mercredi 21 novembre 2007

Politique : Diviser pour mieux régner ?


Le gouvernement belge est en pleine crise. Depuis presque 5 mois et demi, la Belgique se retrouve sans gouvernement. Le 5 novembre dernier, le record de 1987, où la Belgique est restée 147 jours sans gouvernement, a été battu.

Les Belges sont aujourd’hui plus partagés que jamais. En effet, depuis les élections de juin dernier, les habitants de cette belle contrée subissent les déclarations de dirigeants peu scrupuleux de factions extrémistes qui revendiquent la séparation de la Flandre et de la Wallonie. Ses politiciens ne voyant pas la situation s’améliorer, en profitent pour engranger des voix dans cette perspective. Durant la dernière semaine, les Flamands ont commencé à revendiquer le fait que la situation économique de la Belgique dépendait exclusivement d’eux et que la Wallonie coûtait énormément d’argent aux travailleurs flamands arguant que les wallons gagnent de l’argent sur le dos des flamands.

La réalité est bien autre car Bruxelles incarne le prestige, ce qui apporte beaucoup à la Belgique toute entière en terme de notoriété et d’investissements. Sans aucun doute, la présence des différentes institutions y est pour beaucoup. La Belgique n’a probablement pas d’issue en ce moment, mais la manifestation du dimanche 18 novembre qui a réuni 35 000 personnes, selon la police, est un bond en avant pour un pays uni. D’ailleurs, les pancartes étaient autant écrites en français qu’en néerlandais.

C’est cette particularité belge qui est au centre des attentions. La diversité, habituellement si prisée, apporte une incompréhensible discorde linguistique, économique et culturelle. L’entente sera difficile mais c’est le but que s’est fixé le futur (pressenti) premier ministre de la Belgique, Yves Leterme, qui a, malgré tout, du mal à s’imposer, la faute à un premier désistement de sa mission de formateur d’un nouveau gouvernement confiée par le roi Albert II. Il est maintenant temps de laisser place aux discussions pour que les événements ne s’enveniment pas davantage.

Marco Martins

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