dimanche 20 janvier 2008

Sport : La L1 décimé par la CAN


Comme tous les deux ans, les meilleurs joueurs africains évoluant en France partent rejoindre leurs sélections respectives pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations. Une compétition qui a pour principal effet secondaire, l'appauvrissement momentané du niveau de la Ligue 1.

Les clubs français étaient prévenus. La Coupe d'Afrique des Nations, qui débute le 20 janvier au Ghana, va entraîner dans son sillage des grands noms de la Ligue 1. Pourtant, les équipes se trouvent de nouveau confrontées à une difficulté incontournable. Comment pallier le départ pour deux mois, d'éléments essentiels au bon fonctionnement du collectif ?

Car cette compétition pose inévitablement le problème de sa position sur le calendrier du football international. Janvier et février sont en effet des mois charnières pour les clubs qui abordent la seconde moitié du championnat dans l'incertitude. Marseille, 12e, se trouve ainsi dépourvu de Mamadou Niang, son homme à tout faire depuis le début de saison avec notamment 10 réalisations.

Alors, faut-il pour autant recruter afin d'atténuer les conséquences de ces absences ? Pape Diouf, le président olympien possède sa propre réponse : " Un club comme Marseille ne peut que limiter la casse. Ainsi, le départ de Niang est problématique."
Ironiquement, il ajoute : " Je n'ai pas les moyens de Chelsea pour le remplacer ".

Mais pour d'autres clubs comme Le Mans, orphelin de cinq éléments dont Romaric, indispensable régulateur du milieu de terrain, l'anticipation est une arme primordiale. " Nous avons procédé à une analyse de l'effectif en début de saison et la cellule de recrutement a pu préparer le mercato suffisamment en amont" explique l'entraîneur du Mans, Rudi Garcia.

Avec 44 joueurs partis à la CAN, le championnat de France est de loin le plus décimé en Europe, même si ce phénomène tend à se réduire au fil des ans. Et malgré les plaintes à répétition de nombreuses équipes, la CAN devrait conserver la périodicité qui est la sienne pour le moment, les intérêts économiques en jeu demeurant élevés.

Pierre-Alexandre Conte

Aucun commentaire: