mercredi 21 novembre 2007

Société : Les brûlés du bitume, entre colère et amertume


Le 15 novembre dernier a eu lieu à Paris une énième délibération au sujet des familles laissées au froid, après l’incendie de l’immeuble rue Godefroy Cavaignac le 18 octobre.

« C’est des voyous ! ». Ces mots de colère font suite aux échanges survenus plus tôt dans les locaux de la mairie du 11ème, entre propriétaires, locataires et fonction publique (Société Immobilière d’Economie Mixte de la ville de Paris). « C’est un incendie criminel » affirme ce couple qui semble exténué après un mois passé dehors. Heureusement que la communauté s’organise : voisins et organismes de secours publics (Droit Au Logement, Centre Communale d’Action Sociale) s’activent pour réconforter « les brûlés du bitume ».

Mais tentes, couvertures et nourritures ne suffisent pas à cicatriser les blessures. Les familles se sentent toujours délaissées et veulent des résultats. Les propriétaires auraient laissés faire les choses : « à 19h40 y’avait la poussette… ils ont tout calculé », renchérit le couple. Ils réclament aussi plus d’argent pour le rachat de leur immeuble.

Que fait l’État ? Concrètement,près de 1000 immeubles dans Paris sont jugés insalubres ou dégradés et Bertrand Delanoë, le maire de la capitale, s’est engagé à faire entamer les travaux importants de rénovation avant fin 2007… Pour l’heure, à peine la moitié de ces travaux a débuté !

Patrice Alain

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