dimanche 27 janvier 2008

Économie : Krach boursier ou réajustement brutal


L’Amérique surendettée doit maintenant payer et nous allons partager les fruits de sa récession. L’économie mondiale, qui va de pair avec des échanges financiers planétaires, a généré une crise financière globale. L’ombre du krach de 1929 plane désormais sur la Bourse.

La crise des subprimes américaines, elle-même causée par une crise immobilière, en a été le facteur déclanchant. La guerre d’Irak qui devait permettre à Georges Bush de contrôler les ressources énergétiques de la région du Golfe, a tout au contraire, fini de vider les caisses du Trésor Américain, entraînant la chute du dollar et la flambée du prix du baril de pétrole. En outre, depuis cinq ans, la faiblesse du dollar a hypothéqué le bénéfice des sociétés américaines. Les marchés financiers ont feint de l’ignorer et continué d’acheter du $. Sa baisse rapide, ces derniers jours, s’est répercutée sur le marché des actions, causant la fuite des investisseurs étrangers. Car, les bénéfices des compagnies, de 40% ne correspondaient en rien au taux de 200% de la cotation en Bourse de ces mêmes sociétés. La chute de la valeur des actions a créé un besoin de restructuration des firmes, d’où une hausse du chômage, générant une baisse significative de la consommation des ménages. Les sociétés ont du, pour cette raison, casser les prix pour relancer la consommation afin de générer du cash-flow.

Cela pourrait conduire à une période de déflation avec des taux d’intérêts très bas. Ce qui serait contre-productif pour restaurer la confiance, car le niveau réel du marché est les taux d’intérêt payés par les sociétés et les particuliers sur les sommes empruntées.

L’Europe et le Japon, alignés sur les États- Unis, entrent eux aussi dans une période de récession. Mais le Japon, qui a eu recemment une première alerte est peut-être mieux préparé. Les pays émergents, payés en dollars, sont aussi touchés. Cependant, la diversification de leurs échanges et leur balance commerciale excédentaire leur permettront de stocker cette devise dans l’attente de jours meilleurs.

Chantal Sayegh-Dursus

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