dimanche 13 janvier 2008
Écologie : La Nouvelle-Orléans, résonne de l’écho de Katrina
Deux ans après, la Nouvelle-Orléans sonnée, souffre encore. Chacun a mis la main à, la pâte, mais celle-ci tarde à lever, car tout a été laissé au bon vouloir de chacun.
La Nouvelle-Orléans, oubliée de L’Amérique, se relève seule. Les touristes avaient dépensé cinq millions de dollars en 2004, mais c’était avant Katrina. Aujourd’hui, seul le « volontourisme » et le mécénat aident à la reconstruction. Brad Pitt débloquera 5 millions de dollars en 2008 pour reconstruire Lower 9th Ward, un projet de 150 maisons écologiques sur pilotis. Le milliardaire Steve Bing s’est engagé pour la même somme.
Mais l’âme de la Nouvelle-Orléans bat encore au Palais Montcalm avec le Preservation Hall Jazz Band. Ben Jaffe, le manager et créateur artistique a remis le groupe sur pied bien que, cinq des huit musiciens aient tout perdu. La radio WWOZ,, financée par des dons privés et des entreprises, a dû déménager dans le « French Market » avec un staff de 120 bénévoles pour 8 salariés. Ils y viennent mixer du jazz, du blues, de la soul ou du funk., mais le rap y est proscrit car il est synonyme de violence à la Nouvelle-Orléans. L’insécurité créée par le manque de travail et d’argent dégénère en crimes de sang.
L’association « Silence is violence », créée par trois amis, met sur pied des concerts afin de recueillir des fonds pour les familles des victimes. Les funérailles en musique, typiques de la Nouvelle-Orléans, réunissent tous les musiciens. Il y a la « first line » qui est l’aller au cimetière dans le recueillement et la « second line » qui est le retour en fanfare et en musique, avec sandwichs et bière. Depuis Katrina, tout est prétexte à « second lines »improvisées où tous festoient, heureux d’être encore en vie, car la vie est la seule chose qui reste encore à célébrer à la Nouvelle-Orléans.
Chantal Sayegh-Dursus
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