mardi 18 décembre 2007

La Belle et le Président


La nouvelle est tombée lundi 17 décembre au matin, le Président de la République serait en couple avec la chanteuse Carla Bruni. Pour appuyer cette rumeur, l’hebdomadaire l’Express publie à sa une les photos du duo. Retour sur ces révélations.

« Quatre consonnes et trois voyelles, c’est le prénom de Raphaël »… chantait l’ex mannequin Carla Bruni il y a encore peu de temps en l’honneur de son cher et tendre. Mais la belle va devoir modifier les paroles de son tube, car aujourd’hui son nouvel homme s’appelle Nicolas Sarkozy. Du moins, c’est ce que la rumeur dit. Mais quand la rumeur est accompagnée de photos et qu’elle est confirmée par la principale intéressée, le mot « scoop » semble plus approprié.

Depuis le divorce du Président de la République en octobre, les mauvaises langues allaient bon train quant à l’identité de la nouvelle conquête du chef de l’Etat. Les journaux européens lui prêtaient même une relation avec la journaliste de Canal + Laurence Ferrari. Mais ce week end, l’ex top model Carla Bruni et Nicolas Sarkozy ont été photographiés ensemble à Disneyland, lors d’une promenade en famille. Le choix du parc à thème est très significatif, le tandem ne veut plus se cacher.

Le possible couple s’est tout d’abord rencontré lors de la présentation d’un rapport sur le téléchargement, à l’Elysée, puis plus longuement chez le publicitaire Jacques Séguéla. Les photos exclusives feront la une de plusieurs magazines tout au long de la semaine de « l’annonce », de l’Express à Closer. Le directeur de la rédaction de l’Express, un ami proche de Carla Bruni, a affirmé que la chanteuse avait confirmé la rumeur. Pas un mot du côté de l’Elysée qui a été interrogé dimanche par l’AFP. Carla Bruni future dame de France ? Une affaire que les journaux ne se priveront pas de commenter, dans la lignée de la « peoplisation » de nos personnalités politiques.

Élodie Petit

France : Jean-Baptiste Prévost, nouveau président de l’UNEF


Interrogé mercredi 12 décembre sur I-Télé, Jean-Baptiste Prévost, nouveau président de l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France), a réaffirmé la première ambition du mouvement qui est « d’aider les jeunes en difficulté ». Succédant à Bruno Julliard, protégé de Bertrand Delanoë aux prochaines municipales, le jeune Rouannais de 23 ans, se retrouve à la tête de 30 000 adhérents et d’un mouvement qui va fêter ses cent ans.

Lors de cet entretien, il s’est félicité du bilan des négociations qui ont permis « d’obtenir une rallonge budgétaire de cinq milliards d’euros distribués sur cinq ans » et d’ajouter sereinement : « S’il tient ses promesses, je dis banco à François Fillon ». Pourtant, aux yeux des journalistes de l’émission la Loi Pécresse avait, semble-t-il, de quoi séduire : intégration rapide dans le monde de l’entreprise, moyens financiers importants pour réaliser des projets de grandes ampleurs…

Plus précisément la grogne des étudiants est venue de l’article 712-3 du code de l’éducation : « le conseil d’administration comprend vingt à trente membres (…) dont sept ou huit personnalités extérieures (chefs d’entreprises, acteurs de la vie économique) », soit jusqu’à 40% de représentation contre vingt, avant la loi.

Pour Jean-Baptiste Prévost cette situation est inacceptable car, selon lui, « les entreprises n’ont pas les même intérêts à défendre que les universités ». Dans ce cas « ce seront toujours les grandes écoles qui s’en sortiront » a-t-il ajouté arguant que cette loi « encourageait une concurrence déloyale entre les établissements ».

Le président de l’UNEF a également rappelé un des objectifs principaux de sa mission : supprimer le plus possible « les cours en amphi », fierté de beaucoup d’universités dites « à la française ».

Vingt-trois ans, cinq milliards en poche, le futur diplômé de Sciences Po, n’affiche pas ses ambitions à gauche, contrairement à son prédécesseur. Il se veut ouvert et soucieux de prendre ses responsabilités très à cœur, pour ne pas décevoir les gens qui lui ont fait confiance.

Patrice Alain

dimanche 16 décembre 2007

Tendance : retrouvez l’énergie avec la luminothérapie !


Les aéroports de Roissy et Orly installent, à partir du 20 décembre, un service de luminothérapie. Cette thérapie de bien-être venue des pays nordiques permettra de diminuer les effets de décalage horaire et du blues hivernal.

Les aéroports parisiens s’occupent de votre confort avec des séances d’UV gratuites ! En effet, pour recharger ses batteries avant de voyager et arriver à destination le plus en forme possible, deux espaces de détente équipés d’écrans de luminothérapie et de fauteuils de relaxation vont être mis à la disposition des passagers.

La luminothérapie est la nouvelle tendance de cette fin d’année 2007. Appelée aussi photothérapie, elle est un moyen naturel de retrouver l’énergie, la bonne humeur et le moral pour tous ceux qui se sentent fatigués, démotivés, qui souffrent du blues hivernal dès que les jours raccourcissent et que la lumière se fait rare. Elle consiste en des séances d’exposition à une forte luminosité face aux lampes de luminothérapie médicale ou aux lunettes de luminothérapie « luminettes». « Une personne sur cinq souffre du manque d’exposition à la lumière en hiver. La luminothérapie n’est pas un gadget. Scientifiquement, ça tient la route et ça peut réellement aider les gens. » explique le docteur Duforez, praticien attaché au centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu. Trente à quarante-cinq minutes de luminothérapie par jour permettent ainsi d’éviter les déprimes saisonnières. La luminothérapie est très appréciée par les personnes qui travaillent à l’abri de la lumière naturelle dans des locaux sombres ou avec des horaires décalés.

Par ailleurs, le simulateur d’aube appelé aussi réveil lampe est complémentaire à la luminothérapie. La phase de réveil imite le lever du soleil avec une augmentation progressive de l’intensité lumineuse. Une lampe de luminothérapie ou un réveil par la lumière sont des cadeaux orignaux et inattendus qui ne manqueront pas de faire plaisir et de ravir les plus curieux pour les fêtes de Noël...


Déborah Creff

Monde : Double attentat à Alger


Deux attentats simultanés dans les rues d’Alger ont fait de nombreux morts et de nombreux blessés, mardi 11 décembre. Il n’aura pas fallu longtemps à l’organisation terroriste Al Qaida pour revendiquer ces actes. Depuis le ralliement en septembre 2006, du Groupe Salafiste pour la prédication du combat algérien (GSPC) à Al Qaida, l’Algérie connaît une recrudescence de violence qui n’est pas sans rappeler les années noires de la décennie 90.

Pour preuve, la capitale algérienne a été la cible d’un double attentat. Vers dix heures, une première détonation survient. Une voiture piégée explose sur les hauteurs de la ville, à Ben Aknoun. La cible visée est la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays. Quelques instants plus tard, un kamikaze active une seconde bombe. C’est le Haut Commissariat aux Réfugiés, organisation onusienne qui est pris pour cible.

Le bilan annoncé est très controversé. Selon une source proche du ministère de la santé, il s’élève à 67 morts alors que les chiffres du ministère de l’intérieur font état de 26 morts et de 177 blessés.

Le mode opératoire et la date choisie ont rapidement mis les enquêteurs sur la piste d’Al Qaida. Dans la soirée, un communiqué publié sur un site internet islamiste confirme cette hypothèse : « Nous annonçons à la nation musulmane la bonne nouvelle : le succès de deux opérations martyres perpétuées par (…) deux héros à Alger pour défendre la nation de l’islam et humilier les croisés et leurs agents, les esclaves des États-Unis et les fils de France. »

Sur ce site, l’identité des deux kamikazes est révélée, ainsi que leurs photos. Les auteurs justifient leur acte : « cette attaque vient rappeler aux croisés qui occupent nos terres et qui pillent nos richesses la nécessité de bien prêter l’oreille aux exigences (…)d’Oussama Ben Laden ».

« Le marasme économique et social est tel que le désespoir gagne la jeunesse. Résultat, certains (…) sont enrôlés par des extrémistes » explique Mohamed Medhi, journaliste au Quotidien d’Oran.

Stéphanie Barrat

Économie : Quand le dollar tousse, le monde s’enrhume


Avec un déficit de sa balance commerciale de 6% de son PIB prévu pour Janvier 2008, les États-Unis seraient le pays le plus endetté du monde. La dévaluation constante du dollar permet de booster les exportations, mais entraîne en même temps la flambée du baril de pétrole.

Ce déficit chronique de la balance commerciale Américaine et la nécessité pour les pays Européens de se mettre aux normes budgétaires de l’UE a poussé le FMI à mener une politique de recouvrement des fonds, tout en diminuant sa ligne de crédit. Ce crédit rare a hypothéqué la croissance mondiale, donc l’investissement créateur de richesse et d’emploi. Les pays hors de la zone dollar ont donc vu leur situation économique se dégrader.

Les plus concernés restent les pays de l’OPEP, payés en dollars. Aussi, les 17 et 18 novembre derniers les 13 pays producteurs dont, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Irak, l’Iran, le Koweït, la Libye, le Nigeria ou encore le Venezuela, se sont réunis à Ryadh. L’heure était grave et l’enjeu réel. C’était leur troisième réunion, en 47 ans d’existence depuis celle d’Alger en 1975 et celle de Caracas en l’an 2000. Les pays présents évoquèrent la défense de leurs intérêts, l’approvisionnement pétrolier, l’aide aux pays pauvres, le développement durable et la prochaine nomination, à leur tête, en Janvier 2008, de Chakib Khelil, le ministre Algérien de l’énergie. Mais le problème sous-jacent était de remédier au paiement de leurs ventes en dollars et quelle nouvelle monnaie trouver pour le remplacer ?

Le pôle de l’économie mondiale est train de basculer. Les pays émergents d’Asie ont une balance commerciale fortement excédentaire et accumulent 2 milliards de $ de réserve de change, avec des résultats économiques meilleurs que ceux du Japon. La Chine, afin de sauvegarder sa manne financière, a adopté un système de change flottant nettement sous-évalué. Nous dirigeons-nous vers un basculement de civilisation ?

Chantal Sayegh-Dursus

Liban : un général tué dans un attentat


François al Hadj, un général de l’armée libanaise a trouvé la mort, mercredi 12 décembre, dans un attentat à la voiture piégée survenu dans une banlieue chrétienne de Beyrouth. Il s’agit du septième assassinat d’une personnalité anti-syrienne depuis celui de Rafic Hariri, en février 2005.

Quatre morts, des dizaines de blessés, plusieurs bâtiments endommagés, c’est le bilan de l’attentat perpétré mercredi 12 décembre à Baabda, au sud-est de Beyrouth. L’explosion, qui s'est produite à une heure de pointe a projeté la voiture du général Al Hadj à plusieurs mètres et mis le feu à d'autres véhicules alentour.

Un responsable de la sécurité a déclaré qu'une voiture piégée avait explosé au passage du véhicule de la victime alors que « le général se dirigeait vers son lieu de travail » au ministère de la Défense, à Yarzé. L’armée a bouclé le secteur alors que les pompiers et les secours éteignaient les incendies et évacuaient les blessés.

Proche du candidat favori pour la présidence, l’actuel chef des armées, Michel Souleïmane, M. Al Hadj était pressenti pour le remplacer à ce poste après son éventuelle élection. Le général était également responsable de la série d’opérations meurtrières de l’été dernier contre les islamistes du Fatah al-Islam, dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared. Sur place, un ancien militaire a confirmé que « l'attentat pourrait être lié » à ces évènements.

Pour le député de la majorité anti-syrienne Boutros Harb, il s'agit à l’inverse d' « une réaction contre l'armée », en vue de déstabiliser M. Souleïmane, candidat du consensus entre la majorité et l’opposition pro-syrienne, alors que l'élection présidentielle est revenue au point mort après un huitième report de la séance du Parlement afin d'élire le Président. « La possibilité la plus grave est celle de prolonger le vide (à la présidence) jusqu'après la mi-mars, au cas où Michel Souleïmane n'est pas élu dans les 20 jours restant », écrivait le quotidien proche de la majorité anti-syrienne An Nahar, la veille de l’attentat.

Koceila Bouhanik

Actu : Kadhafi, de tyran à « bankable » et fréquentable


Lundi 10 décembre, Mouammar Kadhafi, le « guide de la révolution libyenne », a entamé son séjour de cinq jours dans l’hexagone. Sa dernière visite en France remonte à 1973, il était depuis devenu infréquentable en raison de ses collusions passées avec de nombreuses organisations terroristes ; aujourd’hui, il se rachète une conduite en quête d’une place respectable sur la scène internationale.

Le colonel Kadhafi a longtemps été le parrain du terrorisme international, ce qui lui vaudra le surnom de « chien enragé » par Ronald Reagan. Il est ainsi la cible d'un bombardement américain en 1986 durant lequel sa fille adoptive de cinq mois trouvera la mort, après un attentat perpétré à Berlin et dans lequel un ressortissant américain a laissé la vie. S’en suivront également des sanctions économiques. Son régime est directement mis en cause dans les attentats contre les avions de la PanAm et d'UTA en 1988 et en 1989. Pour Washington, la Libye est le prototype de l’ « état voyou ».

En 2007, la donne a changé. Kadhafi a opéré un tournant majeur depuis le 11 septembre 2001 en se lançant dans la coopération sécuritaire avec les États-Unis grâce à sa connaissance des groupes radicaux. En 2003, il renonce aux armes de destruction massive ainsi qu’à la dotation par le pays de l’armement nucléaire. L’augmentation du prix du brut a fini de rendre Kadhafi respectable grâce à ses importantes ressources en or noir : dès 2004, les investisseurs américains à la recherche de pétrole entreront dans le pays.

Toujours théâtral et imprévisible, capable de sorties fracassantes, le dirigeant libyen est en passe de devenir un important partenaire économique de la France, à hauteur de trois milliards d’euros, et on lui ménage un pont d’or durant les cinq jours que durera son séjour dans l’hexagone. La Libye prévoit de dépenser 100 milliards de dollars dans des infrastructures (aéroports, routes, hôtels...), et la France compte bien avoir sa place dans ces investissements.

Jean-Philippe Coll

Politique : Kadhafi, le « baiser de la mort » ?


Sombre cohabitation dans l’actualité hexagonale en ce lundi 10 décembre 2007 : alors que l’on célèbre la Journée internationale des droits de l'homme, c’est la visite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au président Sarkozy qui occupe tous les médias français. Cette rencontre suscite un torrent de critiques, émises de concert par l’opposition et des membres du gouvernement. Pour se justifier, le gouvernement évoque des relations d'État à État dans le respect du droit international.

Un réacteur nucléaire, de l’armement et des Airbus, le tout pour trois milliards d’euros : le prix des idéaux de la République ? C’est ce qui ressort de l’entretien accordé par Rama Yade, secrétaire d’état aux droits de l’homme, au Parisien dans son édition du 10 décembre. « Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir : la France n'est pas qu'une balance commerciale », a-t-elle affirmé dans les colonnes du quotidien, évoquant également le « baiser de la mort » que s’apprête à recevoir la France de la part d’un tyran sous couvert de collaboration commerciale.

À la voix de Rama Yade s'ajoutent les critiques de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme. De leur côté, les responsables de l'opposition – François Hollande, Ségolène Royal, François Bayrou – dénoncent d’une seule voix l'accueil réservé à un dirigeant précédé par son passé terroriste : une occasion de les voir enfin unis.

Nicolas Sarkozy a défendu la visite de Kadhafi par la voix de son Premier ministre François Fillon, en visite à la communauté française d’Argentine la veille de l’arrivée du dirigeant libyen. S’appuyant sur la diplomatie « réaliste » du président de la République, il a ainsi expliqué que « la France reçoit le colonel Kadhafi parce (qu’il) s'est engagé dans un processus de réintégration dans la communauté internationale ».

Jean-Philippe Coll

Politique: Visite polémique de Kadhafi


Après les déclarations de Nicolas Sarkozy affirmant qu’il s'est entretenu avec le chef d'Etat libyen lundi au sujet des droits de l’homme, Mouammar Kadhafi a lui-même démenti. C'est dans une interview réalisée par David Pujadas pour France 2 et diffusée mardi 11 décembre qu'il s'est ainsi exprimé.

Ont-ils vraiment parlé des droits de l'Homme? Sur l'intervention filmée, lorsque le journaliste de France 2 questionne le colonel sur ce que Nicolas Sarkozy lui a demandé "sur le sujet des droits de l'homme", le chef d'Etat libyen répond: "tout d'abord nous n'avons pas évoqué moi et le président Sarkozy ces sujets. Nous sommes des amis assez proches, et nous coopérons", conclut-il, selon la traduction qu'a effectué la chaîne.

Arrivé en France depuis lundi 10 décembre pour une visite diplomatique officielle, sa présence suscite des controverses virulentes. Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l'Homme, avait accueilli lundi le chef d'Etat libyen très durement, lui rappelant son manque en la matière. Les dirigeants de l'ex-gauche plurielle ont de leur côté fustigé et condamné cette "visite business du colonel". Mardi, il a été accueilli à l'Assemblé nationale, mais la rencontre a été boycottée par les députés de l'opposition tout comme certains de la majorité, la plupart quittant l'hémicycle. La secrétaire nationale communiste Marie-George Buffet a estimé que "dérouler le tapis rouge alors que cet homme est un dictateur, c'est indécent".

Afin de conserver une certaine morale, Nicolas Sarkozy avait annoncé lundi avoir parlé au dirigeant libyen de "progrès à faire sur le sujet des droits de l'homme". Cette nouvelle interview vidéo vient remettre en cause ces affirmations, malgré l'appui du secrétaire général de l'Elysée. Claude Guéant assure en effet que "le président a parlé des droits de l’homme à Mouammar Kadhafi, à deux reprises, lors de leur entretien puis du dîner", et précise en avoir été témoin. Les signatures des contrats commerciaux auraient-elles pris une trop grande importance aux yeux des deux dirigeants?

Christophe Josset

Culture : Un tour du monde en musique


Sara Tavares, une chanteuse portugaise d’origine capverdienne, s’est produite le 11 Décembre sur la scène du Trianon à Paris. Cette jeune artiste complète, allie les rythmes lusophones qui viennent d’Afrique, du Brésil et bien évidemment du Portugal. Aujourd’hui elle est en tournée mondiale avec son album « Balancê », qui est sorti en Novembre 2005.

Née en 1978, elle devient très vite connue avec la participation et la victoire à un show télévisé portugais en 1994. À seulement 16 ans, elle est considérée comme la future dame de la chanson portugaise. Dès 1996 elle sort son premier album avec la participation d’un chœur. Trois ans après, elle devient auteur, compositeur et interprète avec un album tourné vers ses origines. « Mi Ma Bô » est un succès inespéré, le style afro-portugais est inédit dans le monde lusophone.

Lors de son concert au Trianon, elle a tout d’abord créé une complicité avec le public avec deux chansons bien rythmées dont le titre phare « Balancê ». Elle nous plongeait ensuite dans une ambiance feutrée avec des mélodies harmonieuses qui mettent en avant la limpidité de ses cordes vocales et la douceur de ses textes. Malgré le texte en créole, le spectateur est touché. Seule sur scène, simplement accompagnée de sa guitare, elle parle avec les spectateurs, se confie presque et enchaîne les mélodies.

Puis, retour de ses musiciens, et c’est la ligne droite vers la fin du show. Rythme endiablé, le concert s’achève avec un public debout, entraîné par le son mi-brésilien mi-africain. Les artistes se déchaînent sur leur batterie, basse, guitare, tambours. Mélange incroyable de rythmes, de sons car Sara ne s’arrête pas et invite même le public à l’accompagner en chœur. Le temps de souffler, et c’est déjà fini. Rideau.

Bien que méconnue en France, Sara Tavares fait une impressionnante série de concerts : Allemagne, Pays-Bas, Inde, Angleterre, Belgique, Espagne, Italie, Suède, États-Unis.. et elle ne compte pas en rester là.

Marco Martins

France : Régimes spéciaux : cheminots satisfaits, grève annulée


Prévues respectivement les 12 et 13 décembre, les grèves de la RATP et de la SNCF ont finalement été levées. Seules quelques perturbations ont été signalées. En attendant la prochaine journée noire.

Un trafic quasi normal sur l’ensemble du réseau RATP. Malgré un préavis déposé lundi, la grève attendue mercredi 12 décembre n’a pas eu lieu. Si certains expliquent la levée du mouvement par la faible mobilisation des cheminots, officiellement, la CGT-RATP, syndicat majoritaire de la Régie, déclare être satisfaite des résultats des négociations concernant les régimes spéciaux.

Leur direction a en effet assuré ses employés de la mise en place d’un « observatoire des pénibilités » et de l’intégration de la compensation cotisation retraites dès 2009 avec des paliers de 0,6% par an pendant quatre ans. Ces avancées ont donc conduit les syndicats à favoriser les « débrayages » et les « remises de pétitions », des actions perturbant très faiblement le trafic. En attendant une réunion qui pourrait clarifier la situation, le 20 décembre.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, les syndicats SNCF ont décidé d’emboîter le pas de leurs confrères. Dans l’optique de « peser » sur la fin des négociations, la CGT et la CFE-CGC avaient en effet déposé un préavis de grève pour le jeudi 13 décembre. Une audience de conciliation plus tard et le calendrier des négociations était allongé. Si l’on ajoute à cela « l’engagement d’une augmentation de la prime de travail au 1er janvier 2008 », il n’en fallait pas plus pour que la grève soit levée. Un calme précaire puisque, de leurs côtés, CFTC-Cheminots et FO ont déposé des préavis de grèves respectivement pour le 17 et le 18 décembre. Autant dire que, même si les usagers ont évité deux nouvelles journées noires dans les transports, le conflit est loin d’être terminé.

Josian Bonnouvrier

France : Présumé innocent


Après un mois de débats et une reconstitution dimanche 8 décembre à Ajaccio et à Pietrosella, le procès d’Yvan Colonna continue de passionner les foules. De nouveaux rebondissements ont eu lieu à cette occasion, puisqu’une empreinte est apparue samedi comme pièce à conviction. Cette nouvelle preuve peut servir la culpabilité du petit berger puisqu’il ne s’agit pas de ses empreintes digitales.

Autre nouveauté dans l’affaire qui semble être sans fin, le commando dit « groupe des anonymes nationalistes », qui est à l’origine de la prise d’otage de 1997, semble hors de cause également. En effet, la trace retrouvée ne correspond à aucun des six hommes. À l’heure où les plaidoiries débutent, le doute plane toujours et les erreurs de procédure se succèdent. Comment a-t-on pu ignorer une preuve aussi flagrante, et le vrai coupable court-il toujours dans le maquis corse ?

Ce qui est sûr, c’est que beaucoup d’incohérences sont à signaler dans cette affaire. La justice, et le gouvernement, ont déjà à l’époque oublié la présomption d’innocence. Rappel des faits : "La police Française vient d'arrêter Yvan Colonna l'assassin du préfet Erignac", déclaration de Nicolas Sarkozy le 4 juillet 2003. Sans preuve à l’appui, Colonna est coupable pour le ministre de l’intérieur. La complexité de l’affaire réside peut-être là. Comment la justice peut elle rester objective face à des déclarations publiques qui ne laissent aucune place aux investigations ? Tout ce battage médiatique orchestré par un ministre ravi d’avoir mis sous les verrous le gangster de l’année n’a pas aidé.

Une médiatisation qui va à l’encontre de la liberté judiciaire française puisque Colonna est pour tout le monde le coupable idéal avant d’avoir été jugé. Malgré tout, jeudi 13 décembre, le tribunal a requis la réclusion criminelle à perpétuité à son encontre. Les avocats du prévenu corse ont immédiatement fait appel, de même que le parquet.

Anne-Sophie Trouslard

Ligue des champions : Un de chute


L’Olympique de Marseille y croyait. Mais au terme d’une leçon de football (0-4), Liverpool a remis les pendules à l’heure en surclassant nettement des Phocéens méconnaissables. L’Olympique Lyonnais qui jouait sa vie en Ligue des Champions contre les Glasgow Rangers s’est, lui, facilement imposé 3-0.

« Il y a des jours, tu tombes sur un adversaire qui est meilleur que toi, aussi bien individuellement que collectivement. Et tu dois l'accepter. » Le constat d’Eric Gerets est froid et cinglant, mais terriblement vrai.

L’entraîneur marseillais a tout tenté pour inverser la tendance face à Liverpool, mais rien n’y a fait : « Pour la seconde période, j'ai tenté, avec l'entrée de Cissé (…). Mais il faut reconnaître que notre tactique n'était pas importante parce que Liverpool était nettement plus fort. »

Un penalty de Steven Gerrard, transformé en deux temps, et un exploit personnel de Fernando Torres ont anéanti les espoirs olympiens lors des 11 premières minutes. Au retour des vestiaires, Dirk Kuyt (49e) et Ryan Babel (90e) ont transformé la leçon en correction. En lot de consolation, Marseille se voit reversé en coupe de l’UEFA, tandis que Porto et Liverpool accèdent aux huitièmes de finale de la compétition.

Du côté de l’Olympique Lyonnais, le match de Glasgow était tout aussi décisif. Sur le terrain des Rangers, Juninho et ses coéquipiers devaient décrocher leur qualification. Un scénario complètement inespéré après leurs deux premières sorties catastrophiques en Ligue des Champions (deux fois 3-0 contre le FC Barcelone et les Glasgow Rangers).

L’entraîneur des Gones, Alain Perrin, en était bien conscient : « Il faut impérativement gagner. On a les capacités offensives pour le faire. » Dans l’arène d’Ibrox Park, il a été entendu et un but de Govou et un doublé de Benzema envoyaient les champions de France directement vers la deuxième phase.

Cédric Ferreira

Insolite : Un parpaing nommé Gérard


Lundi 10 décembre a eu lieu la deuxième cérémonie des Gérard de la télévision, retransmise sur Paris Première, en direct du théâtre du Splendid à Paris. Récompensés d’un parpaing d’or de cinq kilos, les lauréats représentent le pire du petit écran.

Il fallait y penser. Ce sont toujours les plus beaux, les plus talentueux, ou les plus forts qui sont récompensés… Il y a un an, le journaliste Frédéric Royer a donc eu la brillante idée de créer une cérémonie « placée sous la tutelle du prénom-symbole du patrimoine-télévision français (Gérard Louvin, Gérard Holtz, Gérard Miller) » pour gratifier le pire du pire. Ainsi, chaque année, un jury (une trentaine de journalistes « sélectionnés par eux-mêmes ») élit le meilleur du mauvais goût dans plusieurs domaines : cinéma, musique, et télévision.

Cette année, quinze parpaings ont été généreusement distribués. Et même si aucun lauréat n’a eu assez d’humour pour participer à la cérémonie, les journalistes du Point, France 2, M6, Marianne ou du Nouvel Observateur, qui composaient le jury, ont passé une excellente « soirée entre amis ».

Si le concept est hilarant, l’appellation des catégories n’en est pas moins désopilante. Ainsi, dans la catégorie « émission dont on avait un pénible souvenir et qu’on a déterrée cette année, faute d’idées », le gagnant est Popstars. En parallèle, Flavie Flament a été élue « animatrice tête à claque » de l’année, et « le monsieur qui fait le journal de la nuit sur France 2, qui a les cheveux gris et qui a l’air tout gentil » (Jean-Claude Renaud ?) est sorti victorieux de la catégorie « animateur qu’on sait jamais comment il s’appelle, même si sa tête nous dit quelque chose ».

À l’issue de la cérémonie, Frédéric Royer insiste sur l’aspect « second degré » de l’événement : « le but est de tourner en dérision la tendance à s’auto-congratuler propre à certains milieux » dont fait partie l’univers télévisé. « Un délire entre potes » qui pourrait bien devenir un événement incontournable du petit écran français.

Christelle Pellissier

Cadeaux de Noël : Les consoles au banc d’essai.


À l’approche des fêtes de Noël, les consoles de jeu apparaissent tout naturellement en tête des listes de cadeaux. Les fabricants se livrent une lutte sans merci pour s’imposer sur un marché en progression perpétuelle. Panorama de l’offre proposée dans le « petit » monde de la console.

Dans la catégorie consoles de salon, la nouveauté vient de la XBOX360 de Microsoft. C’est la Video On Demand (en version HD) : qui télécharger ou louer un film pour 3 ou 4,5 euros. À cela s’ajoute, la possibilité de lire photos, DVD, MP3 et de jouer, avec une manette sans fil, à des titres incontournables comme Mass Effect ou Assassin’s Creed.

Chez Sony, la PS3 est réservée aux Gamers mordus. C’est la seule qui propose en lecture le Blu-Ray (format très Haute Définition) pour les films comme pour les jeux, et l’accès au Playstation Network, pour jouer en réseau et surfer gratuitement sur Internet. Le catalogue est tout aussi alléchant, mais c’est la plus chère avec 399 euros contre 349 pour la XBOX360.

Pour l’ensemble de la famille, Nintendo a innové avec la WII. Apparue en avril de cette année, son point fort, hormis son prix de 249 euros, c’est la Wiimote (télécommande/manette sans fil). Elle est vendue avec 5 jeux très ludiques. Seuls bémols, selon l’avis des utilisateurs sur linternaute.com, les jeux deviennent assez vites lassants et l’image n’est pas en HD.

Dans la catégorie « consoles portables », Nintendo, toujours, propose la DS LITE. Le principe : deux écrans, en clapet, dont un est entièrement tactile, le tout livré avec un stylet. Pour 150 euros et un catalogue adapté à tous, elle est déjà la plus vendue au Japon.
Derrière, la PSP SLIM de Sony est destinée aux adolescents endurcis (des jeux sont interdits aux moins de 18 ans). Elle peut lire tous types de fichiers et être l’interface entre votre PC et une PS3, le tout pour 170 euros.

Enfin si la technologie ou les prix vous rebutent, il y a toujours la SEGA MEGADRIVE, vendue à partir de 3 euros sur priceminister.com.

Patrice Alain

Politique : Le FN saborde son "Paquebot"


"Je ne le vendrai qu’en dernier recours", avait pourtant affirmé Jean-Marie Le Pen au sujet du siège social de son parti, lors du dernier congrès du Front National le 18 novembre. Alors que les urnes l’ont sanctionné deux fois consécutivement, avec moins de 11% à la présidentielle et moins de 5% aux législatives, qui l’ont privé du financement de sa campagne par l’Etat, ainsi que la loi le prévoit. Résultat : 9 millions d’euros de dettes à combler que le FN entend éponger en vendant le siège de Saint-Cloud.

Devant ce gouffre, Jean-Marie Le Pen a commandé le 10 septembre un audit de son parti, qui n’a pu que confirmer l’agonie des finances. S’il y a un mois encore, le chef charismatique s’accrochait bec et ongles à son siège situé à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine, aujourd’hui il le fait visiter dans l’optique de le vendre. Surnommé "le Paquebot" par ses troupes, il avait été acquis en 1994 pour 5 millions d’euros. Ses 5 200m2 en bord de Seine sont dorénavant évalués entre 15 et 25 millions d’euros. Autre mesure d’urgence, la mise en place d’un plan social pour les 40 membres permanents rémunérés du parti, dont le nombre diminuerait d’au moins 25%.

Face à ces changements drastiques, on garde pourtant le sourire à la tête du parti. Réélu triomphalement le 18 novembre avec plus de 97% des suffrages pour trois ans, Jean-Marie Le Pen en oublierait presque qu’il était le seul candidat à sa succession. Sa présidence au FN est en effet une valeur sûre depuis 1972. Cependant, même ceci devra changer un jour : depuis le 17 septembre, sa fille Marine s’est décidée à dévoiler sa candidature à la présidence du FN. Or Carl Lang, ancien secrétaire général, compte bien barrer sa route. Et le dauphin officiel depuis dix ans, Bruno Gollnisch, voit son poste de numéro 2 du parti disparaître peu après son triple pontage de cet été, au profit de ses deux adversaires. À la débâcle financière s’ajoute une guerre de succession...

Christophe Josset

Culture : Eros trouble Zazie dans le métro


Actuellement présentée à la Bibliothèque Nationale de France, l’exposition d’ouvrages érotiques « Eros au secret » s’exporte sur la ligne 10 du métro du 17 décembre au 15 janvier.

De secret, Eros se fait public et s’exhibera ainsi à la station Croix Rouge, désaffectée depuis la seconde guerre mondiale, au travers de détails d’estampes érotiques. Ces dernières seront reproduites sur des affiches de quatre mètres par trois : les espaces publicitaires deviennent enfin attrayants.

La RATP veut faire vivre « une expérience sensorielle particulière » aux voyageurs entre les stations Sèvres-Babylone et Mabillon. Des néons rouges, des voiles noirs transparents découpés en lamelles afin qu’il se soulèvent sous le souffle de la rame pressée… On pense à Pigalle et aux rideaux sombres, seulement entrebâillés par les chaos de la rue et le passage d’êtres à la furtive discrétion. Mais alors que la place charnelle parisienne dissimule l’explicite, la station Croix Rouge joue la carte de la suggestion, sûrement plus en accord avec la rive gauche. Des détails seulement s’offrent au voyageur tiré de la léthargique monotonie du métro. Il pourra alors entr’apercevoir un profil, une jambe effrontée, à l’image du corps subrepticement dévoilé d’une créature souterraine chahutée par les chaos du métro.

L'installation a été mise en place par l'atelier de création C-Album, qui a travaillé sur l'exposition de la Bibliothèque Nationale de France. Elle est conçue pour que le gris usager, dans son transport quotidien, ressente un flash, une hallucination, pendant les 7 secondes que met la rame, ralentissant expressément, à traverser la station.

Ce n’est pas tout. Dans les wagons de la ligne, en guise d’affichettes publicitaires, seront placardés des mots polissons et méconnus issus d'un dictionnaire érotique du XIXème. Pour briller en société, on retiendra ces termes au charme suranné, comme macrotin (souteneur débutant), ou allumelle (membre viril).

Jean-Philippe Coll

dimanche 9 décembre 2007

Édito : Sarkozy, de père en fils…


« Délit de fuite, défaut de maîtrise de son véhicule, non-respect des distances de sécurité et dégradation légère d'un bien appartenant à autrui ». C’est l’accusation qui pèse sur Jean Sarkozy, 21 ans, blond, fils de Président, qui a comparu mardi 4 décembre devant la 10e Chambre correctionnelle du Tribunal de Paris et les médias du monde entier, dépêchés pour l’occasion.

À sa sortie, Sarkozy fils déclarait n’avoir « rien à [se] reprocher ». Concrètement de quoi est-il suspecté ? En octobre 2005, il aurait percuté le pare-choc arrière d’une BMW sur la place de la Concorde, avec son scooter. Le même qu’on lui vole début 2007, et que la Police Nationale retrouve aussitôt grâce à son efficacité, et un peu également grâce aux tests ADN, « demandés » par Sarkozy Père, alors ministre de l’Intérieur. Après l’accrochage avec le véhicule de M. M'Hamed Bellouti, il se serait enfui en lui adressant un geste fort peu courtois du majeur.

Incorrigible galopin ! L’automobiliste, qui avait relevé le numéro d’immatriculation du scooter, décide de porter plainte en février 2006, après trois courriers sans réponse envoyés par l’assureur. Par un hasard absolument fortuit, la plainte est égarée un mois plus tard. Mais l’assurance, qui en a conservé un double, trouve l’identité du propriétaire : Jean Sarkozy.

Réclamation de M. Bellouti : 260 euros de frais de réparation, pour une voiture qui venait d'être achetée, et 4 000 euros de dommages et intérêts, pour préjudice moral. Le tribunal a décidé de renvoyer le procès au 25 juin, dans l'attente d'une nouvelle expertise. Indispensable, car plusieurs questions douloureuses se posent selon Thierry Herzog, avocat de Jean Sarkozy : « Est-ce le bon numéro de scooter ? Est-ce nécessairement Jean Sarkozy qui en était le conducteur? Et troisièmement : est-ce qu'un scooter aurait pu occasionner ces dégâts sur son véhicule? ».

En tout cas, c’est une bonne nouvelle pour la République : la Justice se montre enfin sourcilleuse en matière d’accidents impliquant des deux-roues. Comme à Villiers-le Bel…

Par Yanis Iskounen

Médias : Championnat de foot à vendre


La Ligue de Football Professionnel (LFP) a lancé vendredi 30 novembre un appel d’offres pour la retransmission du championnat de France. Une offre qui morcelle le “produit” Ligue 1 en 12 lots.

Cet appel d’offres, qui remet sur le marché les droits de diffusion des matches de Ligue 1 (L1), était attendu depuis de longs mois. Plusieurs destinataires se sont vus adressés le précieux document. Même si la liste de ces destinataires est gardée secrète, on sait néanmoins que Canal + en fait partie. Logique, la chaîne cryptée est le partenaire historique de la L1 depuis 1984.

Pourtant l’ambiance n’est pas au beau fixe entre les deux parties en ce moment. Canal + a multiplié les déclarations pour communiquer son envie de payer moins qu’aujourd’hui, soit 600 millions d’Euros. De son côté, la LFP entend, elle, augmenter ses revenus. Elle a ainsi fait le pari d’une offre morcelée en douze lots, contre quatre lors du précédent appel d’offres, et ce pour intéresser un maximum de médias. Une stratégie qui s’inspire de la Premier League, la première division anglaise.

Et pour multiplier les situations de concurrence, la L1 a également morcelé les horaires des rencontres. Ainsi, à partir de la saison 2008-2009, six matches seront joués à 19 h et un à 21 h le samedi, et deux autres se dérouleront à 15 h et enfin, un à 21 h le dimanche.

L’enjeu important est surtout de savoir qui remportera les trois premiers lots, qui concernent les “matches premium”, les plus attendus du championnat. Le douzième lot devrait lui aussi faire parler de lui, puisqu’il s’agit d’une offre de diffusion des matches sur téléphones portables (hors matches premium). En jouant sur le tableau de la téléphonie, la LFP défriche un marché plus que prometteur.

La procédure de vente devrait être conclue le 31 janvier 2008, et l’on s’attend déjà à une compétition féroce entre plusieurs grandes chaînes. M6 à en effet clairement affiché son intention de rentrer dans la partie. Peut-être que pour une fois, les mauvais gestes ne se feront pas que sur la pelouse…

Pierre Rossovich

Insolite : Au Royaume de l’absurde


La chaîne de télé anglo-saxonne UKTV Gold vient de publier son « Palmarès des lois britanniques les plus absurdes ». Un classement qui montre l’humour des british jusque dans leur législation.

Avis aux futurs touristes londoniens ! Si vous vous rendez au Parlement, veillez bien à ne pas y mourir sous peine d’être… arrêté ! Même si le pays est connu pour son humour « so british », ceci n’est pas une blague. Il s’agit bel et bien d’une loi britannique, aberrante certes, mais toujours en vigueur.

Enterrée depuis des années pour des raisons que l’on peut comprendre, la loi refait surface grâce à la chaîne de télévision UKTV Gold qui publie son « Palmarès des lois britanniques les plus absurdes ». Si l’interdiction de rendre l’âme dans l’une des deux chambres du Parlement arrive en tête des suffrages (avec 27% des quatre mille personnes interrogées), la compétition était des plus relevées.

Des lois qui vont du plus loufoque (la ville de Liverpool interdit aux femmes d’être topless sauf si elles travaillent dans un magasin de poissons exotiques), au plus moyen-âgeux (il est permis de tuer un Écossais dans la ville d’York s’il porte un arc et des flèches) en passant par le plus rebelle (coller à l’envers un timbre à l’effigie de la Reine représente un acte de haute trahison), le classement est rempli de lois plus folles les unes que les autres. Même les gourmands ne sont pas à l’abri. Si l’envie leur vient de manger une tarte à Noël, la prison les attend !

Mais le Royaume-Uni n’est pas le seul à posséder des lois qui sortent de l’ordinaire. Au Canada, il est interdit d’enlever ses pansements en public, en Suisse, l’accord du gouvernement est obligatoire pour repeindre sa maison, et en Floride, les célibataires ne peuvent pas faire de parachute le dimanche après-midi ! Et la France n’est pas en reste puisque la loi de notre beau pays interdit d’appeler son cochon Napoléon et de s’embrasser sur des rails. À l’heure de la tolérance zéro, les amoureux (des cochons) peuvent se faire du souci.

Josian Bonnouvrier

Musique : le guitariste des Rita Mitsouko est mort


Mercredi 28 novembre, le guitariste Fred Chichin est mort d'un cancer à Paris, à l'âge de 53 ans. Il était le partenaire de scène de Catherine Ringer, avec qui il formait les Rita Mitsouko.

Né en 1954, Fred Chichin a très vite baigné dans le monde artistique grâce à son père, fondateur de la revue "Miroir du cinéma", un militant communiste italien. C'est en découvrant Jimi Hendrix alors qu'il n'est qu'un adolescent qu'il commence à s'intéresser à la musique, plus particulièrement à la guitare et à la batterie. Il plaque l'école et son foyer à 16 ans pour vivre pleinement sa passion. S'en suivent plusieurs années d'errance à travers l'Europe et le Maroc où il enchaîne les petits boulots. En même temps il intégrera plusieurs groupes punk rock avant sa rencontre avec sa future partenaire à la scène comme dans la vie Catherine Ringer en 1979.

L'ironie du sort fait que le succès arrive en 1984 avec le titre Marcia Baila, écrit en la mémoire de Marcia Moretto, avec qui le couple a travaillé, et qui fut elle aussi emportée par un cancer. C'est le début de la gloire, et le groupe sortira ensuite de nombreux tubes comme Andy ou Les histoires d'A.

Côté vie privée, le couple a trois enfants et ne vit pas dans le star système. L'aspect décalé et mystérieux ( mystère se dit mitsouko en japonais) du duo leur ouvre de nombreuses portes, dont celles du créateur Jean Paul Gautier ou du réalisateur Jean Luc Godard qui les fera jouer dans Soigne ta droite en 1987.

Leur dernier album Variéty est sorti en avril 2007 et Fred Chichin est monté sur scène une dernière fois pendant le festival Rock en Seine en août dernier. Ces derniers mois, alors qu'il était très affaibli par la maladie, il a refusé d'annuler la tournée et a demandé à sa compagne d'assurer le show seule. La chanteuse a annulé la suite de la tournée et ne s'est pas encore prononcée quant au destin des Rita Mitsouko.

Élodie Petit

Sport : Rallye, au bout du suspense...


Sébastien Loeb a remporté pour la quatrième fois consécutive le Championnat du Monde des Rallyes en terminant 3e du Rallye de Grande-Bretagne, dernière manche de la saison. Il a devancé au classement final les Finlandais, Marcus Grönholm et Mirkko Hirvonen, tous deux sur Ford.

En Grande-Bretagne, Loeb n’avait besoin que d’une 5ème place. Il a accompli son objectif en terminant 3ème du Rallye et a été sacré Champion du Monde, pour la 4ème fois consécutive. Il rejoint ainsi les Finlandais Juha Kankkunen et Tommi Mäkinen et au panthéon des hommes les plus titrés, égalant au passage le record de ce dernier avec 4 championnats de rang.
Sébastien Loeb est même en passe de les dépasser car Marcus Grönholm (il a perdu le titre sur les dernières courses), son plus grand adversaire, a décidé de prendre sa retraite sportive. Le plateau se retrouve amoindri, d’autant que les constructeurs officiels ne se pressent pas pour financer les équipes. Les revenus financiers de cette discipline sont de moins en moins importants et les polémiques autour de l’écologie, mettant en cause le CO2 dégagé par les voitures, ne rendent pas la discipline attractive.

En tout cas, l’Alsacien est un pilote talentueux et rentrera à vie dans l’histoire du Mondial des Rallyes. Il y est déjà bien présent avec le plus grand nombre de victoires avec 36 succès.
Âgé de 33 ans, il est encore très jeune et peut envisager encore courir de nombreux Championnats du Monde de Rallye. En comparaison, Marcus Grönholm prend sa retraite à l’âge de 39 ans, avec seulement deux titres de champion du monde acquis avec la Peugeot 206 WRC en 2000 et 2002.
Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’on parle très souvent du pilote, mais très peu du co-pilote qui prend lui aussi sa retraite. Pourtant, sans lui, le pilote n’aurait pas le temps d’anticiper les différents virages.

En 2008, Sébastien Loeb ne sera plus épaulé par son mentor, Guy Fréquelin, patron de Citroën Sport. Il faut d’ailleurs rappeler que le contrat de Loeb avec Citroën se termine en 2009. Le futur de Citroën et du Français seront suivi par le monde de l’automobile car sans l’Alsacien et sans le constructeur français, le Championnat du Monde de Rallye n’aura aucun intérêt.

Marco Martins

Médias : Enquête mythomane sur la communauté asiatique


Le 28 novembre, a été diffusé sur TF1 lors de l'émission « Droit de savoir », un reportage inédit du fameux reporter Mohamed Sifaoui, baptisé « Comment j'ai infiltré le milieu asiatique ». Ce film présente l'homme d'affaire asiatique Alexandre Lebrun, prétendument sulfureux, et au centre d'un réseau de prostitution, de clandestins, de travail non déclaré.

Le « héros » du reportage est violent, frimeur, quelque peu instable, ne parle que son honneur et des jeux de puissance entre lui et ses collaborateurs…Le journaliste infiltré prend des risques, filme lorsque le gangster pense que la caméra est éteinte, utilise des caméras et des micros cachés. Feinte après feinte, il réussit à gagner la confiance d'Alexandre, qui lui montre ses armes, lui dévoile ses méthodes, lui présente ses hommes de mains.

Lorsque l'on visionne se reportage, on a peur. Comment de tels voyous, armés et dangereux peuvent-ils officier en France, sans contrôle, se jouant de nos services de police ? On apprécie le courage de Mohamed Sifaoui, son engagement à nous montrer le vrai visage d'une communauté, qu'il prétend dépeindre dans son ensemble.

Et s’il est indéniable que les communautés asiatiques ont des problèmes internes de criminalité, de travail non déclaré et d'immigration clandestine, il est aussi certain que ce reportage est un montage.

Alexandre Lebrun est un acteur et avec l'aide de quelques amis il s'est attaché à mystifier le journaliste, qui déjà avait dressé un portrait au vitriol de sa propre communauté. Son but, faire peur et faire parler de lui comme héros de la lutte contre les organisations terroristes par son arme, l'information.

Alexandre n'a pas fait cela gratuitement. Il s'agissait pour lui de promouvoir aussi ses talents d'acteurs et le film dont il est à l'affiche « Garuda ». Et il est vrai qu'il est bluffant. On pourrait presque y croire même si certaines situations n’étaient pas aussi exagérés. Visiblement, seul un homme persuadé de trouver de tels comportements pourrait penser qu'il s'agit de la vérité.

Les fantasmes de Sifaoui et les qualités d'acteurs de Lebrun ont produit ce reportage, effrayant, lorsqu'il est visionné sans recul. Attendons maintenant la réaction de TF1...

Manuel Silveira da Cunha

Musique : Le retour du Girl Power


Onze ans après les débuts des Spice Girls sur la scène musicale, le girls band anglais fait son grand retour pour une tournée internationale, pour le grand plaisir des fans.

Finies les robes imprimées avec le drapeau anglais et les coupes de cheveux en pétard. Pour leur come-back, les Spice Girls se sont assagies. Dimanche, le premier concert de leur tournée s’est tenu à Vancouver devant 15 000 fans. Selon les premières réactions, le concert était « gigantesque » , même si quelques problèmes de son sont venus gâcher le spectacle, rendant les paroles des chansons inaudibles. Les spectateurs étaient, pour la plupart, des fans de la première heure qui ont grandi avec le groupe.

Depuis la séparation du groupe en 2001, les cinq filles épicées s’étaient lancées dans des carrières solos, peu convaincantes, et ce n’est que grâce à leurs frasques rapportées dans les médias que l’on entendait encore parler d’elles.
En parallèle de la tournée, les Spice Girls ont lancé un nouvel album best of qui a fait un flop en Angleterre et qui ne sortira certainement pas en France. Elles ont aussi participé à une campagne de pub pour les supermarchés anglais Tesco.

La tournée qui a commencé au Canada passera ensuite par les villes américaines de Las Vegas ou New York, par l’Argentine, l’Espagne, l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Allemagne, la Chine et bien évidemment par l’Angleterre. Les Spice Girls ont, en revanche, déçu leurs groupies françaises en n’annonçant aucune date en France. Selon Victoria Beckham, cette tournée est un grand « merci » aux fans, et surtout une occasion pour les mères de famille qu’elles sont devenues de pouvoir être les Spice Girls devant leurs enfants. Cette grande aventure devrait rapporter à chaque membre du groupe environ 14 millions d’euro.

Élodie Petit

Musique : Têtes raides : nouvel album Banco


Sorti le 3 décembre, Banco, le dernier album des Têtes Raides, marque les vingt ans de carrière du groupe français originaire de la région parisienne. Somme de deux décennies d’une création qui a repoussé tous les carcans, cet opus se veut celui de la sérénité pour un groupe qui joue son va-tout à chaque sortie d’album tant chacun refuse la catégorisation. Rock à textes, chanson, chanson-rock, ou rock tout court… les Têtes Raides cultivent le flou artistique.

Après l’électrique et nerveux Fragile, sorti en 2005, Banco joue la carte de l’apaisement tout en réservant une place à l’habituel engagement politique du groupe avec Expulsez-moi, une lecture détournée et personnelle du problème des sans-papiers. Ecclectique, l’album se fait tantôt électrique et bruyant, tantôt acoustique et feutré. La cohabitation de la guitare et de l’accordéon, marque de fabrique du groupe, s’opère ainsi dans l’harmonie, à l’image du burlesque et enflammé Plus haut, titre enregistré avec Olivia Ruiz.

Aux côtés des textes signés Christian Olivier, également au chant, à la guitare et à l’accordéon, les Têtes Raides s’offrent une digression poétique de 20 minutes avec la lecture en musique de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de l’auteur suédois Stig Dagermann. Un texte des années 1950 à la portée philosophique intemporelle qui questionne l’homme quant au sens à donner à sa vie. Un DVD de la lecture filmée de l’œuvre est distribué parallèlement à la sortie de l’album.

Farouchement vivant, Banco laisse présager d’un avenir tonitruant pour les Têtes Raides. Le groupe apparaît ainsi plus sûr de lui que jamais au travers d’une grande maîtrise de la musique et des textes, interprétés dans un chaleureux foutoir mais toujours taillés au cordeau. À écouter assis ou debout, Banco fait du bien. Pour le bonheur, allez voir les Têtes raides sur scène, là où leur art poétique et graphique prend toute sa dimension. Ils seront en tournée dans toute la France l’année prochaine.

Jean-Philippe Coll

Politique : Président du Liban, une place vacante


Le mandat de l'ancien président pro Syrien, Emile Lahoud, a expiré vendredi 23 novembre dans un contexte politique particulièrement tendu. Le premier ministre pro occidental, Fouad Siniora, assure quand à lui assurer l'interim du pouvoir le temps d'arriver à un consensus sur le choix du nouveau président.
Mr Lahoud s'est retiré du pouvoir en demandant à l'armée d'assurer la sécurité au Liban, tout en exhortant les Libanais à se doter sans tarder d'un nouveau président pour ne pas laisser le pouvoir entre les mains d'un gouvernement qu'il juge illégitime. "Si tel n'est pas le cas, le prix pour le Liban sera très élevé. J'espère que nous y parviendrons aussi vite que possible", a-t-il déclaré.
La Constitution stipule que le gouvernement en place assume les pouvoirs présidentiels en attendant l'élection d'un nouveau chef d'Etat. Le président du parlement, le chiite Nabih Berri, a du reporter pour la cinquième fois le scrutin présidentiel, l'impasse étant toujours totale entre les factions rivales. Une nouvelle élection est prévue le 30 novembre.
Ce nouveau report signifie que la présidence, réservée à un chrétien maronite en vertu du pacte national, restera vacante pendant au moins une semaine. Si un candidat de compromis n’est pas trouvé rapidement, deux gouvernements rivaux pourraient coexister, comme à la fin de la guerre civile (1975-1990).
Cette tension pourtant ne semble pas devoir provoquer de débordements. Même si le gouvernement juge la mobilisation de l'armée inconstitutionnelle, des membres de l'opposition et du gouvernement anti-syrien reste en contact, « à la recherche d'un consensus ».
Les États Unis et leur partenaires, accusent encore une fois Damas d'être à l'origine de cette nouvelle crise politique dans le pays du Cèdre.

Manuel Silveira da Cunha

Sport : Ballon d’Or 2007 : And The Winner is…


Kaká, milieu brésilien du Milan AC, a remporté le Ballon d'Or 2007 avec 444 points. Il devance le Portugais de Manchester United, Cristiano Ronaldo, et le prodige argentin de Barcelone, Lionel Messi.

Le Ballon d’Or, décerné par le magazine France Football, passionne chaque année toute la planète foot. Cette récompense est remise depuis 1956. Au fil des années, ce prix a ouvert ses portes aux différents continents et n’est plus exclusif aux joueurs européens.

Le premier non européen fut Georges Weah (Libéria) en 1995. Cette mini-révolution a fait depuis des émules et les grands bénéficiaires sont les Brésiliens qui l’ont raflé à 5 reprises depuis cette libéralisation.

Ricardo Izecson Santos Leite, dit Kaká, remporte à l’âge de 25 ans, après n’avoir connu que deux clubs au cours de sa carrière, un prix dont tout grand joueur rêve. Ce « Paulista » a été touché par la grâce de Dieu, en tout cas, depuis qu'il a été à deux doigts d'être paralysé à vie à cause d'un accident, il se dédie corps et âme à sa passion pour le Seigneur. Kaká, possède une classe indéniable et une discrétion qui font de lui un personnage unique. Maintenant, son plus grand challenge sera de remporter un Mondial avec le Brésil en tant que titulaire et meneur d’hommes comme il sait le faire.

Malgré tout, le titre est souvent critiqué par les experts car les joueurs ne sont finalement pas notés sur une saison mais sur un fait. Le plus grand exemple fut Ronaldo (Brésil) qui obtenu le titre en 2002 alors qu’il n’avait joué que le Mondial, c’est-à-dire un mois de compétition.

Kaká, ne passera pas au travers de ces critiques car en 2007, ses prestations ont été de grand niveau en Ligue des Champions mais pas dans le Calcio.
Le talent de ce joueur est indéniable mais le Ballon d’Or est censé récompenser une année d’activité et non une carrière ou un talent.

Finalement, ce titre serait plus un plébiscite des fans plutôt qu’une réelle récompense pour le meilleur joueur sur une année. Des millions sont générés pour un prix assez dépassé.

Marco Martins

Culture : Bob Dylan, une légende vivante


Mercredi 5 décembre est sorti sur les écrans « I’m not there », le dernier film du réalisateur américain Todd Haynes, consacré à une légende du monde de la musique : Bob Dylan. Ce monstre sacré ne cesse de fasciner et apparaît plus que jamais dans l’actualité.

Le dernier album de Bob Dylan « Modern Times » a connu un succès retentissant en se classant numéro un des ventes aux États-Unis. Début octobre, l’album compilation « Dylan » des meilleurs morceaux du célèbre chanteur folk a ravi tous ses fans. Cepedant, dans le monde du cinéma et de la littérature, son influence est de plus en plus grandissante. Bob Dylan exerce en effet un impact énorme sur la culture populaire mondiale.

Dans sa comédie énigmatique « I’m not there », toute l’originalité de Todd Haynes est d’avoir choisi six acteurs pour représenter Bob Dylan et constituer ainsi une image émouvante du mystérieux poète. Les acteurs Marcus Carl Franklin, Ben Wishaw, Christian Bale, Heath Ledger, Richard Gere et Cate Blanchett incarnent différents visages de Bob Dylan, à diverses époques, dans un film-puzzle qui s’inspire à la fois de sa vie, de ses chansons et de ses interviews.

Par ailleurs, depuis les « Chroniques », brillant exercice autobiographique rédigé par Bob Dylan lui-même, les œuvres littéraires autour du chanteur phare des années 1960 se sont multipliées. Un déferlement de témoignages est venu apporter un éclairage différent sur des événements de sa vie. On peut citer le livre de François Bon « Bob Dylan, une biographie » paru en septembre chez Albin Michel. De même, le festival littéraire des Inrockuptibles en octobre dernier a organisé toute une soirée en l’honneur de Dylan avec la présence de Phlippe Djian ou encore d’Yves Simon qui lui a consacré récemment une entrée dans son dictionnaire intime « Épreuve d’artiste ». Présent dans tous les arts, à 66 ans et après 45 ans de carrière, Bob Dylan est définitivement devenu une légende vivante.


Déborah Creff

Économie : eBay, vrais et faux semblants


Le géant de la vente aux enchères eBay passe en justice. Le conseil des ventes, qui traque le site depuis sa mise en ligne, le poursuit pour arnaques et fraudes. On reproche au groupe de ne pas assez contrôler les ventes, de négliger ses consommateurs et de mettre des objets aux enchères sans respecter la loi du 10 Juillet 2000. (Voir encadré)

10 millions de français y ont adhéré. EBay est un phénomène du net qui a démocratisé le système des ventes aux enchères. C’est le site qui vous permet de vous offrir un Vuitton, un Guess ou un Chanel à prix rêvé. Mais comme tout succès, il a un prix. Critiqué par tous, des commissaires-priseurs en passant par les consommateurs, eBay a de nombreuses plaintes à son actif. Mais la plateforme internet se défend proprement. En effet, le groupe accuse les commissaires-priseurs de jalousie non justifiée.

Le prix d’un objet vendu en ligne est en moyenne de 40 euros, et le site n’estime donc ne pas faire de l’ombre au travail de ses détracteurs. Il assure aussi ne pas faire d’ombre au très célèbre Christie’s. De plus, juridiquement, il estime n’être qu’un simple intermédiaire et considère ne pas être concerné par la législation des ventes aux enchères.

Concernant la fureur des adhérents, eBay prétend sécuriser au maximum ses achats/ventes. Il est vrai que nul n’est à l’abri d’un petit malin qui ne remplirait pas ses fonctions de membre honnête. Pour les sites dits « snipers » qui seraient à l‘origine de nombreuses polémiques, le groupe fait également profil bas. En résumé, pour eBay le silence est d’or. Et aux enchères c’est combien ?
Anne-Sophie Trouslard

Encadré: La loi du 10 juillet 2000

La loi du 10 juillet 2000 supprime le monopole des commissaires-priseurs et établit les règles à respecter en matière d'enchères, y compris pour des « enchères publiques à distance par voie électronique ». Ainsi, une société qui se lance dans cette activité doit obtenir l'agrément du Conseil des ventes.Elle doit notamment « présenter des garanties suffisantes en ce qui concerne [son] organisation, [ses] moyens techniques et financiers, l'honorabilité et l'expérience de [ses] dirigeants ainsi que les dispositions propres à assurer pour [ses] clients la sécurité des opérations », comme l'indique le Code du commerce modifié par la loi. Elle doit disposer d'une assurance couvrant sa responsabilité et compter dans ses rangs un commissaire aux comptes

Sport : Euro 2008, droit au bide ?


Le tirage au sort des groupes du prochain Euro, qui se déroulera en juin prochain en Suisse et en Autriche n’a pas épargné l’équipe de France. Les Bleus se retrouvent dans le groupe le plus difficile, avec les Pays-Bas, l’Italie et la surprenante Roumanie.

Aurons-nous le même classement en 2008 et surtout connaîtrons-nous les mêmes victoires ? Une équipe renouvelée qui a tout à prouver et cherche surtout à se faire connaître, avec moins de vedettes, fera peut-être la différence. Les 23 joueurs ont été sélectionnés et une bonne partie sont issus du championnat de France, Raymod Domenech misant sur la jeunesse et la continuité des éliminatoires.

La France qui est dans le groupe C affrontera la Roumanie le 9 juin, les Pays-Bas le 13 et l’Italie le 17. Raymond Domenech.résume un tirage peu favorable par cette phrase lapidaire : « Il faut faire avec et tant pis ». Si Marco Van Basten, le sélectionneur néerlandais parle du groupe de la mort, Roberto Donadoni, l’entraîneur italien, paraissait, lui relativement confiant. Victor Riturca le Roumain, semble de son côté plus fataliste, et pense que ce va permettre à son équipe d’engranger de l’expérience. Pourtant, les Roumains ont terminé premiers de leur groupe éliminatoire, devançant justement les Pays-Bas.

Dans le groupe A, la Suisse, pays co-organisateur, affrontera le Portugal, la Turquie et la République Tchèque. Dans le groupe B, l’Autriche également organisatrice jouera face à l’Allemagne, la Pologne et la Croatie. Et dans le groupe D se retrouvent la Suède, l’Espagne, la Grèce, championne d’Europe en titre et la Russie.
Si l’équipe, de France de Football sort victorieuse des quarts de finale, elle jouera une demi-finale le 25 ou le 26 juin en espérant, pourquoi pas, atteindre la finale du dimanche 29 juin, pour rééditer l’exploit de l’Euro 2000.

Chantal Sayegh-Dursus

Sport : Handball, les Bleues contre-attaquent !


Grandes favorites dans leur poule, les Françaises ont assuré les tours préliminaires de la compétition mondiale. À quelques jours du premier match du tour principal contre l’Angola, un bilan s’impose.

Quatre ans après son titre mondial en Croatie, l’équipe de France féminine de handball a regagné le parquet pour une nouvelle compétition planétaire depuis dimanche 2 décembre. Les Françaises, à la fois impatientes et anxieuses de débuter la compétition, ont réussi avec facilité leur premier match contre l’Argentine (37-12). Une aubaine pour les Bleues qui jouent ce Mondial mondiale à domicile.

Confiantes et optimistes, les tricolores ont également brillé lors de leur confrontation avec le Kazakhstan. Malgré une attaque fragile, les filles d’Olivier Krumbholz ont réussi à s’imposer (31-20) grâce à une défense imperturbable. Une deuxième victoire dans la compétition qui permettait à la France d’accéder au tour principal même en cas d’échec contre la Croatie.

Mardi soir, les Françaises ont donc abordé leur ultime match de tour préliminaire avec sérénité et confiance. Les ratés de Sophie Herbrecht, la meilleure marqueuse tricolore ont d’abord handicapé la France mais les arrêts sur penalties de la gardienne Valérie Nicolas et les exploits de la capitaine Stéphanie Cano ont permis à l’équipe de revenir dans un match extrêmement serré. Les Bleues se sont finalement imposées (28-26). Simplement « heureuse », S. Herbrecht a tenu à saluer les supporters palois : « ce public, ce 8e homme, nous a donné des ressources que nous n’imaginions pas ».

Les Françaises, regonflées à bloc, sont prêtes à aborder la deuxième phase de la compétition à Metz qui les conduira peut-être à Bercy pour les quarts de finale. Néanmoins, les Bleues devront affronter la Norvège et la Russie, respectivement championne d’Europe et du Monde, contre lesquelles une seule erreur pourrait se révéler fatale. Malgré un public largement présent, et des espoirs plein la tête, la route est encore longue pour l’équipe tricolore. La première défaite (27-29) face à l’Angola l’a rappelé aux Bleues.

Christelle Pellissier

États-Unis / Iran : Vers une paix forcée ?


Un rapport des services de renseignements américains sur le programme nucléaire militaire iranien rendu public lundi 3 décembre met l’administration Bush dans l’embarras.

Les seize agences d’espionnage américaines viennent de remettre à la Maison-Blanche, le dernier « National Intelligence Estimate » (« NIE »). Ce document déclare, avec « un degré élevé de confiance », que Téhéran aurait gelé son programme militaire secret depuis quatre ans.
Des conclusions qui viennent contredire l’image « d’État voyou » que la Maison-Blanche s’efforce de donner à l’Iran depuis de nombreux mois, le président des Etats-Unis allant même jusqu’à sonner l’alarme de contre un risque de « troisième guerre mondiale » si Téhéran poursuivait son programme d’armement nucléaire.

Pour autant le chef de la Maison-Blanche n’en démord pas. « Notre politique reste inchangée » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse donnée mardi 4 décembre. « Mon opinion n’a pas varié. L’Iran était dangereux, l’Iran est dangereux et l’Iran sera dangereux s’il obtient le savoir-faire nécessaire pour fabriquer l’arme nucléaire. »

Malgré tout, il sera désormais difficile pour Washington de reproduire le même schéma qu’en Irak. En 2002, un autre « NIE » accusant Saddam Hussein de développer des armes de destruction massive avait fourni l’alibi parfait pour bombarder Bagdad. Une détente, même forcée, devrait maintenant voir le jour entre Bush et Mahmoud Ahmadinejad. Le président Iranien, quant à lui, s’est félicité de ce rapport, déclarant qu’il s’agissait là de la « déclaration de la victoire du peuple iranien face aux grandes puissances ». Londres et Paris se sont joints à Washington pour demander de maintenir la pression sur Téhéran.

Pierre Rossovich

Environnement : Il ne manque plus que les Etats-Unis


Après s’être longtemps opposé à celui-ci, l’Australie, par l’intermédiaire de son nouveau Premier ministre Kevin Rudd, a ratifié lundi 3 décembre le protocole de Kyoto.Elle rejoint donc les 172 autres pays industrialisés dans le but de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, alors que les Etats-Unis refusent toujours de signer cet accord.

"Il s'agit du premier acte officiel du nouveau gouvernement australien, qui montre l'engagement de mon gouvernement à s'attaquer au changement climatique". À peine venait-il de prêter serment que Kevin Rudd ratifiait le protocole de Kyoto. Nommé après la victoire des travaillistes aux élections législatives du 24 novembre, il a donc tenu sa promesse de signer l’accord environnemental en vigueur depuis 2005.

Jusqu’alors, les Australiens s’étaient alignés sur la position des États-Unis : le refus du protocole. Cette avancée notable isole donc les Américains qui ne veulent pas être contraint par les objectifs del’accord, visant une réduction de 5,2 % des émissions de CO2 d'ici 2012, par rapport aux émissions de 1990. En revanche, Washington continue de plaider pour des réductions volontaires des gaz à effet de serre.

Kevin Rudd a annoncé sa décision peu avant à l’ouverture de la conférence de Bali où il doit se rendre. Celle-ci réunie, du 3 au 14 décembre, regroupe 10 000 délégués représentant 190 pays. Elle a pour but d’élaborer un nouveau traité d’ici fin 2009, afin d’élargir le protocole de Kyoto. Le respect des délais est particulièrement important afin d’éviter un blanc à la fin du protocole en 2012. Mais la tâche ne sera pas aisée. La Chine et l’Inde jugent injuste de se fixer des objectifs tandis que les pays riches contribuent davantage au problème. Luttant contre la pauvreté, ces deux pays craignent que la lutte contre le réchauffement climatique ne nuise à leurs efforts. Même si la tâche reste compliquée, c’est un grand pas accompli pour les défenseurs de la planète.

Cédric Ferreira

Politique : Le doute plane sur les élections législatives en Russie


Le parti de Vladimir Poutine « Russie Unie » a obtenu plus de 64 % des suffrages lors des élections législatives de dimanche dernier. Ce score est un plébiscite pour le chef de l’Etat. Pourtant même si la popularité de Poutine n’est pas remise en question, des voix s’élèvent pour dénoncer une irrégularité de scrutin.

Communistes, libéraux et observateurs étrangers s’accordent à dire que ces élections ont été truquées. Selon Nezavissimïa Gazeta, « […] tout était déjà terminé et réglé : le pourcentage d’électeurs venus aux urnes, celui des suffrages pour le parti le plus important ». Le quotidien libéral ajoute que dimanche « alors que le vote était en cours […] on pouvait lire sur le site officiel de la Douma d’Etat un message de félicitation aux élus de la nouvelle chambre basse du Parlement ».

Garry Kasparov, le chef de l’opposition russe parle quant à lui « des élections les plus malhonnêtes » de « histoire moderne de la Russie ». Il aurait pour preuve une vidéo où l’on voit une Moscovite introduisant une dizaine de bulletins dans l’urne sous les yeux d’un homme en uniforme. Or, « S’il y a plus de bulletins dans l’urne que d’électeurs inscrits, ce n’est pas un motif d’annulation » précise Léonid Kiritchenko un spécialiste en droit électoral. Même les observateurs européens émettent des doutes quant à la transparence du vote puisqu’ils n’ont pas pu se rendre sur place à cause de la mauvaise volonté des autorités russes.

Les réactions européennes ne se sont pas faites attendre : « […] si l’on prend en compte nos critères et nos normes, ce n’étaient pas des élections libres, équitables et démocratiques » a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand. Le gouvernement britannique s’est dit « inquiet de ces irrégularités qui, si elles étaient avérées, suggéreraient que le scrutin n’était ni libre ni honnête ». Seul Nicolas Sarkozy aurait « chaleureusement félicité » son homologue aux dires du Kremlin, ce que dément Paris.

Stéphanie Barrat

Sport : Nadal : “tout va bien !”


« I’m fine ! » rassure Rafaël Nadal sur son site rafaelnadal.com, suite aux déclarations de son entraîneur et oncle Toni, dans le journal Diario De Mallorca. En effet il était question d’une blessure au pied gauche datant de 2005 et Toni a insisté sur le fait que son neveu devait prendre « beaucoup de précautions ».

Ces propos ont été amplifiés et compris « hors contexte » dément Nadal. Car même s’il s’entraîne différemment : natation et rameur ont remplacé, semble-t-il, le jogging. Cela ne l’a pas empêché, depuis deux ans, de gagner deux autres Roland Garros et d’atteindre les finales de Wimbledon. Deux surfaces qui nécessitent un jeu très complet et des techniques totalement différentes. Pas de quoi s’alarmer, donc.

Le quiproquo viendrait d’une envie de trop communiquer de la part de l’entourage de l’ibérique et de Nadal lui-même. Dès le mardi 20 novembre, le tennisman déclarait dans El Pais : je fais une préparation physique tous les jours mais je ne peux pas courir ». Ces propos ont été repris par L’Equipe, puis Eurosport a titré : « Nadal handicapé depuis 2005 ». L’entourage, pris de court, a d’abord tenté de mettre en valeur le côté positif de son nouvel entraînement : « il a appris à vivre avec… son jeu s’est amélioré et ses matches sont devenus moins intenses » a déclaré Toni, le mercredi 28 novembre. Et puis voyant l’ampleur de la polémique, Nadal a dû démentir publiquement ses propos : « l’histoire qui est sortie est complètement fausse… cette blessure ne m’a pas empêché d’évoluer au plus haut niveau depuis deux ans ».

Mass communication ou erreur d’appréciation, l’affaire a même fait réagir André Agassi qui a mis en garde le Majorquin sur son programme trop sollicitant. En connaissance de cause puisque l’Américain, dont la carrière ne s’est tout de même arrêtée qu’à trente-six ans, a rencontré lui aussi de nombreuses difficultés physiques.

Patrice Alain

mardi 4 décembre 2007

Humeur : Qui vend la France ?


Quand l’économie des pays rime avec stratégie politique, les chefs d’entreprise sont-ils encore les locuteurs compétents sur le marché mondial ?
L’augmentation de notre dette, la diminution du PIB par habitant, générée par un déficit chronique de notre balance commerciale, est créée par notre difficulté à nous exporter.

Jacques Chirac fut en son temps le premier et le meilleur VRP de la France. Piètre communiquant politique dans les limites hexagonales, sa gouaille et son charisme faisaient merveille à l’extérieur de nos frontières. Il avait comme ambition stratégique de vendre notre technologie au meilleur coût afin de récupérer des fonds pour financer notre technologie de demain.

Il fit signer de nombreux contrats, mais n’arriva pas à placer l’A380, pas plus que les centrales nucléaires ou le TGV ; la Russie, les États-Unis et le Japon étaient à l’époque les mieux placés. Il remporta tout de même 4 milliards d’euros de commandes bénéficiant aux vingt chefs d’entreprises qui l’accompagnaient. Il put également vendre six A319 et vingt A330 pour un total de 2 milliards d’Euros. Un stock de blé excédentaire de 700 000 tonnes fut également écoulé contre 100 millions d’euros. Mais des contreparties politiques vont de pair avec ces échanges commerciaux. La récente levée de l’embargo sur les ventes d’armes à la Chine en contrepartie des accords mirifiques signés par Nicolas Sarkozy inquiète Tokyo.

Ce chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros a de quoi faire rêver. Bien mieux que Jacques Chirac, les 8 milliards d’euros de réacteurs nucléaires et les 12 milliards d’euros signés par Airbus, inaugureraient-ils une nouvelle ère d’hommes politiques/hommes d’affaires. Les cadeaux et gratifications diverses qui leur seraient versées par les grands patrons seraient-ils une juste rémunération pour un travail accompli ? Et les impôts que nous payons suffiront-ils à nous garantir la même qualité de service pour la défense de nos intérêts ?

Chantal Sayegh-Dursus

dimanche 2 décembre 2007

Politique : À gauche de la droite


Gauche Moderne, c'est le nom du tout nouveau parti au centre de l'échiquier politique français. Jean-Marie Bockel, ancien sénateur socialiste, l'a lancé officiellement mercredi 28 novembre. Membre du PS pendant 34 ans, il est aujourd’hui secrétaire d’État à la Coopération, appartenant ainsi à cette catégorie de politiques qui ont accepté "l'ouverture" tant prônée par Nicolas Sarkozy depuis son élection.

De moderne, ce parti a surtout une position inédite : il se revendique de gauche, mais allié à une majorité de droite. Ce n'est visiblement pas un obstacle pour Jean-Marie Bockel, puisque Gauche Moderne se positionne telle "une force de propositions" et un "partenaire de la réforme".

Bien que délicate, cette position est alléchante pour tous les déçus de l'immobilisme du PS, puisqu'elle permet de rendre la carte du parti sans toutefois prendre celle de l'UMP. De son côté, Jean-Marie Cavada a rapidement compris l'intérêt, au point de rejoindre Gauche Moderne pour se présenter sur la liste du XIIème arrondissement de Paris, délaissant le MoDem fraichement créé pour remplacer l'UDF.

François Bayrou est d'ailleurs le grand perdant de ces effusions du centre politique français. Après le Nouveau Centre créé le 29 mai par Hervé Morin, Jean-Marie Bockel se met lui aussi à marcher sur ses plates-bandes et débauche l'un de ses poulains. Si le patron du MoDem a gagné en indépendance en créant son nouveau parti, il a depuis indéniablement perdu le poids politique et les possibilités électorales que lui promettaient son score historique avec l'UDF aux dernières élections. Ses adhérents s'éparpillent et se diluent progressivement dans ces nouveaux partis entre l'UMP et le PS. Lavoisier avait pourtant prévenu: "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"...

Christophe Josset