Les 400 coups au 21, rue de la Forge Royale. Longue voie étroite et sinueuse du XIe arrondissement. Au numéro 21, une porte noire sans poignée.
Pour entrer, il faut sonner et attendre que Gaston vienne vous ouvrir. Gaston, le plus petit videur qu’on ait vu à ce jour. La force de frappe la plus impressionnante aussi… Et la poignée de main la plus chaleureuse. À l’instar de l’ambiance du Twenty One Sound Bar : surpuissante et bouillonnante. Parce que le Twenty One, c’est d’abord une affaire de famille réservée aux aficionados d’ambiance « Dirty South ». Baggy jeans extra-larges, T-shirts quintuple XL, casquettes et grillz : ici, la retenue n’a pas cours !
Et ce sont les cinq sens qui sont sollicités entre les bling-bling chatoyants, les basses hurlantes des platines de DJ Weedim, qui jongle avec les beats de Three Six Mafia ou de Yougbloodz, les cocktails incroyables de Rodolphe, patron et barman, qui propose des alcools du monde entier (jusqu’à 82°, s’il vous plaît !), les parfums suaves des filles qui réajustent leurs atours et la fraicheur contrastée de l’air de la capitale quand, enfin, on s’apprête à rentrer.
Mais plus encore, le Twenty One, c’est aussi une scène à la limite de l’underground pour des artistes comme Big Red, Dee Nasty, La Caution, TTC, Jamalski ou le So Fresh Squad pour ne citer qu’eux. Le petit sound bar de 120 personnes voit alors son affluence exploser et il faut jouer des coudes pour garder sa place sur la minuscule piste de danse, au cœur de l’action. Le Dirty South à Paris ? Il fallait y penser, le Twenty One l’a fait. A découvrir ou redécouvrir sans limite.
« Get Cruuuunk ! »
Koceila Bouhanik
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