jeudi 31 janvier 2008

Sport : Tsonga a frôlé un Grand Chelem


Jo-Wilfried Tsonga affrontait dimanche 27 janvier, à Melbourne, le Serbe Novak Djokovic. Ce dernier a remporté la finale de l’Open d’Australie en quatre sets. Malgré la déception, l’avenir du jeune Français s’annonce radieux...

Après une écrasante victoire sur Raphael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga incarnait un véritable espoir pour cette finale. Il a frôlé les portes du rêve : celui de gagner un tournoi du Grand Chelem depuis Yannick Noah en 1983 ou encore inscrire son nom au palmarès de l’Open d’Australie depuis Jean Borotra en 1928. Mais, la réalité s’est avérée laborieuse et c’est finalement Novak Djokovic, qui a remporté le match en quatre sets (4/6 - 6/4 - 6/7 - 7/6).

La rencontre avait pourtant bien débuté pour Tsonga qui s’est imposé lors de la première manche 6-4. Mais le Français s’est éteint au cours du deuxième set. Beaucoup moins dynamique que dans ses précédents matchs, il a été moins offensif et a commis plusieurs erreurs.

Au milieu du quatrième set, lorsque Djokovic a commencé à souffrir d’une cuisse, le tournoi a failli virer de nouveau mais le Manceau a manqué l’occasion de se ressaisir. À 20 ans, Djokovic, accomplit donc l’exploit de remporter un tournoi du Grand Chelem, son premier.

Quant à Tsonga, il grimpe à la 18ème place mondiale, après un magnifique parcours au cours duquel il a battu Andy Murray, Richard Gasquet ou encore Mikhaïl Youzhny. Battu par Djokovic, Tsonga signe la fin d’une belle histoire mais c’est aussi le début une nouvelle ère... Ses performances exceptionnelles lui ont permis de sortir de l’ombre. Le grand public découvre aujourd’hui un nouveau visage du tennis français, très talentueux et prometteur.

Déborah Creff

dimanche 27 janvier 2008

Cinéma : La mélodie du malheur


La comédie musicale « Sweeney Todd », est une histoire des plus macabres des bas-fonds Londoniens. Écrite par Stephen Sondheim et mis en scène par Harold Prince à Broadway en 1979, le conte est pour la troisième fois porté à l’écran.Tim Burton, l’amoureux de l’univers gothique, a décidé de visiter le genre musical. Le réalisateur met en scène la vengeance sanglante de Sweeney Todd, au succès fulgurant depuis trente ans à Londres et à Broadway. Sa coqueluche, Johnny Depp, y incarne le rôle principal.

Quinze ans après, le diabolique barbier aux yeux cernés et chargés de colère, fait son retour. Il rêve de vengeance après avoir été injustement envoyé en prison par le juge Turpin. Commence alors le ballet sanglant, orchestré par Sweeney Todd, et dirigé contre des élites qui manipulent la société ouvrière. Sa complice, Mme Lovett, la boulangère située au-dessus de son atelier, s’éprend du barbier. Leurs rôles dans les massacres sont clairement répartis : il égorge ses clients, elle cuisine les cadavres. Leur sombre commerce, sur un fond de tartes à la chair humaine, rencontre un succès surprenant dans la ville.

Cette histoire comique et dramatique à la fois, dénonce tout en musique les vices de la modernité industrielle. Sweeney Todd s’enferme peu à peu dans son logis de Fleet Street, et surtout dans sa folie. Mme Lovett, quant à elle, se piège dans son amour maudit. Le couple meurtrier fait presque ressentir de la pitié, tant leurs émotions sont en contradiction avec leurs actes violents.

L’adaptation de Tim Burton de ce conte reste très noire et singulière. Un univers digne de Burton : des personnages à la limite de la folie, un décor teinté de charbon, des notes mélancoliques et un requiem à la mort. Johnny Deep incarne à la perfection un aliéné au caractère subtil. Une personnalité qui allie la frénésie machiavélique à la pitié condescendante. Sa partenaire à l’affiche, Helena Bonham, rajoute du glamour par un jeu de séduction pimpant.

Anna Chagoubatova

Culture : Record d’affluence battu pour le Salon du cinéma


La deuxième édition du Salon du cinéma, qui s’est déroulée Porte de Versailles, à Paris, du 18 au 20 janvier, a rencontré un franc succès avec plus de 70 000 visiteurs.

Cascades, bruitages, effets spéciaux, tournage, réalisation de films d’animation, ateliers d’initiation... Toutes les facettes du septième art étaient représentées au Salon du cinéma et n’ont pas manqué de ravir et d’émerveiller petits et grands. Créée en janvier 2007 afin de permettre à tous de découvrir les coulisses du cinéma, la première édition avait déjà attiré 50 000 visiteurs.

Cette année, le Salon, parrainé par Jean Jacques Annaud et inauguré par la Ministre de la culture Christine Albanel, a battu son record d’affluence. Moïse Kissous, organisateur de la manifestation, a doublé l’espace de l’exposition et rassemblé un panel d’artistes talentueux tels que Charles Berling, Dany Boon, Michel Boujenah, Francis Huster, Bruno Solo, Elsa Zylberstein, Jean-Pierre Mocky, etc. « Les acteurs et cinéastes qui ont accepté notre invitation sont tous dans une logique de transmission de leur expertise et de leur savoir. Le public le ressent. », estime l’organisateur.

De nombreuses animations ont été mises en place : les visiteurs ont eu le plaisir de découvrir les exploits d’animaux acteurs de cinéma, s’essayer au tournage d’un thriller ou encore se faire maquiller comme pour un film d’horreur... « Après la réussite de l'an dernier, notre challenge était de faire encore mieux, d'apporter davantage au public pour l'emmener dans toutes les coulisses du cinéma, lui offrir les plus belles rencontres et faire vivre à tous un grand moment de partage et de fête. Le rêve était là à nouveau », explique avec enthousiasme Moïse Kissous. Qu’ils soient cinéphiles, fans de sensations fortes, passionnés de technologie ou de simples curieux, tous sont venus très nombreux se divertir à cette grande fête populaire. Bientôt, une expérience similaire aura lieu fin juillet à Cannes.

Déborah Creff

Cinéma : Marion Cotillard nommée aux Oscars


Elle fût la révélation de l’année 2007 pour son personnage dans « La Môme ». Aujourd’hui, la jeune comédienne de 32 ans a acquis une notoriété mondiale et espère décrocher l’oscar de la « meilleure actrice », à Los Angeles le 24 février prochain.

Elle sera la seule actrice à représenter le cinéma français. À 32 ans, Marion Cotillard est dans la course pour les oscars. Elle est sélectionnée pour son rôle d’Edith Piaf dans « La Môme », dans la catégorie « meilleure actrice ». L’enjeu est de taille, car ses principales concurrentes ne sont autres que Cate Blanchett, Julie Christie, Laura Linney et Ellen Page.

Une semaine après avoir raflé le prix de la meilleure actrice aux Golden Globes, « La Môme » revêt sa tenue de soirée pour la cérémonie des récompenses, prévue le 24 février à Hollywood. Le chef d’œuvre d’Olivier Dahan (réalisateur du film) lui a valu la célébrité et la reconnaissance. Mondialement connue grâce à ce personnage tragique, à la limite du drame, la Française a toutes les chances d’obtenir la plus haute distinction du cinéma international. La presse américaine salue d’ailleurs son interprétation et ses grands talents de comédienne. Le « buzz » est donc excellent pour elle. Après des débuts difficiles, Marion Cotillard s’est fait connaître grâce à « Lili », son personnage dans « Taxi » aux côtés de Sami Naceri et Frédéric Diefental. Aujourd’hui, le succès lui sourit et elle voit « la vie en rose ».

Hormis Marion Cotillard, deux autres français sont également en lice pour les oscars. Le film d’animation « Persépolis » de la franco-iranienne Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, ainsi que Julian Schnabel pour son rôle dans « Le scaphandre et le papillon ». Rappelons que la dernière actrice française à avoir obtenu l’oscar est Simone Signoret en 1959. Il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance aux étoiles montantes du cinéma français…

Kafia Rahab

Présidentielles US : Le débat s’envenime entre Clinton et Obama


Hilary Clinton et Barak Obama se sont affrontés avec une violence inédite, lors d’un débat télévisé sur CNN qui a tourné à l’affrontement personnel. John Edwards, le « troisième homme », les a même sommé de mettre un terme à leurs chamailleries.

Critiqué pour un commentaire louant l’habileté politique de Ronald Reagan, Barak Obama s’est âprement défendu. « Pendant que je travaillais dans les rues avec des gens qui perdaient leur boulot, vous étiez une avocate d’affaires siégeant au conseil de direction de Wal-Mart », a lancé le sénateur de l’Illinois à sa concurrente. La sénatrice de New York l’a aussitôt renvoyé à son association avec Tony Rezco, un homme d’affaires de Chicago aujourd’hui inculpé.

Loin d’être favorite en Caroline du Sud, Hillary Clinton a attaqué son rival sur les « quelque 130 votes » (sur 4000) auxquels il n’a pas participé alors qu’il était au congrès de l’Illinois. Des absences interprétées comme un calcul politique de la part d’Obama, afin de ne pas trop se « mouiller ». « Il est très difficile d’avoir un débat direct avec vous, parce que vous n’assumez jamais la responsabilité de vos positions », a-t-elle dit.

Visiblement remonté, M. Obama s’est demandé s’il faisait campagne contre Hillary Clinton ou son mari Bill, de plus en plus présent dans ces primaires. « Parfois je ne sais pas contre qui je suis en concurrence », a-t-il dit.

Hilary Clinton, qui a pris acte de son retard en Caroline du Sud, semble avoir quelque peu délaissé l’État pour donner à sa campagne une dimension nationale. Elle conserve une longueur d’avance face à MM Obama et Edwards qui se voient cloués en Caroline, où ils doivent absolument l’emporter pour garder leurs chances.

C’est finalement Edwards qui est sorti grandi de ce pugilat, d’après un sondage réalisé à chaud (44% contre 26% aux deux autres). Malheureusement pour lui, cela ne semble pas se traduire en intentions de vote. Le sénateur de Caroline du Nord s’est étonné de devenir le candidat « différent » en étant le « mâle blanc ».

Pierre Rossovich

Société : La France sanctionnée sur l’adoption homosexuelle


La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné la France pour discrimination dans l’affaire épineuse de l’adoption pour les homosexuels.

C’est une grande première. Mardi 22 janvier, la Cour Européenne des droits de l’homme à Strasbourg a condamné la France pour discrimination. Tout est parti de la plainte d’Emmanuelle B, une homosexuelle vivant en couple qui s’est vue refuser une demande d’adoption. Les raisons invoquées, son homosexualité. Elle a été indemnisée à hauteur de 10 000 euros pour dommage moral.

Emmanuelle B, 45 ans, est professeur des écoles dans le Jura. Elle vit avec sa partenaire depuis plus de 15 ans et a fait sa demande d’adoption en tant que célibataire il y a dix ans. Les personnes vivant seules ont droit à l’adoption, et dans une enquête sur sa vie privée, son homosexualité a été dévoilée, et son droit enlevé. On lui a reproché le manque de « repères identificatoires », comme ceux d’un père, même si elle est établie dans une relation stable. Pour se défendre, les avocats de la plaignante ont invoqué la violation du droit au respect de la vie privée et familiale, et l’article 14 sur l’interdiction de la discrimination.

Des 17 juges présents au tribunal, 10 ont estimé que la France avait porté « atteinte au droit de mener une vie privée et familiale (…) une discrimination au regard de la Convention ». En même temps, la Cour Européenne des droit de l’homme a condamné les motivations de cette décision qui « n’existent pas (…) puisque le droit français autorise l’adoption d’un enfant par un célibataire ».
En Europe, neuf pays acceptent l’adoption par une personne ou par un couple homosexuel. Il s’agit des Pays-Bas, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Suède, de la Belgique, du Danemark et de l’Allemagne.

Élodie Petit

Société : Fadela Amara et son « plan espoir banlieues »


Fadela y croit à donf ! Mardi 22 janvier à Vaulx-en–Velin (Rhône) la secrétaire d’état chargée de la politique de la ville Fadela Amara a dévoilé une partie du plan banlieues. Elle met l’accent sur l’éducation et le travail pour désenclaver les quartiers difficiles. L’ex-présidente de « ni putes ni soumises » a laissé les quelque 1500 invités du stade Charlie Chaplin perplexes.

Fadela Amara préconise la création de 40 000 emplois pour des jeunes des quartiers difficiles. Elle compte aussi réduire le chômage de 40 % en trois ans en allant chercher les jeunes en bas des tours pour « les former, les coacher, leur payer le permis de conduire si nécessaire ». Les « mamans » sont aussi la cible des réformes préconisées par la mère des banlieues. Elle veut les revaloriser afin de créer plus d’emplois et de tenir compte des acquis et de l’expérience des femmes qui gardent des enfants pour qu’elles puissent travailler en crèche.

L’éducation est la seconde mesure phare du plan espoir banlieues. La secrétaire d’état veut créer des « banques de stage » dans les collèges et lycées. Il s’agit de placer les jeunes élèves anonymement dans des entreprises afin d’éviter la discrimination. Elle souhaite ainsi leur donner envie de s’en sortir et de trouver du travail grâce une première expérience professionnelle réussie. Elle veut personnaliser le tutorat dans les écoles et pour ce faire, aider les associations qui s’occupent du soutien scolaire.

Les premières propositions sont pour certains des axes importants mis en avant par la banlieusarde Amara. D’autres sont perplexes face à des réformes non nouvelles et surtout non chiffrées. Réponse le 8 février avec Nicolas Sarkozy qui une fois n’est pas coutume, reprend le plan espoir banlieues en main.

Anne-Sophie Trouslard

France : Arche de Zoé entre justice et diplomatie


Alors que la justice tente de convertir en droit français la peine des 6 membres de l'Arche de Zoé prononcée au Tchad, l'indépendance du pouvoir judiciaire est de plus en plus sujette à caution.

Après leur condamnation à 8 huit ans de travaux forcés au Tchad, les 6 membres de l'Arche de Zoé sont devant la justice française afin de déterminer l'équivalent de leur peine en droit français. Leurs avocats tentent de faire annuler cette condamnation, au nom de la mascarade de procès qui se déroula à Djamena, faisant fi des droits de la défense, selon eux.

Dans le même temps, la justice française a mis en examen trois des membres de l'ONG pour "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France", "exercice illégal de l’activité d’intermédiaire en vue d’adoption" et "escroquerie".

Plusieurs journalistes rappellent toutefois l'attention que doivent porter nos juges à ne pas compliquer les relations diplomatiques entre les deux pays. L'impartialité de la justice tchadienne, ne semble cependant pas, pour le moment, remise en cause par nos tribunaux. Ce hypothèse demeure improbable, lorsque l'on connaît la théorique séparation de la politique et de la justice, la diplomatie n'étant que le bras extérieur de l'exécutif. Personne pourtant ne semble s'en étonner, et l'on peut se poser la question de la fameuse indépendance de notre justice.

Il est certain qu'une violation de l'entente diplomatique sur la justice qui lie la France et le Tchad pourrait avoir des conséquences catastrophiques dans l'avenir, dans le cas de futures autres affaires. Il est pourtant regrettable que celle-ci ne soit même pas remise en question.

S’il est presque sûr que ces humanitaires ont des choses à se reprocher, il est tout aussi raisonnable de douter de l'objectivité de la justice tchadienne, un pays non démocratique. C'est aux juges maintenant d'affirmer leur indépendance ou bien leur vassalité au Quai d'Orsay.

Manuel Silveira Da Cunha

Économie : Krach boursier ou réajustement brutal


L’Amérique surendettée doit maintenant payer et nous allons partager les fruits de sa récession. L’économie mondiale, qui va de pair avec des échanges financiers planétaires, a généré une crise financière globale. L’ombre du krach de 1929 plane désormais sur la Bourse.

La crise des subprimes américaines, elle-même causée par une crise immobilière, en a été le facteur déclanchant. La guerre d’Irak qui devait permettre à Georges Bush de contrôler les ressources énergétiques de la région du Golfe, a tout au contraire, fini de vider les caisses du Trésor Américain, entraînant la chute du dollar et la flambée du prix du baril de pétrole. En outre, depuis cinq ans, la faiblesse du dollar a hypothéqué le bénéfice des sociétés américaines. Les marchés financiers ont feint de l’ignorer et continué d’acheter du $. Sa baisse rapide, ces derniers jours, s’est répercutée sur le marché des actions, causant la fuite des investisseurs étrangers. Car, les bénéfices des compagnies, de 40% ne correspondaient en rien au taux de 200% de la cotation en Bourse de ces mêmes sociétés. La chute de la valeur des actions a créé un besoin de restructuration des firmes, d’où une hausse du chômage, générant une baisse significative de la consommation des ménages. Les sociétés ont du, pour cette raison, casser les prix pour relancer la consommation afin de générer du cash-flow.

Cela pourrait conduire à une période de déflation avec des taux d’intérêts très bas. Ce qui serait contre-productif pour restaurer la confiance, car le niveau réel du marché est les taux d’intérêt payés par les sociétés et les particuliers sur les sommes empruntées.

L’Europe et le Japon, alignés sur les États- Unis, entrent eux aussi dans une période de récession. Mais le Japon, qui a eu recemment une première alerte est peut-être mieux préparé. Les pays émergents, payés en dollars, sont aussi touchés. Cependant, la diversification de leurs échanges et leur balance commerciale excédentaire leur permettront de stocker cette devise dans l’attente de jours meilleurs.

Chantal Sayegh-Dursus

Proche-Orient : Blocus versus bulldozers


Pour acheter des denrées alimentaires et des produits de première nécessité, des milliers de Palestiniens se sont rués vers l’Egypte, se libérant ainsi du blocus imposé par Israël après les tirs de roquettes récurrents vers le sud l’État juif.

Des milliers de Gazaouis ont pénétré sur le sol Egyptien, mercredi 23 janvier, à proximité de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza. Ce passage a été rendu possible par des brèches dans le mur frontière, séparant les deux territoires. Ces ouvertures ont été créées par des explosifs et des bulldozers palestiniens. Des observateurs ont pu constater qu’il n’y a eu aucune intervention, aucune résistance des policiers égyptiens. Les Palestiniens se sont rendus dans les boutiques égyptiennes pour acheter nourriture, Coca-cola, médicaments et cigarettes.

Le passage en Egypte est une réponse évidente au blocus. Pourtant, la veille, Israël avait desserré son étau. Devant la critique insistante de la communauté internationale craignant une catastrophe humanitaire, l’État hébreu a livré 360 000 litres de mazout destinés à l’unique centrale électrique de la bande de Gaza. Par alternance, les quartiers de Gaza et le million et demi d’habitants ont pu retrouver l’électricité.

Cet événement a eu lieu au lendemain d’une manifestation organisée par le mouvement radical islamiste du Hamas pour protester contre le blocus imposé par Israël, qui a, par ailleurs, fait 5 blessés. Depuis le 17 janvier, les Palestiniens subissent ce blocus en réponse aux tirs de roquettes sur le territoire israélien.

Les explosions seraient attribuées au Hamas. Pourtant un responsable du parti, Sami Abou Zouhri nie toute implication, « il est impossible d’empêcher l’explosion visant la frontière ». Une incertitude demeure cependant, le président Hosni Moubarak n’a pas encore pris position sur le sort qu’il réserve aux Gazaouis.

Stéphanie Barrat

Australian Open : Tsonga sur la voie royale


Jo-Wilfried Tsonga a réalisé un véritable exploit en battant en demi-finale de
l'Open d'Australie, Rafael Nadal sur le score de 6-2, 6-3 et 6-2. En finale, le jeune français s’est toutefois incliné face au Serbe Novak Djokovic en quatre sets (4-6, 6-4, 6-3, 7-6).

Le jeune français (22 ans), a réussi une prouesse en se hissant en finale d'un
tournoi du Grand Chelem. Dès le début de l'Open,Tsonga éliminait Andy Murray, le britannique prometteur, classé 9ème mondiale, en 4 sets (7-5, 6-4, 0-6, 7-6). Cette victoire lui ouvrait les portes d'un
tableau plus tranquille. Il enchaînait alors deux victoires facile face à l'Américain
Sam Warburg et à l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, respectivement, 172ème et
86ème à l'ATP. Pour le 38ème mondial, les victoires furent sans appel, en 3 sets
seulement.

En huitièmes, un duel franco-français opposait Richard Gasquet, 9ème à l'ATP, à Tsonga, la surprise de Melbourne. Le duel a semblé plutôt équilibré au vu du résultat, mais au final, c'était bien Tsonga qui se qualifiait en 4 sets (6-2, 6-7, 7-6, 6-3). Ce sosie de Mohammed Ali est un véritable conquérant, et c'était sans pression qu'il disputait son quart de finale. Un match incroyable face au 14ème mondial, le russe Mikhail Youzhny, qu'il écarta des demi-finales en 3 sets (7-5, 6-0, 7-6). Le russe ne devait pas s'attendre à un tel jeu du français. Un jeu agressif, qui ne laisse pas de répit à l'adversaire. C'est ce même type de jeu qu'il a utilisé face au n°2 mondial, l'espagnol Rafael Nadal, qui jusqu'alors avait déjà sorti 3 français (Florent Serra, Gilles Simon et Paul-Henri Mathieu) durant le tournoi.

Jo-Wilfried Tsonga confirme tout le talent qu'il avait démontré en junior quand
il a remporté le Tournoi de l'US Open en 2003. Face à Nadal, la tâche s'annonçait difficile, mais en jouant sans complexe, il a vaincu le prodige espagnol. En finale, le jeune français rencontrait le Serbe Novak Djokovic, 3ème mondial, qui a sorti Roger Federer dans l'autre demi-finale et qui s’est finalement imposé pour remporter son premier Grand Chelem.

Marco Martins

Économie : Le Forum de Davos en ébullition


La majorité des responsables politiques et de l’économie mondiale s’est réunie pendant cinq jours à Davos (Suisse) pour le Forum mondial de l’économie. Les conséquences de la crise financière internationale étaient au cœur des préoccupations. François Fillon représentait la France.

« Ne pas tomber dans un pessimisme excessif ». C’était le mot d’ordre de Klaus Schwab, fondateur du Forum mondial de l’économie. Du 23 au 27 janvier, la crise financière internationale était au centre des discussions pour cette 38e édition. Un sévère contraste avec 2007 où l’optimise était de rigueur. La crise de l’immobilier et le risque de récession aux Etats-Unis menace fortement toute perspective mondiale pour 2008. « Avec une économie mondiale qui ralentirait à 3,5% au lieu de 5% en 2007, le monde n'est pas en récession », précise Klaus Schwab.

Les thèmes soulevés étaient donc nombreux pour les quelque 2400 participants présents dans la station montagnarde helvète. Outre la crise financière, les thèmes des réunions prévues reflètaient l'espoir de voir les pays émergents prendre le rôle de locomotive mondiale. Les congressistes étaient ainsi appelés à se demander si "le monde s'enrhume toujours quand l'Amérique éternue", ou encore si "l'Asie est prête à jouer son rôle sur la scène mondiale". Autant de questions auxquelles les 27 chefs d’Etat, aux côtés de 113 ministres et de plus de 900 patrons de grandes entreprises, devaient répondre. Un « gratin » qui a obligé l’armée suisse à une forte mobilisation particulièrement autour du président pakistanais Pervez Musharraf, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et les Premiers ministres britannique français et japonais.

En effet, François Fillon était de la partie cette année. Longtemps ignoré par la France, le Forum économique mondial est en vogue. Cette année, soixante-quinze français y participaient dont une cinquantaine de dirigeants d’entreprise et trois ministres. Outre le chef du gouvernement, Christine Lagarde (ministre de l’Economie et de l’Emploi) et Bernard Kouchner (ministre des Affaires étrangères) signalaient leur présence. En attendant, la mobilisation des altermondialistes paraît s’essouffler. Le Forum social mondial ( réplique au forum de Davos) ne s’organisera pas cette année. En 2008, seule une « journée mondiale d’action » s’est tenue le samedi 26 janvier.

Cédric Ferreira

Politique italienne : Prodi attend son heure


Miné par les scandales et affaibli par la démission de son ministre de la justice, Romano Prodi avait abandonné, mercredi 23 janvier, son sort et celui de son gouvernement entre les mains du Parlement. Le président, désavoué, a finalement du remettre sa propre démission, qui n’a pas encore été acceptée par le Président italien, Giorgio Napolitano.

« Je fais référence à la Constitution pour vous demander, à vous députés, puis à vos collègues sénateurs, d’exprimer avec un vote de confiance votre jugement ». Par ces mots prononcés devant le Parlement mardi 22 janvier, Romano Prodi a peut-être scellé définitivement le sort de son gouvernement. Quasi certain du soutien des députés, qui s’exprimaient le jour même, le chef du gouvernement était loin de s’assurer un succès au Sénat, qui l’a d’ailleurs désavoué sur sa politique étrangère.

Désormais minoritaire au sein de la haute chambre du Parlement suite à la défection du parti centriste l’Udeur, Prodi a eu à cœur, dans un discours de vingt minutes, de mettre en avant les actions de son gouvernement. Insistant sur la nécessité d’une « continuité d’action », il a expressément demandé aux parlementaires « d’abréger une crise dont le pays n’a pas besoin ».

Mais pour que la crise cesse, faudrait-il encore que les scandales s’arrêtent. L’affaire des Dicos (les Pacs italiens), l’immigration, l’emploi, les relations difficiles avec le Vatican… ne suffisaient pas. Il aura fallu que le ministre de la justice, Clemente Mastella soit impliqué dans une histoire de corruption, qu’il démissionne, embarquant avec lui son parti, l’Udeur, fragilisant ainsi la faible coalition Prodi. L’affaire des ordures de Naples n’aura été qu’une goutte d’eau dans un vase qui débordait déjà.

Les chances de Romano Prodi de rester en place sont donc minimes, même si le principal intéressé reste confiant : « Je pense y arriver, même cette fois ». Visiblement, le premier ministre italien a oublié qu’une élection, même au Sénat n’est jamais gagnée d’avance…

Josian Bonnouvrier

France : Réforme du service public de l'emploi


Depuis le 9 Janvier, le Sénat discute de la fusion de l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE), et des Assedic. Annoncée par Jacques Chirac et promise par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne, cette réforme provoque une levée de bouclier dans les deux agences.

Comment conjuguer les rôles de deux organisations si différentes. L'UNEDIC (organisme national fédérant les Assedic), ensemble de structures privées, s'occupe des indemnisations alors que l'ANPE, administration d'État accompagne et place les chômeurs. Cela semble presque impossible.

Pourtant la ministre de l'économie Christine Lagarde assure ne pas vouloir créer des hommes-orchestres, assumant les rôles des deux anciennes agences. Le référent unique devra être capable d'orienter le demandeur d'emploi vers les différents services, plus facilement qu'actuellement. Des formations sont prévues pour que chaque agent de la futur organisation connaisse au mieux les métiers de l'ANPE et des Assedic.

Une des craintes majeures des personnels est la façon dont sera menée cette réforme. Les membres des Assedic craignent de voir leurs salaires tirés vers le bas pour se calquer sur ceux de l'ANPE et celle-ci a peur de perdre la sécurité de l'emploi. Le ministre a promis qu'il sera "emprunté au meilleur des deux statuts des personnels."

Les résistances viennent également des parlementaires dont les régions ont récemment été dotées de maisons de l'emploi et craignent une perte des prérogatives ainsi obtenues. Les débats promettent donc d'être âpres, sans parler du choix du nom qui qualifiera cette nouvelle administration.

Manuel Silveira da Cunha

Handball : un parcours sans embûches


Grâce à leur victoire sur l’Espagne (28-27), les Bleus seront qualifiés d’office pour le carré final s’ils viennent à bout de l’Allemagne, championne du monde en titre, mercredi soir à Trondheim.

Les Bleus sont désormais plus que jamais dans la course pour accéder aux demi-finales de l’Euro 2008 qui se déroule actuellement en Norvège. L’équipe de France, tenante du titre, effectue un parcours sans faute depuis le début de la compétition. Après avoir vaincu la Slovaquie (32-21), la Suède (28-24) et l’Islande (30-21) au premier tour, les Bleus sont sortis victorieux de leur rencontre contre les Espagnols, vice champions d’Europe, comptant pour le tour principal de la compétition.

Malgré une fin de rencontre tumultueuse, les Bleus sont tout de même parvenus à s’imposer dans ce remake de la dernière finale européenne. Le match a pourtant longtemps été serré. A la fin d’une première mi-temps plutôt mitigée, les deux équipes rejoignaient le banc sur un score nul (15-15).
De retour des vestiaires, la donne avait changé. La France, qui perdait beaucoup de ballons en défense, put compter sur son dernier rempart, Thierry Omeyer, auteur de six arrêts en seconde période. Les Français s’imposaient également en attaque avec Nikola Karabatic auteur de trois buts en quelques minutes : 25-19 (43e). Le dernier quart d’heure était beaucoup moins glorieux pour les Bleus qui perdaient un maximum de ballons et ne parvenaient plus à concrétiser leurs actions. En revanche, les Espagnols revenaient dans la course à l’instar d’Iker Romero qui inscrivait cinq buts dans les dernières minutes du match. En vain, puisque les Tricolores remportent finalement le match grâce à un petit but d’avance (28-27).

Si la victoire n’est pas large, elle n’en demeure pas moins capitale puisque les Bleus, avec six points, sont en tête de leur groupe avec deux points d’avance sur leur prochain adversaire : l’Allemagne.

Christelle Pellissier

dimanche 20 janvier 2008

Économie : le taux d’inflation monte en flèche


L’inflation a progressé de 0,4% en décembre. Elle a atteint 2,6% sur un an. D’après l’Insee, ce chiffre est un record depuis mai 2004. Cette hausse ne va pas manquer d’inquiéter les Français soucieux de leur pouvoir d’achat.

Cette année, l’envolée des étiquettes concerne les dépenses de la vie quotidienne. La flambée résulte surtout de la hausse des prix de l’alimentaire. Les produits laitiers ont augmenté de 7% en un an ; les œufs de 11,3%. Les prix de la viande notamment ceux de la volaille ont aussi dérapé. L’impact du renchérissement des matières premières se ressent sur le prix du café et des produits à base de chocolat. Par ailleurs, les prix du tabac ont progressé de 6,2%, des produits pétroliers de 17,1% et des loyers de 3,4%.

Selon Marc Touati, économiste chez Global Equities : « Les dangers qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages n’ont jamais été aussi forts depuis plus de quinze ans et ce d’autant que la progression des revenus est loin d’être à l’aune de celle des prix ». Christine Lagarde, Ministre de l’économie, pense que l’accélération des prix devrait se poursuivre en 2008.

Les Français vont devoir modifier leurs habitudes. Pascale Hébel, responsable du département consommation au Crédoc, a déjà constaté par le passé que l’augmentation des prix amène un changement dans les comportements : « Entre 2003 et 2006, la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages a baissé d’un point. La hausse des prix de l’essence, elle, va se traduire par une plus grande utilisation des transports en commun. »

Cependant, l’inflation en France reste bien inférieure à celle de la zone euro (+ 3,1 %). L’hexagone reste donc un des pays européens où les prix augmentent le moins.

Déborah Creff

Sport : La L1 décimé par la CAN


Comme tous les deux ans, les meilleurs joueurs africains évoluant en France partent rejoindre leurs sélections respectives pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations. Une compétition qui a pour principal effet secondaire, l'appauvrissement momentané du niveau de la Ligue 1.

Les clubs français étaient prévenus. La Coupe d'Afrique des Nations, qui débute le 20 janvier au Ghana, va entraîner dans son sillage des grands noms de la Ligue 1. Pourtant, les équipes se trouvent de nouveau confrontées à une difficulté incontournable. Comment pallier le départ pour deux mois, d'éléments essentiels au bon fonctionnement du collectif ?

Car cette compétition pose inévitablement le problème de sa position sur le calendrier du football international. Janvier et février sont en effet des mois charnières pour les clubs qui abordent la seconde moitié du championnat dans l'incertitude. Marseille, 12e, se trouve ainsi dépourvu de Mamadou Niang, son homme à tout faire depuis le début de saison avec notamment 10 réalisations.

Alors, faut-il pour autant recruter afin d'atténuer les conséquences de ces absences ? Pape Diouf, le président olympien possède sa propre réponse : " Un club comme Marseille ne peut que limiter la casse. Ainsi, le départ de Niang est problématique."
Ironiquement, il ajoute : " Je n'ai pas les moyens de Chelsea pour le remplacer ".

Mais pour d'autres clubs comme Le Mans, orphelin de cinq éléments dont Romaric, indispensable régulateur du milieu de terrain, l'anticipation est une arme primordiale. " Nous avons procédé à une analyse de l'effectif en début de saison et la cellule de recrutement a pu préparer le mercato suffisamment en amont" explique l'entraîneur du Mans, Rudi Garcia.

Avec 44 joueurs partis à la CAN, le championnat de France est de loin le plus décimé en Europe, même si ce phénomène tend à se réduire au fil des ans. Et malgré les plaintes à répétition de nombreuses équipes, la CAN devrait conserver la périodicité qui est la sienne pour le moment, les intérêts économiques en jeu demeurant élevés.

Pierre-Alexandre Conte

France : Polprox Episode II


Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a annoncé la mise en place expérimentale d'"unités territoriales de quartier" en Seine-Saint-Denis, lors d'une conférence à l'Institut des hautes études de sécurité (Inhes), lundi 14 janvier. Une décision qui s'insère dans le cadre d'un plan pilote pour la sécurité prévu pour le département. Mais si la mesure trouve des échos favorables, elle suscite aussi l'incompréhension cinq ans après la suppression de la police de proximité.

"Ce qui compte, ce n'est pas le nom, c'est le contenu". C'est par cette formule que Michèle Alliot-Marie a consacré la création de ses "unités territoriales de quartier". Autrement dit, la nouvelle police de proximité. Rappel : imaginé en 1997 par Lionel Jospin, ancien Premier Ministre, le concept de la "polprox" avait été supprimé en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur...

Concrètement, trois unités de dix policiers volontaires chacune, ayant au minimum deux ans d'ancienneté, seront déployées dès le mois de mars sur les quartiers de Clichy-Montfermeil, des Francs-Moisins à Saint-Denis et des 4000 à la Courneuve, dans un but "expérimental". Ainsi, ces équipes "localisées sur un secteur, formées à l'activité en milieu difficile" devront également assurer "une présence permanente, active et dissuasive" et "être là où il le faut et à l'heure où il le faut et non pour faire, comme dans le passé, essentiellement de la prévention, de l'animation ou de l'encadrement de jeune", a insisté la ministre. Dans les deux ans, l'opération devrait être étendue à d'autres quartiers sensibles sur l’ensemble du territoire et mobiliserait 3 500 fonctionnaires expérimentés.

Mais certaines réactions sont vives, à l’image de la député socialiste Delphine Batho, qui évoque "une expérimentation cosmétique » ou du syndicat policier Alliance qui estime que ces unités ne pourront être instaurées que "si les noyaux durs de délinquants sont préalablement éradiqués". Mais quel que soit l’avenir de la mesure, nombreux sont ceux, à gauche comme à droite, qui pensent que cinq ans ont bel et bien été perdus.

Koceila Bouhanik

Sport : NFL, deux surprises et deux favoris


Les finales de conférences du championnat de NFL nous réservent deux belles affichent qui se disputent l’avant-dernier week-end de janvier, avec les inattendus Giants de New York et Chargers de San Diego qui affronteront respectivement les Packers de Green Bay et les New England Patriots, tous deux grands favoris pour le Superbowl, qui se déroulera cette année le 3 Février, à Phoenix.

Les Colts ne réaliseront pas le doublé ! Les deux interceptions subies par Peyton Manning, quarterback superstar d’Indianapolis, auront été fatales au champion en titre et font naître de grands espoirs à leur adversaire surprise, les Chargers. Avec un succès 28 à 24, la franchise de San Diego a réalisé un véritable exploit, treize ans après sa dernière victoire en playoffs. Les Californiens n’ont maintenant plus qu’un obstacle à surmonter pour atteindre le Superbowl.

Mais cet obstacle et un véritable mur, nommé Patriots. Invaincus en 17 rencontres, les joueurs de Boston font figure de favoris invincibles. Leurs dernières victimes, les Jaguars de Jacksonville, ont, malgré un bon début de match, finalement subi la loi de Tom Brady, encore une fois impeccable. Avec 26 passes réussies sur 28 (!) le quarterback de New-England a mené son équipe à un succès tranquille (31-20) qui la rapproche encore plus du titre.

Un Manning peut toutefois en cacher un autre, et si Peyton s’est incliné face aux Chargers, son petit frère, Eli, a lui créé l’autre surprise de cette soirée. Également quarterback, chez les Giants de New-York, le cadet de la famille a battu les Cowboys de Dallas, pourtant favoris, grâce à une défense impressionnante. Les joueurs de la Big Apple devront cependant réitérer leur exploit face aux Packers de Green Bay. Sur son terrain enneigé de Lambeau Field, l’équipe du vétéran Brett Favre a infligé une sévère défaite aux Seahawks de Seattle, 42-20, un record en play-offs pour la franchise du Wisconsin. Le quarterback de 38 ans a été le grand artisan de cette victoire en offrant trois passes de touchdown à ses coéquipiers.

Josian Bonnouvrier

France : Des menaces terroristes planent sur la France.France : Des menaces terroristes planent sur la France.


Après les grandes capitales du monde New York, Madrid et Londres, c’est au tour de la capitale française d’être menacée par les terroristes d’Al Qaida.

L’attaque est imminente sur Paris, la tour Eiffel est en ligne de mire, c’est ce qui résulte d’une conversation sur les ondes courtes, interceptée par les contrôleurs de l’aviation civile portugaise. Ces menaces sont prises au sérieux par les ministères de l’intérieur et de la justice ainsi que par les services antiterroristes. Succédant à la menace contre le maire de Paris Bertrand Delanoë qui a vu sa « sécurité renforcée », selon les déclarations de son adjoint Christophe Caresche, les islamistes visent désormais le monument mythique de la capitale.

Oussama Ben Laden, après une absence de trois ans et demi, assimile dans un discours Nicolas Sarkozy à l’ennemi d’Al Qaida. Les Français installés au Maghreb sont également considérés comme une cible.

Un appel a été lancé sur le site salafiste Al Ekhlass, à tous les terroristes en Algérie pour porter atteinte aux intérêts français. Ce site est bien connu des services de renseignements occidentaux, la menace y circule en permanence.

Pour Mathieu Guidère, spécialiste du Monde Arabe, « ces menaces ne sont pas nouvelles, mais il s’agit depuis un mois d’une accélération des événements et d’une concentration inquiétante des actes de menaces physiques et virtuelles. Je crois qu’il faut prendre au sérieux ce phénomène de surfocalisation sur la France et son président. »

Ces menaces terroristes ne sont pas sans rappeler les attentats de 1995 qui ont eu lieu à la station RER de Saint Michel. La France était alors sous le choc. Les modes opératoires des attentats ont évolué depuis treize ans puisque désormais c’est à des kamikazes qu’il faut faire face.

Stéphanie Barrat

Environnement : Erika, cap sur le jugement


Huit ans après la catastrophe, le verdict a enfin été rendu. Mercredi 16 janvier, les quinze prévenus assignés pour le naufrage de l’Erika ont pris acte des peines qui leur ont été attribuées au tribunal correctionnel de Paris. Total a été condamné à une amende record de 375 000 euros.

Sept ans d’instruction, quatre mois d’audience, six mois de délibéré… Le procès colossal du naufrage de l’Erika a énoncé, mercredi, le verdict de la catastrophe grâce à la très attendue lecture du jugement de 300 pages. Quarante-huit témoins et experts ont défilé à la barre, pourtant pendant toute la durée du procès, il a été difficile de déterminer exactement les responsabilités de chacun. Les quinze prévenus (le groupe pétrolier Total, le propriétaire Giuseppe Savarese, le gestionnaire italien, la société de classification Rina, le capitaine Mathur, etc.) étaient poursuivis pour pollution par hydrocarbures ainsi que mise en danger d’autrui.

Le 12 décembre 1999, lors d’une livraison de pétrole en Italie, l’Erika se brise en deux dans une tempête au large des côtes du Finistère déversant 20 000 tonnes de fioul sur 400 Km de côte. Le naufrage provoque une crise économique dans trois régions. Les stations balnéaires sont vides, la pêche et les coquillages sont interdits, et plus de 150 000 oiseaux ont péri.

C’est pour cela que les prévenus, plus particulièrement l’affréteur Total, redoutaient surtout les indemnités que réclament les 101 parties civiles du procès. Ainsi, défenseurs des animaux, associations écologiques, pêcheurs, paludiers et hôteliers réclament plus d’un milliard d’euros d’indemnisation à la société dont les bénéfices frôlent les 13 milliards d’euros cette année.

L’affréteur, condamné à 75 000 euros d’amende fera certainement appel. Le dossier est donc loin d’être bouclé. Les conclusions du procès ont pourtant fait naître une avancée dans le droit français en reconnaissant pour la première fois le fondement de l’existence d’un « préjudice écologique ».

Christelle Pellissier

Espagne : Une Alliance affronte les problèmes mondiaux


Le 16 janvier 2008, marque l’ouverture du1er Forum de l’Alliance des Civilisations, organisé en Espagne où l’idée est née il y a un peu plus de 3 ans, sous l’impulsion du premier ministre José Luis Zapatero. Cette organisation a pour objectif de lutter contre les incompréhensions entre pays, en matière de culture et de religion. Il convient de rappeler que 80 pays ont déjà rejoint cette jeune organisation. Un authentique succès en terme d’adhérence.

L’espoir repose surtout sur le fait que l’Occident montre son besoin et son envie d’instaurer un dialogue avec l’Orient, afin que les problèmes soient résolus dans le calme plutôt que dans la violence. On note toutefois que les dirigeants qui forment cette organisation sont bien conscients qu’il n’y a pas de « solution miracle ». Ils savent que si rien n’est fait, les problèmes mondiaux ne pourront pas être résolus et cherchent donc à trouver des solutions.

Côté présidence, en avril 2007, l’ancien président portugais, Jorge Sampaio a été nommé Haut représentant pour l’Alliance des Civilisations par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, car l’organisation a été reconnue par les Nations Unies.
Côté personnalités, des grands noms dits « sages et pacifiques » se sont alliées à ce projet, à l’image de l’Iranienne prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi.

Pour ce 1er Forum, le Moyen-Orient est au centre des préoccupations et des propositions de projet. La reine Noor de Jordanie a annoncé la création d’un fond destiné aux médias. Il financera à hauteur de 100 millions de dollars « la production et la distribution de films » pour combattre les stéréotypes. Elle a en outre reçu l’appui de firmes d’Hollywood et de la société YouTube.
Le Qatar annonce, de son côté, « la création d’un réseau pour aider les jeunes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à trouver un travail ou à fonder une entreprise » et sera également financé par près de 100 millions de dollars.

Un début prometteur pour une organisation à laquelle les États-Unis n’ont pas encore adhéré.

Marco Martins

France/International : L’armée aura une base militaire dans le Golfe


Lors du dernier jour de son voyage aux Émirats Arabes Unis, Nicolas Sarkozy a entériné avec son homologue la création d’une base militaire à Abu Dhabi. C’est la première fois depuis un demi-siècle que la France s’implante de cette façon à l’étranger. Des accords sur le nucléaire civil ont également été conclus.

« C’est l’accord de défense le plus étroit, le plus contraignant jamais signé par la France » a commenté une source diplomatique. L’Élysée a annoncé le 15 janvier la création d’une base interarmées sur le territoire des Émirats Arabes Unis. Cela résulte d’un précédent accord de défense entre les deux nations en 1995. Le projet se réalisera sur l’émirat d’Abu Dhabi. Dans cette ville portuaire, la base aura donc une forte composante navale mais aussi des éléments de l’armée de terre et de l’air. « Le nombre et la composition des personnels ne sont pas encore connus mais ils seront de quelque 400 à 500 personnels pour les trois armées », a indiqué le vice-amiral français Jacques Mazars, chargé de négocier le projet.

La base devrait être opérationnelle dans le courant de l’année 2009. Stratégiquement, la présence de cette base ne sera pas sans conséquence. Si un conflit devait éclater dans la région, la France n’aurait probablement pas d’autre choix que de s’impliquer dans la bataille. « À terme, la base sera permanente. C'est la première base militaire française dans le Golfe, elle fait face au détroit d'Ormuz par où transite 40% du pétrole mondial, d'où son intérêt stratégique », a expliqué la présidence française.

Le voyage à Abu Dhabi a aussi permis au deux pays de passer un « accord de coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire ». Enfin, la tournée éclair de Nicolas Sarkozy dans le Golfe, n’aura, une fois de plus, pas été vaine : « Dans l’ensemble de mon voyage, on est sur une quarantaine de milliards d’euros de contrats potentiels », a précisé le chef d’État français.

Cédric Ferreira

Société : Portrait de la nouvelle France


L’Insee a récemment présenté le bilan démographique 2007. Espérance de vie allongée, taux de fécondité élevé et plus de bébés hors mariage… Retour sur la nouvelle donne démographique française.

Près de 64 millions de Français, dont deux millions en dehors de la métropole, tel est le chiffre révélé par l’INSEE quant à la population française au 1er janvier 2008. Elle augmente donc régulièrement, et situe la France au deuxième rang européen après l’Allemagne, et devant le Royaume-Uni.

Mais le chiffre qui retient toutes les attentions, c’est celui des naissances hors mariage, plus de 50,5% des naissances. Pour la première fois dans l’histoire de la France, elles sont plus fréquentes dans les unions libres que dans les couples mariés. Et les Françaises sont toujours en tête au niveau de la fécondité, au coude à coude avec les Irlandaises, avec 1,98 enfants par femme.

Le mariage semblait être revenu à la mode, mais depuis 2000 le nombre d’unions a reculé de 300 000 à 266 000 en 2007. En revanche, les Pacs ( Pacte Civil de Solidarité) sont de plus en plus fréquents. Ils enregistrent une hausse de 25% par an et attirent de plus en plus les couples hétérosexuels, qui représentent 93% des unions en 2006 contre 75% en 2002. Malgré ces chiffres en hausse, les familles monoparentales s’ancrent un peu plus dans le paysage français. Elles représentent 20% des familles avec enfant.

L’étude de l’Insee montre aussi que la population française vieillit, 16% de la population a plus de 65 ans et l’espérance de vie a augmenté. Elle est de 77,5 ans pour les hommes et de 84,4 ans pour les femmes. Dans cette logique de vieillissement de la population, les couples se marient en moyenne à 30 ans contre 24 ans en 1960, et ont leur premier enfant à environ 30 ans.

Élodie Petit

High-Tech : Quand les écrans s’affinent, ils gagnent du sens


Le Consumer Electronic Show, présentant les derniers bijoux high-tech a eu lieu à Las Vegas la deuxième semaine de janvier. aEt cette année la tendance se confirme, elle est à l'allégé et à l'économie, sans oublier la grandeur et l'éveil des sens.

Sony est la première marque à développer l’OLED (Organic Light Emitting Diodes) - trois films organiques à électrodes qui donnent plus de luminosité – et permet à son téléviseur Xel-1 de mesurer seulement 3 millimètres d'épaisseur et de se rendre flexible. Dans le domaine de la flexibilité justement, LG et Philips sont les plus jusqu'au-boutistes : ils proposent un écran de 36 centimètres de diagonale qui peut s'enrouler comme une feuille de papier. Dans les années à venir l'OLED, permettra même de concurrencer les plus grands écrans LCD : Samsung va ainsi prochainement développer une diagonale de 79 centimètres.

"C'est fou !" s'exclame-t-on à Las Vegas. En effet, côté LCD, les records de taille pleuvent : Panasonic est en tête avec un écran plasma de 150 pouces, soit 3,8 mètres. Le prix bat aussi des records : 100 000 dollars . Mais ce qui semble séduire encore plus les foules cette année, c'est la 3D. Philips, Texas Instruments et Samsung s'immergent dans cette niche jusqu'à pousser la résolution Quadruple Full High Definition à 3 840 par 2 160 pixels. Pour Bjorn Teuwsen, de Philips Europe, cela crée "plus de sens" : grâce aux lunettes sans fil connectées à la télé, les utilisateurs transpirent à la moindre image...

Parallèlement à cet événement, Steve Jobs a lancé, au salon Macworld de San Francisco, son nouveau Mac portable, le Macbook Air : 2 centimètres d'épaisseur et 1,3 kilos. Autre point fort de ce produit à 1 800 dollars, son pavé tactile multipoint, qui permet de tout faire à la main : sélection des fichiers, aller à la page suivante, revenir, tourner une image, etc. Minceur, sens et économie, le patron d’Apple traduit en un produit les dernières évolutions high-tech, sans oublier le Consumer.

Patrice Alain

Primaires américaines : Mitt Romney a enfin gagné dans le Michigan


La persévérance de l’ex-gouverneur du Massachusetts a fini par payer. Il a devancé, dans la nuit de mardi 15 janvier, son rival républicain John McCain, lors des primaires du Michigan. Il avait, auparavant, dépensé, en vain, des millions de dollars pour les « caucus » de l’Iowa et les primaires du New Hampshire. Sa naissance dans cet état du Mid-West qui abrite le tombeau familial ont peut-être joué en sa faveur, mais pas seulement.

Le Michigan, berceau de l’industrie automobile est fortement sinistré à cause d’une concurrence mondiale acharnée. Ses partisans espèrent que leur candidat qui a une solide expérience dans le conseil en stratégie et en capital-risque fera la différence. Il leur a, il est vrai, déclaré lors de sa campagne : « Je ne vais pas laisser un seul emploi quitter le Michigan ou n’importe lequel de nos autres États en gardant le sourire ». Il envisagerait, également de chercher des conditions favorables pour y faire revenir l’emploi, en préconisant, entre autres, une reconversion professionnelle des chômeurs.

Dans cet état, seuls les républicains ont voté. Les démocrates ayant devancé la carte électorale, les élections y ont été boycottées, d’autant plus qu’aucun candidat démocrate n’y avait fait campagne. Les instances locales démocrates ne tiendront donc pas compte des résultats du Michigan

Les républicains, eux, selon leur carte électorale, avaient rendez-vous le 19 janvier dans le Nevada où ils n’ont presque pas fait campagne. Puis le 26 janvier, ce sera en Caroline du Sud et le 29 janvier en Floride. Des caucus républicains se dérouleront également dans le Maine le 1er février.

Mais le 5 février sera le « méga mardi », dans 22 états, pour les deux partis ; parmi ceux-ci la Californie et New York. À cette date, les noms des deux candidats qui s’affronteront pour la présidentielle seront connus. La guerre fratricide que se livrent les candidats démocrates dans un débat de positions raciales pourrait, si elle s’éternisait, donner un avantage certain au candidat républicain.

Chantal Sayegh-Dursus

Économie : la crise du sub-prime pour les Nuls


L’économie s’affole et les marchés boursiers ne savent plus où donner de la tête. La cause de cet imbriglio : la désormais célèbre crise du sub-prime dont tout le monde parle mais que personne ne comprend. Petite explication rapide. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu…

Non, les sub-primes, ce n’est pas un groupe de soul des 70’s dans lequel chantait Diana Ross. La crise du sub-prime (ou subprime mortgage meltdown en anglais) est une crise boursière et financière mondiale, déclenchée par un krach des prêts immobiliers à risque accordés aux ménages nord-américains les moins solvables.

Révélée au monde en février 2007, la crise devient mondiale au cours de l'été 2007.
Des ménages donc incités, par des prêts mirobolants, à acheter des logements hors de portée de leur bourse. Voyant les taux d’intérêts grimper, ces ménages se voient ensuite dans l’impossibilité de rembourser leurs prêts hypothécaires à temps. La banque saisit alors leurs biens pour les vendre aux enchères, ce qui pousse les prix à la baisse et de facto enclenche une nouvelle vague de défauts de paiements. Les établissements prêteurs ne récupèrent qu’une partie de ce qu’ils ont prêté, ce qui entraîne leur faillite. Et les répercussions s’avèrent plus importantes qu’on aurait pu le penser.

En effet, le géant de la banque américaine Citigroup vient d’annoncer une perte d’environ 10 milliards de dollars en un mois, selon ses comptes. Une situation qui inquiète les Etats-Unis et qui, semble-t-il, risque d’avoir des répercussions sur les marchés boursiers du monde entier. Et le serpent se mord la queue dans un cercle vicieux qui n’en finit plus.

Pierre Rossovich

mercredi 16 janvier 2008

Actus : La Chine s’échauffe avant les Jeux



En août prochain, la Chine accueillera les Jeux olympiques de 2008. Avant de se voir confier l’organisation de ces jeux, le gouvernement chinois avait promis d’ « énormes avancées » en matière de droits de l’homme. Pourtant c’est exactement le contraire qui se passe à seulement quelques mois de la cérémonie d’ouverture.

Harcèlement, assignation à résidence, incarcérations etc, les défenseurs des droits de l’homme ont la vie dure du côté de Pékin. Objectif de l’État : empêcher que les « rebelles » ne profitent du mois d’août pour attirer l’attention sur le manque de libertés dans le pays.

L’arrestation, le 27 décembre dernier, de Hu Jia (portrait ci-dessus), l’un des défenseurs des droits de l’homme les plus en vogue en Chine, est une preuve. Pékin ne laissera rien passer. Hu Jia, le « rebelle », est accusé d’ « incitation à la subversion du pouvoir d’État ». Cette accusation, généralement utilisée contre les militants, peut lui valoir plusieurs années d’incarcération.
En emprisonnant ce dissident de 34 ans, le message est clair pour tous ceux qui seraient tentés de suivre son exemple. Dans les médias occidentaux, peu ou pas d’écho de l’affaire. L’arrestation, il est vrai, est intervenue en pleines vacances de Noël. Période plus propice à la diffusion, à la télévision, de bêtisiers ou autres Don Camillo que d’informations brutes. Un retour à la réalité eut été sûrement indigeste…

L’unique réaction officielle chinoise est venue d'une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu. « La Chine est un pays de droit. Chacun est égal devant la loi et personne n'est au-dessus des lois. Nous gérerons cette affaire conformément au droit », a-t-elle déclaré.

La priorité pour Pékin est ainsi de museler tous ceux susceptibles de jouer les trouble-fêtes lors des Jeux olympiques, véritable motif de fierté nationale chinoise.

Pierre Rossovich

dimanche 13 janvier 2008

États-Unis : Demain peut-être, un Président américain noir


Sept candidats, briguant l’investiture de leurs partis, s’affrontent au cours des primaires américaines : 4 républicains, ainsi que 3 démocrates, et ces derniers partent favoris.

Les démocrates sont notamment représentés par Hillary Clinton, sénatrice de New York, avocate talentueuse et épouse de l’ancien président, Bill Clinton, Barak Hussein Obama, 47 ans, sénateur de l’Illinois, et John Edwards 55 ans, Sénateur de Caroline du Nord.

Les candidats républicains sont Rudolph Giuliani, 63 ans ex-maire de New York, favorable aux mariages homosexuels et à l’avortement, John McCain, 71 ans, sénateur de l’Arizona, Mike Huckabee, 52 ans, ex-gouverneur de l’Arkansas, ou encore Mitt Romney, 60 ans, ex-gouverneur du Massachusetts.

Placée favorite en début de campagne, Hillary Clinton a vu sa côte de popularité peu à peu s’émousser au profit d’Obama. L’ex-première dame n’a pourtant pas démérité. Mais ce métis américain descendant de Jefferson Davis, Président des États Confédérés d’Amérique, a également du sang irlandais, cherokee et un père Kényan. De plus, bien que diplômé d’Harvard, il s’est toujours consacré aux plus démunis, et est présenté comme l’avocat des gays et des lesbiennes. En outre, il est le seul sénateur noir à siéger depuis janvier 2005.

Hillary Clinton qui a su faire face, en son temps, à la conduite inconvenante de son mari avec Monica Lewinski, n’a pu retenir quelques larmes après avoir pris connaissance des premiers sondages du New Hampshire, bien que les résultats lui aient été par la suite favorables. Quant à son discours agressif, lors du débat face à Obama, il n’est pas sans rappeler une confrontation du même ordre survenu en France lors de la dernière présidentielle.

Chantal Sayegh-Dursus

Présidentielles américaines : Le mode de scrutin


Les candidats à l’investiture suprême, aux États-Unis doivent avoir, selon l’article II de la Constitution, plus de 35 ans, être citoyens américains, résidents américains depuis au minimum 14 ans, et ne pas se représenter pour un troisième mandat.

Pendant les primaires, les candidats dépensent et se dépensent sans compter. Tous les moyens légaux afin de collecter des fonds pour la campagne sont inventoriés et exploités.

Les candidats sillonnent les états où ils tiennent de nombreux « meetings ». Leur Q.G. de campagne fabrique des affiches, des calicots et exploite tout type de support publicitaire approprié pour véhiculer leurs idées et leurs programmes. Souvent par manque de fonds, les candidats ne se présenteront que dans les états qui envoient le plus de délégués aux conventions.

Le vote peut se faire par primaire ouvert : pour l’ensemble des électeurs, ou semi-ouvert pour un seul parti, ou encore fermé, car réservé aux seuls membres du parti.
Mais le vote peut prendre également la forme d’un caucus, les votes se font, alors, ouvertement, à main levée, au sein d’un même parti.

Le candidat doit se déclarer dans chacun des états et doit partir en campagne pendant plusieurs mois, au terme desquels les « Grands Électeurs » choisiront celui qui aura l’investiture du parti car jugé le plus apte à le représenter. Ce sont les primaires qui dureront de janvier à mars.
Les Grands Électeurs sont élus par chacun des 50 états, ils sont égaux au nombre de représentants et sénateurs, soit un total de 538 : 435 au titre de la Chambre des représentants, 3 pour le District Fédéral de Columbia, 55 pour la Californie et 3 pour chacun des 8 états les moins peuplés. Une fois le candidat choisi, il pourra bénéficier du soutien financier et logistique de son parti.

La commission électorale fédérale, contrôle le financement public de la campagne présidentielle qui se fera entre septembre et novembre, époque où les deux candidats, de chacun des deux partis, s’affronteront.

Chantal Sayegh-Dursus

Monde : La dernière tournée de Bush


Alors que le monde entier attend son successeur, Georges W. Bush entame une visite de la dernière chance au Proche et au Moyen-Orient. Avec ce premier voyage en Israël, le pensionnaire de la Maison Blanche entend finir en beauté son dernier mandat.

Avec l’omniprésence médiatique des primaires américaines et du duel Obama-Clinton, on en oublierait presque que Georges W. Bush est toujours le président des États-Unis. Désireux de revenir sur le devant de la scène et surtout d’achever en beauté son dernier mandat, il a entamé mercredi 9 janvier une tournée historique au Proche et au Moyen-Orient, historique, puisque c’est son premier voyage dans la région. La dernière visite d’un président américain était celle de Bill Clinton en décembre 1998.

Comme son prédécesseur, le président Bush a pour premier objectif de mettre fin au conflit israëlo-palestinien et de clore son mandat avec un succès diplomatique historique. Un peu plus d’un mois après avoir relancé les négociations de paix lors de la conférence d’Annapolis (le 27 novembre 2007), la tâche demeure ardue pour lui. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a en effet récemment déclaré qu’il « faudrait (…) lever les obstacles qui entravent les négociations, la colonisation étant le plus important. » Dans le même temps, Israël annonçait toutefois la construction de nouveaux logements dans Jérusalem-Est. Une situation qui reste donc délicate, concrétisée par des manifestations palestiniennes, mardi, dans la bande de Gaza et par la mise en place de l’état d’alerte de degré 3 en Israël.

Dès samedi, Georges W. Bush entamera la seconde partie de son voyage en se rendant dans le Golfe. Attendu entre autres au Koweït, à Dubaï et en Arabie Saoudite, le futur ex-président entend rassurer ses alliés face à la menace nucléaire iranienne. Il a en effet tenu à rappeler que si « toutes les options restent sur la table », ce problème pourrait se résoudre « diplomatiquement ».

Josian Bonnouvrier

Société : Soldissimo!


Les soldes d’hiver ont débuté mercredi 9 janvier, et pour doper les ventes, le gouvernement propose de multiplier ces périodes de soldes. Cette annonce suscite de nombreuses réactions

À vos cartes de crédit Mesdames ! Les soldes ont commencé mercredi 9 janvier dès 8 heures et déjà de nombreux magasins affichent des rabais de 20 à 50%. Sur internet, ils peuvent atteindre jusqu'à 80%. La France se met à l'heure des "bonnes affaires" pendant six semaines, jusqu'au 19 février. Les soldes d'hiver et d'été sont les seuls moments où les commerçants ont l'autorisation de vendre à perte. Tous les domaines de consommation sont concernés mais deux tirent leur épingle du jeu: le textile et les chaussures. "La tendance de consommation des trois dernières semaines de décembre nous rend optimistes pour les soldes" déclare Jacques Perrilliat, le président de l'union de grand commerce de centre ville.

Pourtant, la polémique enfle puisque Chrisine Lagarde, la ministre de l'économie, souhaite modifier l'organisation des soldes. Elle propose des "soldes récurrentes (...) qui soient en permanence disponibles dans les magasins". Ce qui n'est pas du goût des associations de consommateurs ni des commerçants. Selon Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris-VII, "le consommateur ne sais plus quelle est la vraie valeur du produit, Trop de promotion tue la promotion"

Quelques bons conseils pour aborder au mieux cette première journée marathon : recenser nos besoins, faire une liste et établir son budget. Pour cela une seule solution ouvrir son armoire et regarder ce qui nous manque. Attention, les prix alléchants nous font souvent acheter des articles que nous porterons jamais. La tactique du jour J : une tenue confortable. On troque les talons aiguilles contre les baskets, pensez au petit sac à main qui se porte en bandoulière. Vous voilà prête à affronter les foules.

Stéphanie Barrat

Société : Chupa Chups s’attaque à la nicotine


L’interdiction de fumer dans les lieux publics ne fait pas que des malheureux. Chupa Chups et Freedent, respectivement fabricants de sucettes et de chewing-gums, qui se lancent dans les alternatives à la nicotine avec de nouveaux produits. Les deux marques entendent bien s’imposer dans les bar-tabac, ancien temple de la cigarette.

« Sucer en public n’est pas interdit ». Tel était le titre du quotidien Matin Plus le 9 janvier dernier. En réalité, cette Une « fictive » était une campagne publicitaire menée par Chupa Chups, la célèbre marque de sucettes. Si beaucoup ont grogné contre l’interdiction de fumer dans les lieux publics, d’autres se frottent les mains d’avance. En particulier Chupa Chups donc, qui a lancé ses sucettes sans sucres « Relax ».

Depuis le 26 décembre, le groupe italien Perfetti (propriétaire de la marque) a lancé une vaste campagne marketing en distribuant plus de 50 000 sucettes à travers divers tabacs, restaurants, et discothèques en France. Présentée habilement comme une alternative à la cigarette, la sucette de petite taille, aromatisée aux agrumes et aux extraits de plantes douces (tilleul et mélisse), est censée déstresser les accros de la « clope ». Le paquet dans lequel elles sont vendues ressemble même comme deux gouttes d’eau à celui des traditionnelles cigarettes. Mais cette fois, en lieu et place de la mention « Fumer nuit gravement à votre entourage », on retrouve « détente et plaisir ». Naturellement, ce produit sera disponible dans la plupart des bar-tabac.

Après son succès en Espagne (lors de la mise en place de l’interdiction de fumer dans les lieux publics en 2006), Chupa Chups s’attaque au marché français. Mais la marque de confiseries n’est pas seule. Les chewing-gums Freedent comptent prendre leur part du gâteau « anti-tabac ». Jouant également sur le concept marketing, la marque du groupe Wrigley utilise aussi tous les codes appartenant à l’univers du tabac. À tel point qu’elle s’invite dans quelque 1500 bars-tabacs pour remplacer les espaces fumeurs en espaces mâcheurs. Mâcher ou sucer ? Telle est la question…

Cédric Ferreira

Société : La cigarette fait de la résistance


Fumer est devenu un acte hors la loi dans tous les lieux publics en 2008. Même si la plus grande majorité des établissements respecte ces consignes, certains autres refusent de rentrer dans le rang.

"Fumeurs, vous participez à un acte de délinquance qui peut aussi être considéré comme une oeuvre artistique", voilà ce que les fumeurs trouvent depuis le 1er janvier dans les cendriers du café 203 à Lyon, mais la note précise aussi qu'ils participent à un "acte artistique". Depuis l'application de la loi sur l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics, le patron de l'établissement a décidé d'entrer en résistance. Depuis le mois d'octobre, il a photographié plus de 7000 cendriers laissés par ses clients, pour faire de son café un temple de la nicotine. Sur les murs, des photos de mégots dans le style pop art, les tables sont aussi imprimées de cigarettes.

Le patron Christophe Cedat n'a pas peur des amendes. Pourtant, pour incitation à l'infraction, il devra payer 750 euro. Et il s'engage à régler les amendes de ses clients. Pour les financer, tout est prévu. Il compte mettre en vente les 800 cendriers qu'il a réalisés avec ses clichés, 20 euro l'unité, et 200 euro pour ceux "pris en infraction". Le café fait quand même une pause de deux heures sans tabac, à l'heure du déjeuner.

Le propriétaire a fait de son café un lieu culturel, organisant régulièrement des expositions, les Lyonnais connaissent d'ailleurs son établissement pour son côté socio-artistique où des BD sont en libre service et où l'on lit les journaux du jour en s'en grillant une. Pour l'instant, les Lyonnais fumeurs se passent le mot et la clientèle est fidèle et se renouvelle.

Élodie Petit

Cinéma/Médias : Golden Globes, Gloire et… Grève !


C’est officiel. La 65ème édition des très attendus Golden Globes n’aura pas lieu dimanche 13 janvier 2008 comme cela était prévu. La dixième semaine de grève des scénaristes aura été fatale à la plus glamour des cérémonies américaines.

Cette année, les organisateurs des Golden Globes n’auront pas besoin de dérouler le traditionnel tapis rouge indispensable à toutes les réceptions pailletées hollywoodiennes. La cérémonie est tout bonnement annulée et pour cause ! Le tapis devait être remplacé par des piquets de grève et les acteurs par… rien, puisqu’ils avaient décidé de boycotter l’événement quoi qu’il arrive. La NBC et l’Association de la presse étrangère de Hollywood (HFPA) ont donc décidé de diffuser la soirée « à échelle réduite ».

C’est donc une simple conférence de presse d’une heure, diffusée sur NBC News ce dimanche, qui marquera la 65ème cérémonie des Golden. Pour l’occasion, des journalistes de la chaîne livreront les noms des lauréats et diffuseront des interviews et des portraits télévisés des nominés. Une substitution qui risque de décevoir le grand public, comme le souligne Jorge Camara, président de l’HFPA : "Nous sommes tous très déçus (…) que des millions de téléspectateurs du monde entier soient empêchés de voir nombre de leurs vedettes favorites fêter les meilleures performances de 2007 au cinéma et à la télévision".

Rappelons que la grève des scénaristes, qui a débuté le 5 novembre 2007, est causée par une mésentente entre le syndicat des producteurs (AMPTP) et le syndicat des réalisateurs (DGA) et des scénaristes qui réclament, sans relâche, une revalorisation de leur salaire et de leurs droits d’auteurs. Une vraie tornade pour le monde hollywoodien puisque la grève a stoppé radicalement le tournage des séries les plus regardées dans le monde et devrait coûter entre 500 millions et 2,5 milliards de dollars. Reste à savoir si l’incontournable cérémonie des Oscars sera, elle aussi, victime de la querelle hollywoodienne pour son 80ème anniversaire.

Christelle Pellissier

Monde : APE : l’Afrique a dit non !


Les Accords de Partenariat Économique (APE) entre l'Union européenne et certains pays africains ont pris effet le 1er janvier 2008 sur fond de polémique. En effet, la majorité des Etats concernés, des institutions locales et des collectifs estime que ces APE vont déstabiliser les fragiles économies africaines.

Depuis le 1er janvier 2008, les APE sont censés régir les relations commerciales entre les pays ‘ACP’ (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et l’UE, mettant ainsi fin au régime préférentiel dont bénéficient les anciennes colonies sur le marché européen. Mais le libre-échange que les APE instaurent risque de créer une situation délicate à laquelle les économies africaines sont loin d’être préparées compte tenu de leur niveau de développement et de leur faible compétitivité. La société civile et les Etats africains, à l’image du Sénégal, ne cessent de dénoncer « le forcing » de l’UE dans les pourparlers.

Selon Mohamed Ibn Chambas, président de la Commission de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ces accords ne sont « pas porteurs de développement », car fondés sur « une ouverture des marchés (africains) d’au moins 90%.» Une ouverture face à laquelle les petits exploitants, artisans et industriels ne peuvent pas faire face. Pourtant, une dizaine de pays africains ont déjà signé ces accords, à l’image de la Côte d’Ivoire. Ce projet est donc considéré comme « porteur de division pour la région ».

Un message relayé par une centaine d’organisations dans les pays concernés qui ont récemment organisé une manifestation dans toute l’Afrique, recevant également l’appui de la diaspora sous la bannière « Stop APE ! ». Les acteurs de la société civile (ONG, collectifs, rappeurs, associations diverses, coalitions nationales, etc.) ont, en outre, soumis aux gouvernements des pays ACP et de l’UE une série de propositions comme le maintien du principe de non-réciprocité qui a prévalu dans les relations commerciales UE-ACP, jusqu’à aujourd’hui. Le débat reste vif et les négociations sont toujours en cours.

Koceila Bouhanik

Sport : L’année démarre sur des chapeaux de roues pour McLaren


2008 sera l’année du changement pour l’écurie germano-britannique. Après une mauvaise publicité et une saison difficile en 2007, McLaren-Mercedes a décidé de redorer son blason et démarre l’année avec des bonnes résolutions.

McLaren repart dans la course et a présenté lundi 7 novembre sa nouvelle monospace, la MP4-23, un clin d’œil à Lewis Hamilton, qui vient tout juste de fêter ses 23 printemps. Ce jeune pilote talentueux, vice-champion du monde 2007, rempile tandis que Fernando Alonso rejoint l’écurie de ses débuts : Renault. Le deuxième pilote est le Finlandais Heikki Kovalainen. Son arrivée est plutôt une bonne nouvelle pour l’équipe suite aux nombreux conflits passés entre l’Espagnol et l’Anglais.

2008 marque également la fin de l’ère Dennis. Très affaibli publiquement par les affaires d’espionnage industriel qui ont marqué 2007, l’ancien mécanicien serait sur le point d’être remplacé par Martin Whitmarsh. C’est ce qu’a affirmé le quotidien « The Guardian » en avant-première. Une information qui n’a pas encore été confirmée par l’écurie. Mercedes devient également le premier actionnaire, en rachetant 40% des parts. Le rachat marque la fin des problèmes financiers de l’année passée. La FIA a en effet condamné la firme à une amende et a annulé les points cumulés en championnat. Cette décision, oblige donc l’écurie à payer tous ses frais engagés dans la dernière saison. McLaren-Mercedes est certes repartie du Brésil, où se jouait le championnat du monde des pilotes, avec un simple titre constructeur sans grande valeur sportive et qui ne lui permettait guère d’envisager l’avenir avec sérénité. Au soir de la dernière course, l’écurie était criblée de dettes.

Pour le championnat 2009 qui débute en Australie, Hamilton se dit prêt a remporter ce titre qu’il a touché du doigt l’an passée à Interlagos. 2008 marquera peut-être le retour au top pour l’écurie de Woking, mais tous ces remaniements parviendront-ils à faire oublier la crise qui a passionné les foules en 2007 ?

Anne-Sophie Trouslard