dimanche 16 décembre 2007

Monde : Double attentat à Alger


Deux attentats simultanés dans les rues d’Alger ont fait de nombreux morts et de nombreux blessés, mardi 11 décembre. Il n’aura pas fallu longtemps à l’organisation terroriste Al Qaida pour revendiquer ces actes. Depuis le ralliement en septembre 2006, du Groupe Salafiste pour la prédication du combat algérien (GSPC) à Al Qaida, l’Algérie connaît une recrudescence de violence qui n’est pas sans rappeler les années noires de la décennie 90.

Pour preuve, la capitale algérienne a été la cible d’un double attentat. Vers dix heures, une première détonation survient. Une voiture piégée explose sur les hauteurs de la ville, à Ben Aknoun. La cible visée est la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays. Quelques instants plus tard, un kamikaze active une seconde bombe. C’est le Haut Commissariat aux Réfugiés, organisation onusienne qui est pris pour cible.

Le bilan annoncé est très controversé. Selon une source proche du ministère de la santé, il s’élève à 67 morts alors que les chiffres du ministère de l’intérieur font état de 26 morts et de 177 blessés.

Le mode opératoire et la date choisie ont rapidement mis les enquêteurs sur la piste d’Al Qaida. Dans la soirée, un communiqué publié sur un site internet islamiste confirme cette hypothèse : « Nous annonçons à la nation musulmane la bonne nouvelle : le succès de deux opérations martyres perpétuées par (…) deux héros à Alger pour défendre la nation de l’islam et humilier les croisés et leurs agents, les esclaves des États-Unis et les fils de France. »

Sur ce site, l’identité des deux kamikazes est révélée, ainsi que leurs photos. Les auteurs justifient leur acte : « cette attaque vient rappeler aux croisés qui occupent nos terres et qui pillent nos richesses la nécessité de bien prêter l’oreille aux exigences (…)d’Oussama Ben Laden ».

« Le marasme économique et social est tel que le désespoir gagne la jeunesse. Résultat, certains (…) sont enrôlés par des extrémistes » explique Mohamed Medhi, journaliste au Quotidien d’Oran.

Stéphanie Barrat

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