dimanche 16 décembre 2007

Liban : un général tué dans un attentat


François al Hadj, un général de l’armée libanaise a trouvé la mort, mercredi 12 décembre, dans un attentat à la voiture piégée survenu dans une banlieue chrétienne de Beyrouth. Il s’agit du septième assassinat d’une personnalité anti-syrienne depuis celui de Rafic Hariri, en février 2005.

Quatre morts, des dizaines de blessés, plusieurs bâtiments endommagés, c’est le bilan de l’attentat perpétré mercredi 12 décembre à Baabda, au sud-est de Beyrouth. L’explosion, qui s'est produite à une heure de pointe a projeté la voiture du général Al Hadj à plusieurs mètres et mis le feu à d'autres véhicules alentour.

Un responsable de la sécurité a déclaré qu'une voiture piégée avait explosé au passage du véhicule de la victime alors que « le général se dirigeait vers son lieu de travail » au ministère de la Défense, à Yarzé. L’armée a bouclé le secteur alors que les pompiers et les secours éteignaient les incendies et évacuaient les blessés.

Proche du candidat favori pour la présidence, l’actuel chef des armées, Michel Souleïmane, M. Al Hadj était pressenti pour le remplacer à ce poste après son éventuelle élection. Le général était également responsable de la série d’opérations meurtrières de l’été dernier contre les islamistes du Fatah al-Islam, dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared. Sur place, un ancien militaire a confirmé que « l'attentat pourrait être lié » à ces évènements.

Pour le député de la majorité anti-syrienne Boutros Harb, il s'agit à l’inverse d' « une réaction contre l'armée », en vue de déstabiliser M. Souleïmane, candidat du consensus entre la majorité et l’opposition pro-syrienne, alors que l'élection présidentielle est revenue au point mort après un huitième report de la séance du Parlement afin d'élire le Président. « La possibilité la plus grave est celle de prolonger le vide (à la présidence) jusqu'après la mi-mars, au cas où Michel Souleïmane n'est pas élu dans les 20 jours restant », écrivait le quotidien proche de la majorité anti-syrienne An Nahar, la veille de l’attentat.

Koceila Bouhanik

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