dimanche 18 novembre 2007

Actu : La gronde des universités


Depuis une semaine, la mobilisation des étudiants enfle et ne cesse de se durcir. Contre la loi d’autonomie des Universités, les assemblées générales se multiplient et les blocages aussi. Les affrontements entre les partisans et les détracteurs du blocage sont de plus en plus violents.

« Mouvement minoritaire et extrémiste » pour François Fillon, Premier Ministre, l’agitation dans les universités a atteint son plus haut niveau, avec plus de 36 facs bloquées sur 85. Les étudiants se mobilisent contre la loi LRU, loi sur l’autonomie des universités, votée cet été. Pour eux , elle signifie le désengagement de l’Etat, la privatisation des universités et la hausse des frais d’inscription. Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur conteste fermement ces affirmations : « Ce mouvement est un paradoxe à un moment où l’Etat ne s’est jamais autant engagé pour les universités ». Elle veut rassurer en expliquant « qu’il n’y aura ni sélection, ni augmentation des frais d’inscription mais un budget en hausse de 8% et 400 € de plus par étudiant à la rentrée 2008 ».

La ministre a condamné les blocages des facultés « qui entravent la réussite des étudiants et engendre de la violence ». Les forces de l’ordre sont intervenues en plusieurs endroits (Sorbonne, Tolbiac, Nantes et Nanterre) à coup de matraques ils ont évacué les bloqueurs sous les encouragements « Allez les bleus » des anti-bloqueurs. Lors du vote dans les AG, un étudiant souligne que « tout y passe : la loi, certes, mais aussi la régularisation des sans-papiers, la solidarité avec les cheminots, la gratuité des transports… ». Autant de revendications sont-elles le signe d’une contestation de l’ensemble de la politique du gouvernement ou tendent-elles à décrédibiliser le mouvement ?

En signe d’ouverture, Mme Pécresse a reçu la Conférence des présidents d’universités ainsi que les cinq organisations étudiantes représentatives. « Maintenant, ce qui sera déterminant, c’est le contenu de la rencontre » souligne Bruno Julliard de l’UNEF.

Stéphanie Barrat

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