Un nouveau projet parlementaire russe prévoit que les livres d'histoire russes devront tout d'abord être ratifiés par le ministère de la Recherche et de l'Education, comme « admissibles » ou « recommandés ». Il est précisé que certains manuels scolaires pourraient être supprimés s'ils présentaient des faits historiques déformés.
Au même moment est publié un manuel d’histoire dont la chronologie débute en 1945, en parlant du héros Staline et s'étend élogieusement sur les années Poutine, écorchant au passage l'opposition pro-occidentale. Dans ce livre baptisé « L'histoire de la Russie de 1945 à 2006, Staline est présenté comme «l’un des plus grands leaders de l’époque soviétique », dont les purges de 1937 étaient un «mal nécessaire» pour contribuer à la grandeur du pays.
“À une certaine époque, les historiens insistaient sur les aspects négatifs de notre histoire, car leur mission était de détruire le système précédent. Maintenant, nous avons une autre tâche, une tâche créatrice. Il est indispensable de se débarrasser de l’écume qui s’est accumulée pendant toutes ces années. Les faits historiques doivent être exposés dans les manuels, ils doivent permettre de cultiver chez les jeunes le sentiment de fierté pour leur histoire et pour leur pays.” Noble justification de la part du président russe pour justifier la sortie de ce nouveau manuel d'histoire.
La période du règne de Boris Eltsine y est décrite négativement et les pages sur la nouvelle démocratie russe ne parle que du gouvernement Poutine.
Tout cela relativise la déclaration du président de la comission électorale, Vladimir Tchourov, qui dénonçait en interview, la « magouille » consistant à démissionner avant la fin de son mandat présidentiel pour pouvoir être élu une 3ème fois consécutive, la jugeant anticonstitutionnelle, car la loi interdit à un président russe de se présenter à une élection provoqué par son désistement.
Manuel Silveira da Cunha
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