dimanche 4 novembre 2007

Tendances : Design contre design


L’histoire du design est trop dense et fastidieuse à raconter, et le mot lui-même est souvent galvaudé. Ainsi, l’exposition Design contre Design, au Grand Palais de Paris, propose sa propre lecture. Elle confronte et mélange les objets et meubles domestiques de la Révolution industrielle à nos jours.

Le parcours de l’exposition est thématisé. Quelle relation entre le design et la forme ? Les meubles courbés, ronds cohabitent avec d’autres, faits de lignes droites et épurées. On découvre une chaise longue « bubble » en carton ondulé de l’architecte Franck O. Gehry face au cabinet n° 68 en bois peint et métal platiné d’Ettore Sottsass. Rapidement, le spectateur se demande comment unir le rond et le carré ?

On s’intéresse aux influences de contexte sur les créations. Comment les êtres (animaux et végétaux) qui nous entourent peuvent-ils être une source d’inspiration ? À ce moment, apparaissent la console aux autruches en porcelaine et le Bar-chat en acier de François-Xavier Lalanne. Mais aussi le fauteuil Rose du milieu du XIXe siècle. Différents styles sont observés, de l’Orient à l’Occident avec le radiateur en rinceaux de béton de Joris Laarman et le canapé éclaté de Robert Stadler.

L’exposition s’articule autour de trois œuvres majeures : le « banc Iceberg » de Zaha Hadid, la « chambre utérus » de l’atelier Van Lieshout et le « paysage fantastique » de Verner Panton. Cette œuvre est un vrai dépaysement visuel, tactile et sonore.

Les tasses et théières déjantées nous rappelent l'univers de Lewis Carroll dans « Alice au pays des merveilles ». Soudain, ambiance BD à proximité du porte-manteaux cactus. Climat « Seventy Show » entre le vieux siège "Rover" transformé en fauteuil et les canapés « kitchs ». On imagine James Bond assit sur le banc iceberg sirotant un verre…

Pour Philippe Starck, « le design, ce n’est rien, c’est des cadeaux de Noël ». Cadeaux parfois difficiles à offrir, toutefois rien ne vous empêche de gâter vos proches en les emmenant voir l'exposition qui se tient jusqu’au 7 janvier.

Stéphanie Barrat

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