dimanche 9 décembre 2007

Environnement : Il ne manque plus que les Etats-Unis


Après s’être longtemps opposé à celui-ci, l’Australie, par l’intermédiaire de son nouveau Premier ministre Kevin Rudd, a ratifié lundi 3 décembre le protocole de Kyoto.Elle rejoint donc les 172 autres pays industrialisés dans le but de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, alors que les Etats-Unis refusent toujours de signer cet accord.

"Il s'agit du premier acte officiel du nouveau gouvernement australien, qui montre l'engagement de mon gouvernement à s'attaquer au changement climatique". À peine venait-il de prêter serment que Kevin Rudd ratifiait le protocole de Kyoto. Nommé après la victoire des travaillistes aux élections législatives du 24 novembre, il a donc tenu sa promesse de signer l’accord environnemental en vigueur depuis 2005.

Jusqu’alors, les Australiens s’étaient alignés sur la position des États-Unis : le refus du protocole. Cette avancée notable isole donc les Américains qui ne veulent pas être contraint par les objectifs del’accord, visant une réduction de 5,2 % des émissions de CO2 d'ici 2012, par rapport aux émissions de 1990. En revanche, Washington continue de plaider pour des réductions volontaires des gaz à effet de serre.

Kevin Rudd a annoncé sa décision peu avant à l’ouverture de la conférence de Bali où il doit se rendre. Celle-ci réunie, du 3 au 14 décembre, regroupe 10 000 délégués représentant 190 pays. Elle a pour but d’élaborer un nouveau traité d’ici fin 2009, afin d’élargir le protocole de Kyoto. Le respect des délais est particulièrement important afin d’éviter un blanc à la fin du protocole en 2012. Mais la tâche ne sera pas aisée. La Chine et l’Inde jugent injuste de se fixer des objectifs tandis que les pays riches contribuent davantage au problème. Luttant contre la pauvreté, ces deux pays craignent que la lutte contre le réchauffement climatique ne nuise à leurs efforts. Même si la tâche reste compliquée, c’est un grand pas accompli pour les défenseurs de la planète.

Cédric Ferreira

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