mercredi 28 novembre 2007

Paris Sportifs : La France dans ses derniers retranchements


Paris a renoué le dialogue avec Bruxelles à propos du sujet brûlant des paris sportifs en France, monopole du PMU et de la Française des Jeux. Souvent rappelé à l’ordre par la Commission Européenne en vertu du principe de « libre circulation des services », le gouvernement s’est dit prêt à une « ouverture maîtrisée » des paris sportifs en ligne. Une prochaine réunion devrait se tenir début février 2008.

La hache de guerre reste enterrée pour le moment. Mais pour combien de temps encore ? Même si la France a fait retomber la pression, l’Hexagone est plus que jamais dans le collimateur de la Comission Européenne. Déterminé à conserver le monopole de la Française des Jeux et du PMU sur les paris sportifs, le gouvernement a été contraint de lâcher du lest.

Après un rendez-vous avec le commissaire européen au marché intérieur, Charlie Mc Creevy, le ministre du budget, Eric Woerth, a annoncé l’instauration d’un « dialogue » avec la Commission, susceptible de déboucher sur un accord d’ici le mois de mars 2008. Il a défendu la position d’une « ouverture maîtrisée » du secteur des jeux, associé à quatre objectifs : la lutte contre les sites illégaux, la contribution financière des concurrents au développement de la filière hippique, le maintien de la mutualisation des paris, et celui du contrôle de l’Etat sur le marché.

Le bras de fer entre Paris et Bruxelles avait mal tourné en janvier dernier, avec l’arrestation du patron de la société de paris en ligne Unibet, accusé d’infraction au monopole français sur les jeux. Charlie Mc Creevy a obtenu l’assurance de la France, qu’aucune procédure similaire ne sera désormais lancée. Si la Commission s’est félicitée du « bon esprit » de la réunion, la menace judiciaire est maintenue. Neuf pays sont également dans le collimateur de l’institution : l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Finlande, la Hongrie, l'Italie, les Pays-Bas et la Suède. Un accord devra donc être trouvé avant la date butoir, sinon Bruxelles prendra des mesures concrètes pour mettre fin à ce petit jeu.

Cédric Ferreira

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