dimanche 16 décembre 2007

Insolite : Un parpaing nommé Gérard


Lundi 10 décembre a eu lieu la deuxième cérémonie des Gérard de la télévision, retransmise sur Paris Première, en direct du théâtre du Splendid à Paris. Récompensés d’un parpaing d’or de cinq kilos, les lauréats représentent le pire du petit écran.

Il fallait y penser. Ce sont toujours les plus beaux, les plus talentueux, ou les plus forts qui sont récompensés… Il y a un an, le journaliste Frédéric Royer a donc eu la brillante idée de créer une cérémonie « placée sous la tutelle du prénom-symbole du patrimoine-télévision français (Gérard Louvin, Gérard Holtz, Gérard Miller) » pour gratifier le pire du pire. Ainsi, chaque année, un jury (une trentaine de journalistes « sélectionnés par eux-mêmes ») élit le meilleur du mauvais goût dans plusieurs domaines : cinéma, musique, et télévision.

Cette année, quinze parpaings ont été généreusement distribués. Et même si aucun lauréat n’a eu assez d’humour pour participer à la cérémonie, les journalistes du Point, France 2, M6, Marianne ou du Nouvel Observateur, qui composaient le jury, ont passé une excellente « soirée entre amis ».

Si le concept est hilarant, l’appellation des catégories n’en est pas moins désopilante. Ainsi, dans la catégorie « émission dont on avait un pénible souvenir et qu’on a déterrée cette année, faute d’idées », le gagnant est Popstars. En parallèle, Flavie Flament a été élue « animatrice tête à claque » de l’année, et « le monsieur qui fait le journal de la nuit sur France 2, qui a les cheveux gris et qui a l’air tout gentil » (Jean-Claude Renaud ?) est sorti victorieux de la catégorie « animateur qu’on sait jamais comment il s’appelle, même si sa tête nous dit quelque chose ».

À l’issue de la cérémonie, Frédéric Royer insiste sur l’aspect « second degré » de l’événement : « le but est de tourner en dérision la tendance à s’auto-congratuler propre à certains milieux » dont fait partie l’univers télévisé. « Un délire entre potes » qui pourrait bien devenir un événement incontournable du petit écran français.

Christelle Pellissier

Aucun commentaire: