle.

Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Pontoise a prononcé, mardi 26 novembre, les premières peines contre des personnes ayant participé aux violences, allant jusqu’à dix mois de prison ferme. 22 autres personnes ont aussi été interpellées la nuit suivante. Le scénario des soirées à venir reste, pour l’instant, encore incertain.

Koceila Bouhanik

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