samedi 10 novembre 2007

Associatif : Une association qui bouge dans une ville qui s’endort


Capitale internationale aux mille attraits, Paris devient opaque pour la plupart des étrangers qui y viennent y vivre pour travailler ou étudier. Face à ce problème d’accueil et des pouvoirs publiques impotents, des associations se mobilisent. Focus sur l’une d’entre elles, le Club International des Jeunes.

Les Parisiens sont réputés stressés, impolis, bref pratiquement invivables. C’est souvent eux-mêmes qui se qualifient ainsi. Même s’il ne faut pas généraliser, il faut reconnaître que les habitants de la capitale ont leurs petites habitudes et qu’il est bien souvent ardu de les rencontrer en dehors de leur travail.

Alaa, un Syrien arrivé en France il y a 12 ans pour suivre des études d’audiovisuel, rencontra ce genre de problème. Le voilà dans cette grande ville, ne connaissant personne, ni les lieux où s’amuser, ni les coins à visiter, et sans rien pour l’orienter.
S’il existe des services aux étrangers, ils sont surtout destinés aux touristes, aux séjours de courtes durées, pour gens au fort pouvoir d’achat. Rien n’est fait pour ceux qui souhaitent s’installer.

Alaa a insisté et le voilà bien en place à Paris. Il s’est fait des amis, a appris à connaître Paris, qu’il adore. Et ses difficultés originales l’ont inspiré. Il a créé il y a 4 ans, une association destinée à l’accueil des jeunes étrangers arrivant sur Paris, le Club International des Jeunes à Paris.

Le Club connaît un franc succès. Il propose des ateliers d’échanges, franco/anglais, allemand et espagnol, des soirées dans des bars, des visites de quartiers de Paris (les passages couverts, le quartier chinois, la nouvelle Athènes etc.), des sorties aux musées, des excursions dans les plus beaux lieux de France (le Mont Saint Michel, les Châteaux de la Loire etc.), et tout cela à bas prix lorsque ce n’est pas gratuit.

Ce qui force l’admiration, c’est que cette association survit sans la moindre subvention, par la seule énergie des bénévoles qui la compose et par les petites participations fournies par les membres.

Manuel Silveira Da Cunha

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