lundi 5 novembre 2007

Économie : DSK a pris les commandes


Dominique Strauss-Kahn est le troisième français à être le directeur général du FMI. En fonction officiellement depuis jeudi 1er novembre, mais élu depuis fin septembre, sa tâche s’annonce d’emblée corsée avec plusieurs dossiers compliqués. À la tête de l’une des institutions les plus puissantes du monde, l’ancien ministre socialiste entend bien se servir de ce tremplin pour revenir plus fort avant 2012.

L’ancien ministre français de l’Économie et des Finances, dont le nouveau salaire s’élève à 295 000 € par an, plus une allocation forfaitaire de 75 000 $, succède à l’Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire pour des raisons familiales. En principe, « DSK » s’est engagé pour les cinq prochaines années. Pourtant le jour de sa nomination, il a laissé entrevoir une autre possibilité. « Mon mandat est de cinq ans, mais les Français sont maîtres de ce qu’ils veulent faire, de notre destinée politique aux uns et aux autres » a-t-il déclaré sans retenue. Une allusion aux présidentielles de 2012 ? Probablement. Mais pour l’instant une actualité bien plus brûlante requiert son attention. Deux dossiers chauds l’attendaient déjà sur son bureau, situé à deux pas de la Maison Blanche à Washington.

Aujourd’hui, 185 pays sont membres du FMI (ils étaient 45 lors de sa création en 1944) et bon nombre d’entre eux élèvent la voix. Les pays émergents (dont l’Inde en particulier) réclament davantage de poids, notamment grâce à une répartition de quotes-parts (elles reflètent le poids économique de chaque membre et déterminent ses droits de vote au sein du FMI) plus équitables. L’autre point sensible est celui de la crise financière traversée par l’institution. Quasiment un milliard de dollars est englouti chaque année en dépenses de fonctionnement. Un plan visant à réformer rapidement le personnel composé de 2700 employés et les dépenses du Fonds devrait être à l’ordre du jour prochainement. « DSK » n’a donc plus qu’à se retrousser les manches.

Cédric Ferreira

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