dimanche 20 janvier 2008

Primaires américaines : Mitt Romney a enfin gagné dans le Michigan


La persévérance de l’ex-gouverneur du Massachusetts a fini par payer. Il a devancé, dans la nuit de mardi 15 janvier, son rival républicain John McCain, lors des primaires du Michigan. Il avait, auparavant, dépensé, en vain, des millions de dollars pour les « caucus » de l’Iowa et les primaires du New Hampshire. Sa naissance dans cet état du Mid-West qui abrite le tombeau familial ont peut-être joué en sa faveur, mais pas seulement.

Le Michigan, berceau de l’industrie automobile est fortement sinistré à cause d’une concurrence mondiale acharnée. Ses partisans espèrent que leur candidat qui a une solide expérience dans le conseil en stratégie et en capital-risque fera la différence. Il leur a, il est vrai, déclaré lors de sa campagne : « Je ne vais pas laisser un seul emploi quitter le Michigan ou n’importe lequel de nos autres États en gardant le sourire ». Il envisagerait, également de chercher des conditions favorables pour y faire revenir l’emploi, en préconisant, entre autres, une reconversion professionnelle des chômeurs.

Dans cet état, seuls les républicains ont voté. Les démocrates ayant devancé la carte électorale, les élections y ont été boycottées, d’autant plus qu’aucun candidat démocrate n’y avait fait campagne. Les instances locales démocrates ne tiendront donc pas compte des résultats du Michigan

Les républicains, eux, selon leur carte électorale, avaient rendez-vous le 19 janvier dans le Nevada où ils n’ont presque pas fait campagne. Puis le 26 janvier, ce sera en Caroline du Sud et le 29 janvier en Floride. Des caucus républicains se dérouleront également dans le Maine le 1er février.

Mais le 5 février sera le « méga mardi », dans 22 états, pour les deux partis ; parmi ceux-ci la Californie et New York. À cette date, les noms des deux candidats qui s’affronteront pour la présidentielle seront connus. La guerre fratricide que se livrent les candidats démocrates dans un débat de positions raciales pourrait, si elle s’éternisait, donner un avantage certain au candidat républicain.

Chantal Sayegh-Dursus

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