dimanche 27 janvier 2008

Présidentielles US : Le débat s’envenime entre Clinton et Obama


Hilary Clinton et Barak Obama se sont affrontés avec une violence inédite, lors d’un débat télévisé sur CNN qui a tourné à l’affrontement personnel. John Edwards, le « troisième homme », les a même sommé de mettre un terme à leurs chamailleries.

Critiqué pour un commentaire louant l’habileté politique de Ronald Reagan, Barak Obama s’est âprement défendu. « Pendant que je travaillais dans les rues avec des gens qui perdaient leur boulot, vous étiez une avocate d’affaires siégeant au conseil de direction de Wal-Mart », a lancé le sénateur de l’Illinois à sa concurrente. La sénatrice de New York l’a aussitôt renvoyé à son association avec Tony Rezco, un homme d’affaires de Chicago aujourd’hui inculpé.

Loin d’être favorite en Caroline du Sud, Hillary Clinton a attaqué son rival sur les « quelque 130 votes » (sur 4000) auxquels il n’a pas participé alors qu’il était au congrès de l’Illinois. Des absences interprétées comme un calcul politique de la part d’Obama, afin de ne pas trop se « mouiller ». « Il est très difficile d’avoir un débat direct avec vous, parce que vous n’assumez jamais la responsabilité de vos positions », a-t-elle dit.

Visiblement remonté, M. Obama s’est demandé s’il faisait campagne contre Hillary Clinton ou son mari Bill, de plus en plus présent dans ces primaires. « Parfois je ne sais pas contre qui je suis en concurrence », a-t-il dit.

Hilary Clinton, qui a pris acte de son retard en Caroline du Sud, semble avoir quelque peu délaissé l’État pour donner à sa campagne une dimension nationale. Elle conserve une longueur d’avance face à MM Obama et Edwards qui se voient cloués en Caroline, où ils doivent absolument l’emporter pour garder leurs chances.

C’est finalement Edwards qui est sorti grandi de ce pugilat, d’après un sondage réalisé à chaud (44% contre 26% aux deux autres). Malheureusement pour lui, cela ne semble pas se traduire en intentions de vote. Le sénateur de Caroline du Nord s’est étonné de devenir le candidat « différent » en étant le « mâle blanc ».

Pierre Rossovich

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