dimanche 13 janvier 2008

Médias : La beauté intérieure de mise sur TF1


La série américaine "Ugly Betty" débarque sur nos écrans, et les premiers résultats sont plutôt bons, voire très bons surtout si l'on considère son horaire de diffusion. Avec 3,9 et 3,3 millions de téléspectateurs, la série diffusée à partir de 22h40 pour le 1er épisode, suivi du 2ème à partir de 23h30, a réussi un bon démarrage.
Reste à savoir si la sauce américaine va permettre à TF1 de mettre hors course France 2 et "FBI: portés disparus".

Pourtant "Ugly Betty" ressemble à la série allemande "Le destin de Lisa" que TF1 diffusait en fin d'après-midi. Mais seule la version américaine est directement adaptée de la version originale colombienne "Yo soy Betty, la fea", en traduction littérale "Je suis Betty, la moche". Le concept est simple, faire entrer une personne que la nature n'a pas gâtée, dans un monde où le physique parfait est primordial pour réussir. Betty sera l'égérie des femmes gentilles, honnêtes et imparfaites qui réussissent grâce à leur intelligence et non à leur physique. Ce conte de fées est supposé rassurer les femmes sur leur physique et sur le monde de la mode qui finalement ne serait pas aussi cruel qu'on le pense. Mais finalement, la réalité est toujours de mise lors des défilés et des couvertures de magazines féminins.

La productrice de la version américaine n'est autre que Salma Hayek, célèbre actrice mexicaine qui tout au long de sa carrière a joué des rôles principalement axés sur ses origines latines, faisant même de l'ombre à Pénélope Cruz et Jennifer Lopez.

Il faut aussi noter que "Ugly Betty" joue la carte latino puisque les téléspectateurs hispaniques peuvent regarder les épisodes doublées en espagnol, ce qui renforce la chaîne ABC dans une ouverture aux productions latines qui envahissent peu à peu le marché avec des actrices aux origines diverses.

Reste que "Ugly Betty" rafle toute les récompenses, tant aux Emmy Awards, qu'aux Golden Globes, aux Screen Actors Guild Awards ou aux Teen Choice Awards.
La France qui n'était jusqu'alors pas très fan des "télénovelas" façon Amérique Latine, se laisse séduire par une adaptation américaine souvent plus potache mais plus accrocheuse.

Marco Martins

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