lundi 5 novembre 2007

Environnement : Grenelle ou pas Grenelle ?


Bien qu’il ait été perçu de prime abord comme un vœu pieux ou une promesse de campagne électorale, le Grenelle de l’environnement a pourtant bien eu lieu les 24 et 25 octobre derniers. Peut-être entravé par le lobbying pétrolier et nucléaire, qui ne pourrait le croire ?

Il est vrai qu’il fut stipulé dès le départ que l’avenir du nucléaire civil ne serait pas abordé ; celui-ci étant le dernier gadget à la mode qu’il nous reste à offrir. Les mesures adoptées furent pour la plupart, accompagnées d’un « aussitôt que possible » ou « si possible » qui nous laissent dubitatifs. Pourtant, quand la maison brûle, peut-on encore discuter pour savoir si on emportera les verres ou les assiettes ? Mais, pour Nicolas Hulot, ce fut la concrétisation de son pacte électoral, donc un succès, avec les 750 000 signataires du pacte écologique, une prise de conscience de la société civile et une rupture profonde en matière de transports, de construction immobilière, de restauration collective, et d’agriculture biologique.

L’ambition fut pourtant immense ; nous devrions surpasser l’objectif européen en matière d’énergie renouvelable en 2020. Le gouvernement a mis dans le panier plus d’un milliard d’euros sur quatre ans dans la recherche sur les moteurs du futur, la biodiversité et la santé environnementale. Tous les moyens de transport sont concernés, en ville notamment avec les tramways et les pistes cyclables, un aménagement des liaisons fluviales et maritimes, mais pas un mot sur le ferroutage pas plus que sur le gel des autoroutes pour les camions, les plus grands émetteurs de CO2, car roulant au diesel.

Nous croyons nous trouver dans un monde féerique quand nous lisons, « en matière de biodiversité, une trame verte reliant les espaces naturels sera créée pour favoriser la circulation des plantes et des animaux », ainsi qu’ « une valeur limite d’émission en matière de téléphonie sera fixée ». Avons-nous manqué quelque chose ? Que nenni, car n’oublions pas le « si possible ».

Chantal Sayegh-Dursus

1 commentaire:

Unknown a dit…

s difficile. La révolution verte se fait avec lenteur comme la révolution industrielle.