mercredi 31 octobre 2007

Politique : Monnaie, monnaie, monnaie…


Le président de l’Union des industries des métiers de la métallurgie, haut responsable du MEDEF, Denis Gautier-Sauvagnac, aurait retiré, entre 2000 et 2007, près de 24 millions d’euros en espèces. Une somme dont l’utilisation reste à ce jour complètement floue.

Dévoilée par Le Figaro, l’affaire Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), du nom du président de l’Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), prend sa source le 26 septembre dernier. Le quotidien révèle alors que le parquet de Paris a été saisi suite à une enquête de Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l’Économie et des Finances, sur des retraits suspects en liquide de DGS entre 2000 et 2007 dans les caisses de l’UIMM. Le montant est conséquent, 5,6 millions d’euros et choque l’opinion publique.

Pire, quelques jours plus tard, suite à des perquisitions, la police découvre plusieurs autres sources d’interrogation. Une somme de 500 000 euros est une première fois retrouvée au domicile de Denis Gautier-Sauvagnac avant la découverte d’autres retraits en espèce, d’un total de 16 millions d’euros, sur des comptes à la banque Martin-Maurel et à la BNP Paribas. On parlerait maintenant de près de 24 millions d’euros à travers les enquêtes et les différentes saisies.

Partant de ce constat, la question se pose logiquement. À quoi a bien pu servir tout cet argent ? Trois hypothèses ont été émises mais aucune d’entre elles n’a encore pu être vérifiée à ce jour. Dans un premier temps, il existe la piste de l’enrichissement personnel, mais elle paraît peu probable au vu de la personnalité du président de l’UIMM. Les deux autres concernent le financement de campagnes politiques ou de syndicats. Cette dernière apparaît comme la théorie la plus vraisemblable. La CFE-CGC et FO se sont par ailleurs empressés de nier toute implication dans cette affaire embarrassante. Denis Gautier-Sauvagnac quittera, quant à lui, son poste actuel de président de l’UIMM en novembre. Il restera cependant délégué général de l'organisation.

Pierre-Alexandre Conte

Télévision : « La Une, la Deux m’ont pris dans leur jeu… »


17 nouveaux candidats, un château relooké, un jury confirmé! Mardi 23 Octobre a débuté la Star Ac’7 avec comme chaque année des nouveautés à ne pas rater !

« Une promo qui décoiffe », assurait Nikos Aliagas avant le prime de présentation ! Il ne s’est pas trompé. Les 17 académiciens sont des artistes confirmés. À l’inverse du concept même de l’émission, ils sont professionnels et non élèves ! On est bien loin des chanteurs de karaoké à qui l’on apprenait à chanter et à danser pendant quatre mois. Pour l’édition 2007, seuls quelques uns ne se sont jamais produits sur scène et ont tout à apprendre ! L’ambiance colonie de vacances, grâce à eux, est conservée car la Star Academy est avant tout une émission de télé réalité.

Autre nouveauté calquée sur M6 cette fois : le jury n’est composé que par des professionnels qui sauvent chaque vendredi soir un élève sur la sellette. Et grande surprise ! On y retrouve, Pascal Négre, PdG d’Universal le talentueux Yvan Cassar et le rappeur producteur Passi. Un choix au goût AMER. Son « Altesse le Double S » aurait-il vendu son âme au diable ?

Cette septième promotion marque une ère nouvelle. Plus de voix off pour les quotidiennes, c’est Nikos Aliagas qui s’y colle. Idem pour le conseil de classe ! Une psychothérapeute s’est introduite. À croire que les vrais professeurs coûtent trop chers… Alors votez massivement pour permettre à Endemol de renflouer leurs caisses. Car cela ne change pas c’est vous qui décidez !

Anne-Sophie Trouslard

Économie : La guerre des équipementiers


Plus de nouvelles, bonnes nouvelles. Le marché s'était calmé et on pensait que la plupart des équipementiers étaient heureux de leurs situations financières plutôt aisés, et bien détrompez-vous. Nike, l'américain revient en force et s'attaque aux européens.

Le groupe Nike attaque le front du football juste avant une des échéances les plus prisées, le championnat d'Europe des nations en Suisse et en Autriche du 7 au 29 Juin 2008. En effet, Nike a racheté Umbro pour une somme avoisinant les 409 millions d'euros. Ainsi l'équipementier américain espère récupérer de grands noms comme l'équipe d'Angleterre ou l'Olympique Lyonnais qui sont des valeurs sûres en terme de ventes et de marketing. Cette attaque intervient aussi peu de temps après que l'équipementier à la virgule perde la lutte face à Adidas pour s'attacher les droits de l'équipe allemande. Une de perdu, une de gagnée, c'est un peu ça la politique de Nike.

L'impuissance de la firme de l’Oregon est telle que le champion d'Europe en titre appartient à son plus grand concurrent, Adidas, alors que le champion du monde, l’Italie, est équipée par Puma. Le géant américain n'a vraiment pas de chance, malgré le sponsoring de grosses équipes dont le Brésil.

D'ailleurs, un petit cocorico pour Puma, qui est détenu à 63% par le Groupe PPR , anciennement désigné par Pinault-Printemps-Redoute. Finalement, la finale de la coupe du monde 2006 n'aura pas été une déception pour tout le monde.

Le monde du sport, et celui du football en particulier, croule sous les millions, et la marque qui réussira à s'emparer de la plus grosse parti du gâteau aura toutes les cartes en main. Adidas a marqué son territoire en Europe, et avec l'aide précieuse de Reebok, et fait une incursion aux Etats-Unis. Pour Nike, le pari de la sélection anglaise est risqué. Si aucune ancienne équipe d'Umbro n'est présente à l'Euro, Nike aura fait la plus mauvaise opération de ces dernières années. En attendant, Puma dort sur ses lauriers, en espérant un nouvel exploit de la Squadra Azzurra.

Marco Martins

lundi 29 octobre 2007

Société : La femme dans la nouvelle donne mondiale


Sur les 191 pays adhérents à L’ONU, 12 seulement ont des femmes à leur tête.
Le forum des femmes de Deauville organisé par Aude Zieseniss de Thuin, avec plus d’un millier de participantes venues de 70 pays, inaugure-t-il une ère nouvelle ?

Le Women's Forum, sorte de « Davos » de Deauville était un rendez-vous apolitique bien que de nombreux dirigeants du monde politique, économique et culturel s’y soient donné rendez-vous. Il était surtout animé par un désir de partage, de transmission, de parrainage, marqué par la curiosité et la simplicité des échanges, faisant fi de tout statut social, de nationalité ou de hiérarchie ; oeuvrant pour la paix, l’environnement et la bioéthique.

Qui sont ces 12 femmes, à la tête de leurs pays ? Nous avons Angela Merkel en Allemagne, avec une côte de popularité de 80%, la féministe Tarja Halonen en Finlande, Mary McAleese en Irlande, oecumeniste convaincue, Veira Vike-Freibergab en Lettonie.

La Suissesse, Micheline Calmy-Rey, Ellen Johnson Sirleaf au Libéria qui essaie de reconstruire son pays après 14 ans de guerre civile, Luisa Diogo au Mozambique qui milite afin d’obtenir des fonds pour le développement, Khaleda Zia au Bangladesh, Gloria Macapagal aux Philippines, Helen Clark en Nouvelle Zélande, et enfin Michelle Bachelet au Chili.

Alors que Cristina Kirchner vient de remporter les élections présidentielles en Argentine, elles seront peut-être bientôt rejointes par Benazir Bhutto au Pakistan, Hillary Clinton aux Etats-Unis, ou Aung Suu Kuy en Birmanie. Les élues s’intéressent surtout à la santé, l’éducation, la démographie et aux projets sociaux et humanitaires.

Cette action des femmes est cruciale dans les pays émergents ou en voie de développement : Soukeyna Ba, la Sénégalaise, a pu ainsi, grâce aux microcrédits aider 120.000 entrepreneurs. Les mots de conclusion sortent de la bouche d’un homme, un certain JLK, qui déclararait sur le forum de cadremploi.fr : « (…) le forum de Deauville (…) sert à organiser une société harmonieuse qui ne court pas à sa perte (…)».

Chantal Sayegh-Dursus

Sport : Ligue des Champions : Nul pour l’OM


C’est sur un score nul (1-1) que l’Olympique de Marseille et le FC Porto ont quitté la pelouse du Vélodrome à l’occasion de la troisième journée de Ligue des Champions, mercredi 24 octobre. Un match difficile pour les Phocéens qui conservent cependant la première place du groupe A.

Dès les premières minutes, le FC Porto prend d’assaut le camp olympien. Largement supérieurs sur le plan technique, les Lusitaniens font trembler les cages phocéennes gardées par un excellent Mandanda qui détourne deux missiles de Raul Meireles sur son poteau droit (10e, 19e). Unique danger marseillais en cette première période : un coup franc frappé par Zenden qui contraint le portier portugais à dégager le ballon des deux poings (34e). Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score toujours vierge.

Retour sur le terrain et déjà trois occasions franches pour les Dragons. Mandanda sauve encore ses coéquipiers sur une tête de l’attaquant argentin Lisandro Lopez (46e), puis ce sont deux frappes non cadrées qui viennent frôler les cages olympiennes (48e, 50e). Les Marseillais ne baissent pas les bras et reprennent le contrôle du match avec une tentative de Valbuena (54e), et une frappe croisée de Niang (56e) qui ouvre le score sur un service parfait de Cissé (69e). Une libération de courte durée pour des Phocéens malmenés en défense. Dix minutes plus tard, Lucho Gonzalez transforme un penalty concédé pour une faute de Mandanda sur Lisandro Lopez (79e). Score nul au terme du match. Les Marseillais ont souffert mais ils conservent la tête du groupe devant Porto.

Quasi parfaits en Ligue des Champions, totalement absents dans le championnat français, les Phocéens jonglent entre l’exceptionnel et le ridicule. Capables de vaincre le finaliste de la dernière Champions League, les Olympiens peinent à ramener des points en Ligue 1. Les douze buts encaissés sur les treize derniers matchs leur offrent d’ailleurs une place de reléguable dans le championnat.

Christelle Pellissier

Actu : Incendies : La Californie brûle toujours


Après six jours d’incendies dévastateurs en Californie, les températures baissent et le vent faiblit, permettant ainsi aux quelques 8000 pompiers mobilisés de reprendre peu à peu la maîtrise de la situation. Toutefois, une partie des foyers est toujours active alors que les dégâts atteignent déjà le milliard de dollars. Le point.


Près d’un million d’évacués, plus de 2000 km ravagés par les flammes, 1600 habitations détruites, 7 morts. Tel est le bilan désastreux que Dame Nature laisse derrière elle.

Si une quinzaine de foyers étaient entourés par les pompiers, et sept autres contenus, entre 50% et 97%, les incendies continuent de faire rage dans la région de Lake Arrowhead, dans le massif de San Bernardino, à environ 160 kilomètres à l'est de Los Angeles. D'autres feux étaient encore signalés dans le comté d'Orange, au sud-est de Los Angeles, ainsi qu'à une centaine de kilomètres au nord-est de San Diego.

Alors que 4400 personnes demeuraient dans 28 abris provisoires dans le sud de la Californie, les autorités ont mis en garde contre un fort taux de pollution dans l'air, et nombre de secteurs restaient encore privés d'électricité et d'eau potable.
Samedi, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a visité un poste de commandement près de l'incendie ravageant le canyon de Santiago, dans le comté d'Orange. Il a annoncé une aide pour ceux qui ont perdu des biens dans les flammes et il a promis de retrouver la ou les personnes qui ont déclenché le feu menaçant encore des maisons.

Évoquant la controverse sur les lourdeurs administratives qui ont retardé l'intervention des avions de l'armée dans la lutte contre les incendies, Arnold Schwarzenegger a affirmé qu'il fallait parfois un tel drame "pour vraiment réveiller tout le monde". "Il y a des choses que nous pourrions améliorer et je pense que c'est ce que nous allons faire, car un désastre comme celui-ci (...) est en fin de compte un facteur de motivation pour que tout le monde se rassemble", a-t-il déclaré.

Koceila Bouhanik

Société : Radars, flagrant délit d’excès de zèle !


Dans un rapport que s’est procuré le magazine Auto Plus, le ministère de l’Intérieur lui-même remet en cause la fiabilité des radars français. Des erreurs dans l’installation des machines seraient à l’origine d’un nombre indéterminé « d’erreurs de mesures ».

Dans son numéro en date du mercredi 24 octobre, l’hebdomadaire Auto Plus a publié les extraits d’un rapport du ministère de l’Intérieur qui pourrait remettre en cause la légitimité des radars français. Ce rapport, réalisé en 2006, dénonce de graves manquements à la loi, dans l’installation et l’utilisation des radars fixes et mobiles.

La loi en question exige en effet que les radars soient « scrupuleusement
réglés à 25 degrés par rapport à l’axe de la route ». Un angle visiblement peu respecté si l’on en croit le rapport qui parle de « mauvais positionnements fréquents des cinémomètres radars fixes et embarqués ». Que cela change-t-il ? Malheureusement tout ! On apprend effectivement qu’avec seulement trois degrés d’écart, la marge d’erreur pourrait atteindre les 13%. Une majoration conséquente qui peut transformer un conducteur en règle roulant à 87 km/h en un hors-la-loi roulant à 98 km/h.

Directement mis en cause, le ministère de l’Intérieur a immédiatement tenu à garantir la fiabilité des mesures en assurant la parfaite installation des appareils et la formation adaptée des policiers et des gendarmes préposés aux contrôles. Les automobilistes verbalisés pour des excès qu’ils n’ont pas commis sont donc prévenus : les 350 millions d’euros engrangés par les radars en 2006 ne seront pas remboursés aussi facilement.

Josian Bonnouvrier

Société : L’immigration a son « musée »


En pleine polémique sur le projet de loi sur la maîtrise de l’immigration, la Cité internationale de l’histoire de l’immigration a ouvert ses portes le 10 octobre dans la discrétion. Sa mission est de faire changer les regards sur l’immigration.

« Autrui est l’expression d’un monde possible ». Cette citation du philosophe Gilles Deleuze symbolise toute la démarche de la Cité internationale de l’histoire de l’immigration. Loin des tambours et trompettes qui avaient accompagné le lancement du musée du Quai-Branly ou de la Cité de l’architecture et du patrimoine, l’ouverture du Palais de la porte Dorée (ex-musée des Arts d’Afrique et d’Océanie) a pris une teinte plus feutrée : le musée n’a eu droit à aucune inauguration officielle.

L’objectif de ce projet est de construire un regard exact sur l’immigration au travers d’une triple mission culturelle, éducative et civique. « L’histoire de la France, la construction de son identité, de sa civilisation, est largement celle de millions d’hommes et de femmes qui ont quitté leur pays d’origine, pour s’établir en France et devenir français. Montrer l’essentiel de cette construction collective, c’est vouloir contribuer à changer le regard contemporain sur l’immigration et favoriser l’entreprise, en perpétuel chantier, de l’intégration et de la cohésion sociale » explique Jacques Toubon, Président du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.

L’exposition permanente « Repères » développe 200 ans d’histoire de l’immigration. Présentée à l’étage sur 1 100 m2, elle est divisée en trois parties : «Émigrer», «Vivre en France» et «Diversités». L’exposition qui est centrée sur l’expérience des migrants de la fin du XIXe siècle à nos jours, rend palpable la douleur des départs, les difficultés des voyages, la réalité de la vie en France, avec ses espoirs et ses déceptions. Par ailleurs, le musée accueille actuellement jusqu’au 11 janvier 2008 l’exposition temporaire « Reconstruire la nation : les réfugiés arméniens au Moyen-Orient et en France (1917-1945)».Une autre exposition temporaire intitulée « Ellis Island portraits » se tiendra à partir du 13 novembre.

Déborah Creff

Culture : La gratuité des musées au banc d'essai


Le Ministre de la Culture Christine Albanel a annoncé lundi 22 octobre le lancement d'une période de 6 mois de gratuité pour les musées et monuments nationaux partout en France. Elle a pour but d'étudier l'impact du prix sur la fréquentation de ces lieux.

À l'initiative du Ministère de la Culture et de la Communication, 14 musées nationaux seront gratuits du 1er janvier au 30 juin 2008. À Paris et en région parisienne, le musée Guimet, le musée Cluny, le musée des Arts et Métiers, le musée des Antiquités nationales de Saint Germain en Laye, le musée de la Renaissance d'Ecouen et le musée de l'Air et de l'Espace du Bourget participeront à l'initiative. En province, 8 musées et monuments nationaux joueront le jeu de la gratuité, comme le Château d'Oiron, le musée de la Marine à Toulon et le palais Jacques Coeur à Bourges. Seul l'accès aux collections permanentes des musées sera gratuite, les expositions temporaires restent aux tarifs habituels.

Suite à cette période d'essai, une évaluation étudiera l'impact de l'opération sur la fréquentation. Les principaux changements attendus concernent l'âge des visiteurs. En effet, les jeunes se rendent moins au musée que leurs aînés. Mais surtout, ils fréquentent en priorité les lieux culturels gratuits. En 2002 déjà, tous les musées nationaux devenaient gratuits pour les moins de 18 ans. Le Ministère espère donc une hausse des visites.

En parallèle, quatre grands musées parisiens ouvriront leurs portes gratuitement aux jeunes de 18 à 25 ans, une soirée par semaine de 18h à 21h. Le Louvre sera accessible le vendredi, le samedi pour le musée du Quai Branly, le musée d'Art moderne le mercredi et le musée d'Orsay le jeudi.
Si le bilan de l'opération s'avère positif et que la fréquentation des musées et monuments est à la hausse, le gouvernement proposera une extension du projet à d'autres sites.

Élodie Petit

Politique : Retour sanglant à Karachi


Après huit ans d’exil, l’ancienne première ministre du Pakistan rentre au pays dans une ambiance de kermesse. Elle est l’icône d’un retour vers la démocratie et vers l’éradication des menaces islamistes, elle l’a promis ! Son premier combat : gagner les législatives de 2008 et vaincre les extrémistes.

Pour Benazir Bhutto, la politique est une histoire de famille. En 1986, elle prend la tête du parti du peuple pakistanais créé par son père. Elle gagne, en 1988, les élections législatives et devient la première femme à occuper le poste de Premier Ministre d’un pays musulman. En 1990, son gouvernement est démis pour corruption et abus de pouvoir, elle accédera toutefois de nouveau à cette fonction de 1993 à 1996. Néanmoins, ces accusations ne la quittent pas et la contraignent à l’exil vers l’Angleterre et les Émirats Arabes Unis. En 2002, absente lors de son jugement, elle est condamnée à l’interdiction de pénétrer sur le sol pakistanais.

Mais le président Musharraf l’amnistie et elle annonce, peu après, son retour au pays. Le 18 octobre à l’aéroport de Karachi, Benazir Bhutto est vêtue de vert et de son légendaire voile de soie blanche. Elle est en larmes, saluée par 250 000 sympathisants ; klaxons, gyrophares, slogans et tambours se mêlent aux drapeaux rouges, noirs et verts, symbole du PPP.
À cette occasion, la ville est transformée en forteresse. Mais cela ne suffira pas, à minuit, une première grenade est jetée dans la foule, puis un kamikaze « se fait sauter » à proximité du convoi, tuant plus de 130 personnes et en blessant 400 autres. Un photographe de l’AFP raconte « c’est comme si je marchais dans un abattoir. Certains corps étaient intacts, d’autres complètement démantelés ». Bhutto accuse les partisans de l’ancien régime du général Mohamad Zia et pointe du doigt l’incapacité du gouvernement en place à la protéger.
Mais elle ne se laissera pas impressionner. Depuis des mois, elle a négocié avec le soutien des USA, le partage du pouvoir avec le président. Va t-elle se contenter d’un demi-succès ?

Stéphanie Barrat

Cinéma : Desperate outmen


Fort du succès de son premier opus, Marc Esposito signe un deuxième volet du « Cœur des Hommes ». On y retrouve le joli casting mâle composé de Darmon, Lavoine, Darroussin et Campan. Quatre ans après, les quatre potes ont grandi. De nouveaux doutes se sont installés…

Esposito n’a pas pris de risque. Le réalisateur remet en scène les mêmes acteurs et les mêmes problématiques. Le focus se passe sur Alex, interprété par un Marc Lavoine, tentant de reconquérir sa femme qui trompée et humiliée, demande le divorce. C’est le jeu du dit et du non-dit ; les secrets bien gardés ne sont dévoilés que contraints et forcés et il y a les vérités que les hommes clament avec fierté.

C’est toute la relation humaine qui est mise à nu, malheureusement juste suggérée et non analysée. On note un rythme un peu saccadé, quelques moments drôles qui n’arrivent néanmoins pas à effacer le léger manque de profondeur. L’histoire semble se répéter.

En effet, le second volet ne crée pas la surprise attendue. On devine les aboutissements avant même qu’ils ne nous soient annoncés. Il y a Lavoine, le tireur d’élite, Darmon, le commandant qui donne des leçons de vie, le naïf, qui, cette fois l’est moins, interprété par l’inconnu Campan et Darroussin, l’artisan sans histoires qui cherche à pimenter sa vie. Quatre amis, quatre personnalités des années 80, qui sont confrontés à l’infidélité du cœur. Un catalogue de situations, des acteurs attachants, la suite aurait pu être un bon feuilleton télévisé du dimanche.

Anne-Sophie Trouslard

Sport : Un trio à la tête du XV de France


Mercredi 24 Octobre à Tarbes, Bernard Lapasset, président de la Fédération Française de Rugby (FFR) a officialisé la nomination de Marc Lièvremeont, Emile Ntamack et Didier Retière à la tête du XV de France.

Une nouvelle ère pour l’équipe de France après les huit années Laporte.
Nominé, Marc Lièvremont, jusque-là entraîneur de Dax, a rapidement émis le souhait de travailler avec Emile Ntamack, entraîneur des espoirs du Stade Toulousain, et Didier Retière.

En coulisses, de nombreuses voix s’inquiètent du manque d’expérience des trois hommes. Une question que ne se pose pas Jean-Claude Skrela, directeur technique national (DTN). En exemple, ce dernier cite le Sud-Africain Jake White, sacré chez les moins de 21 ans avant de l’être récemment avec l’équipe première. « Les compétences n’attendent pas l’expérience » a déclaré le DTN.

Pendant de longs mois, les calculs et prévisions se sont multipliés autour du nom du successeur de Bernard Laporte. Plusieurs noms revenaient avec insistance : le Parisien Fabien Galthié, le Biarrot Patrice Lagisquet et le Toulousain Guy Novès. Mais c’est surtout celui de Philippe Saint-André, manager du club anglais de Sale, que l’on a le plus entendu.

Finalement, la FFR leur aura préféré trois hommes peut-être moins connus du grand public. Un trio qui devra rapidement se mettre au travail.
Le Tournoi des Six Nations reprend en effet dès le 3 février avec un match à Edimbourg contre l’Ecosse. Et contrairement à la Coupe du monde, ou les joueurs avaient été mis à disposition du XV de France, l’encadrement devra alors jongler entre les matchs du Tournoi et les journées de championnat.

Pierre Rossovich

High Tech : Quelle nocivité pour le WiFi?


Cancers, leucémies, céphalées, pertes de mémoire... ou rien du tout. Chacune de ces conséquences possibles est étudiée concernant les réseaux sans fil WiFi. Leur technologie repose sur des champs électromagnétiques, comme les téléphones portables mais également les fours à micro-ondes.

Si l'étendue des conséquences envisagées est aussi large que floue, c'est qu'en l'état, le monde scientifique est très partagé. Tellement que l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) a été chargée en septembre par le ministère de la Santé d'une étude sur ces ondes nouvelles génération. De plus en plus répandues, elles sont qualifiées aujourd'hui de "pollution électromagnétique".

Ces risques sanitaires ont été minimisés en octobre par Jean-François Viel, professeur à la faculté de médecine de Besançon, lors de la présentation d'une étude sur 440 personnes. Cité par l'hebdomadaire « Le Monde Informatique », le professeur affirme que le WiFi ne serait "pas grand-chose" face aux fours à micro-ondes et téléphones portables. Le journal oppose cette conclusion à celle, complètement différente, des scientifiques américains de l'Université d'Albany, dans l'Etat de New York, qui y voient à long terme de "sérieux effets" sur la santé. De son côté, le Criirem (Centre de Recherche et d'Informations Indépendantes sur les Rayonnements électromagnétiques) explique que cette banalisation de la technologie WiFi s'avère "scandaleuse" quant à son aggravation de la pollution magnétique.

Toutes ces études scientifiques affrontent un obstacle commun: le manque de recul. C'est parce que des maladies comme des tumeurs au cerveau mettent quinze à vingt ans à se développer qu'il est très difficile, aujourd'hui, de savoir quelles sont les vrais risques sanitaires de l'utilisation devenue intensive du WiFi.

Christophe Josset

Médias : Du nouveau dans la presse tunisienne


« L’Expression » est le titre du nouveau magazine hebdomadaire paru dans les kiosques tunisiens depuis deux semaines. Classé parmi la presse francophone, le média visera avant tout un lecteur appartenant à la classe moyenne et supérieure occidentalisée. Se disant d’information générale, il traitera de nombreux thèmes comme les sujets de société ou encore les tendances de la vie moderne.

L’hebdomadaire « L’Expression » est dans les kiosques depuis le 19 octobre. Francophone, il devient ainsi le troisième du genre à paraître, en plus des quatre quotidiens. « Le citoyen va puiser sa liberté dans une information indépendante mais responsable » souligne Raouf Cheikhrouhou, directeur de la publication dans son premier éditorial.

Le magazine de 60 pages couvre l’information générale, et se positionne en outil d’information sérieux et fiable. « Il y a, en effet, des pans entiers de la vie économique, sociale et culturelle qui ne sont pas bien couverts. Nous pourrions les traiter avec plus de professionnalisme », annonce également le rédacteur en chef, Ridha Kefi.

Publié par Dar Assabah (premier groupe de presse privé en Tunisie), l’hebdomadaire aurait déjà dû exister depuis le 5 janvier 2007. Cependant, le ministère de l’intérieur a tardé à fournir l’autorisation de parution nécessaire. L'IFEX, une coalition d'organisations de défense de la liberté de la presse, s'était même inquiétée d'une violation de la liberté d’expression en écrivant directement au président tunisien. En laissant volontairement passer l’été et la période de ramadan, « L’Expression » a donc pu enfin voir le jour.

Dans son premier numéro, le magazine a abordé plusieurs thèmes, allant des sujets de société (comme les méfaits du narguilé), à la critique des moyens de secours mis en œuvre face aux inondations du 13 octobre dernier. En plus de couvrir des événements politiques, économiques, sociaux et culturels, aussi bien nationaux qu'internationaux, une large place est faite aux commentaires, débats d’idées et interviews également. En guise de première étape, l’hebdomadaire est tiré à 10 000 exemplaires. Alors que la presse tunisienne essuie des critiques (émanant même de son président), l’apparition de ce magazine pourrait donner une nouvelle couleur à cette qualité d’expression tant recherchée.

Cédric Ferreira

Médias : Planète Justice, faites entrer la télé


Samedi 27 octobre, 20 h 45 : Christophe Hondelatte, sa veste en cuir au col relevé et son phrasé calculé faisaient leur apparition sur le canal 62 de Canal Satellite pour le lancement de Planète Justice.

Faites entrer l’accusé. On a vu des programmations plus sexy pour un samedi soir, mais cela s’explique. Entièrement consacré au système judiciaire, Planète Justice vient compléter le tryptique axé « découverte » formé par Planète, Planète Thalassa et Planète No Limit. Planète Justice est une coproduction CanalSat et France Télévisions, qui en détient 34 %.

Avec un budget de 5,5 millions d'euros, Planète Justice mettra à l'antenne 600 heures de programmes en soirée la première année. On y trouvera donc des rediffusions, mais aussi deux magazines : Justice l'actu abordera l'actualité judiciaire de la semaine et Justice pratique sera un guide informant les particuliers de leurs droits et devoirs. Évidemment, pas question de retransmettre de procès. « C’est interdit, explique Olivier Stroh, directeur des chaînes de découverte de CanalSat, mais on pressent qu’une ouverture est inéluctable et nous allons accompagner cette évolution. » Stroh a écrit à Rachida Dati pour l’informer de la naissance de la chaîne, l’appel du pied ne saurait être ignoré par un gouvernement ouvert à la réforme.

Planète Justice a également programmé un cycle consacré au documentariste Jean-Xavier de Lestrade, auteur de « Un coupable idéal », récit du procès d'un jeune Noir de 15 ans, injustement accusé de meurtre en 2000 en Floride et distingué par l'Oscar du meilleur documentaire en 2002. La chaîne diffusera ensuite, en huit épisodes et jusqu'à la fin du mois de novembre, "Soupçon", du même réalisateur.

Stroh a d’ores et déjà annoncé que « le lancement [de Planète Justice] en précède d’autres ». Trois nouvelles chaînes seraient déjà prêtes, mais pas plus de précisions : le secret de l’instruction, sans doute…

Jean-Philippe Coll

dimanche 28 octobre 2007

Sport : Raïkkonen, Un point c’est tout !


Contre toute attente, c’est Kimi Raïkkonen qui est devenu champion du monde de Formule 1, dimanche 21 octobre, en remportant le Grand Prix d’Interlagos au Brésil. Troisième avant le départ, il devance au championnat le grand favori, Lewis Hamilton, et le double champion en titre, Fernando Alonso, d’un petit point.

Un point. C’est-ce qui sépare le nouveau champion du monde de Formule 1, Raïkkonen, de ses deux malheureux adversaires, Hamilton et Alonso. En remportant lors du Grand Prix du Brésil ce dimanche, sa sixième victoire de la saison, le Finlandais enlève son premier titre, au terme d’une course à rebondissements, où tous les yeux étaient rivés sur le favori, Lewis Hamilton.

Deuxième sur la ligne de départ, l’Anglais n’avait qu’à contrôler la course, sans se faire distancer par Alonso et Raïkkonen, pour s’assurer le titre de champion dès sa première saison. Mais dès les premiers virages, le pilote McLaren se faisait surprendre par ses concurrents. Quatrième derrière son coéquipier et rival Alonso, il était cependant toujours champion à ce moment de la course. Péché d’orgueil ou de jeunesse, le jeune pilote partait à la faute en tentant de reprendre sa position. Une sortie de route sans gravité mais qui ne faisait que débuter son cauchemar.

Au huitième tour, sa monoplace ralentissait soudainement. « Ma boîte s’est mise au pont mort, et je me suis retrouvé en roue libre. » Quelques secondes seulement, mais assez pour le retrouver en 18e position. La remontée s’annonçait difficile. D’autant que pendant ce temps là, les Ferrari caracolaient en tête, et qu’Alonso assurait sa troisième place. Une place sur le podium qui s’est avérée inutile, puisqu’en s’emparant de la première place, Raïkkonen se mettait à l’abri. Même la superbe remontée d’Hamilton n’y pouvait rien. Septième du grand prix, le Britannique termine la saison ex-aequo avec son coéquipier Alonso, à seulement 1 point du nouveau champion Kimi Raïkkonen.
Après être passé près du titre en 2003 puis en 2005, le Finlandais triomphe enfin, à 28 ans, pour sa première année au sein de la Scuderia Ferrari.

Josian Bonnouvrier

Rugby : La France rate le podium


La France a perdu, vendredi 19 octobre, le match qui l’opposait à l’Argentine, pour la 3e place de la Coupe du monde de rugby 2007. Au terme d’un match éprouvant au Parc des Princes, le XV de France n’est jamais parvenu à imposer son rythme et a subi une défaite écrasante. Retour sur une rencontre en bleu au goût amer.

34-10, un score sans appel. À l’instar de la rencontre d’ouverture du 7 septembre dernier, qui avait déjà opposé les deux équipes, la victoire revient une fois de plus à des Pumas féroces en défense comme en attaque, avec cinq essais marqués. En première mi-temps, deux essais transformés et une pénalité, donnent un net avantage à l’Argentine (17-3). Le XV de France peine terriblement et pour ne rien arranger, une bagarre éclate peu avant la pause : Ibanez, capitaine emblématique de la sélection française, et l’Argentin Longo, sont exclus du terrain sur carton jaune. L’arbitre néo-zélandais siffle un repos salvateur.

Les conseils des sélectionneurs dans les vestiaires ne profitent cependant qu’aux ciels et blancs. Le pack argentin marque trois nouveaux essais en seconde mi-temps. Le coq français agonise et l’essai de Clément Poitrenaud, transformé par Lionel Beauxis à la 69e minute, n’a rien changé.
Le coup de sifflet final résonne comme un glas pour les espoirs français et offre aux Pumas une troisième place amplement méritée. La nation hôte de cette Coupe du monde achève la compétition sur deux défaites consécutives et une place sans gloire au pied du podium. Après avoir réussi l’exploit contre les Blacks en quarts de finale, le réveil est douloureux. Une note positive tout de même : jamais une Coupe du monde de rugby n’avait enregistré un tel taux d’audience. Sponsors et médias ont joué le jeu. Enfin, l’entraîneur du XV de France, Bernard Laporte, attend de prendre ses fonctions comme secrétaire d'Etat aux Sports...

Koceila Bouhanik

Tendances : La tecktonik fait du bruit


Bien plus qu’un simple genre, un phénomène culturel. Née en 2000 dans une boîte de nuit de la banlieue parisienne, la tecktonik était, à l’origine, considérée comme une simple danse mêlant du hardstyle, de la techno belge, et du jumpstyle. Aujourd’hui, le phénomène ne cesse de s’amplifier dans la capitale française.

Vêtements fluorescents, coiffures futuristes, « battles » déjantées égaient désormais le quotidien de milliers de Français. Surtout pratiquée aux abords de la capitale, la tecktonik est considérée comme LE mouvement du moment.
Si le terme évoquait à l’origine le nom de soirées où mixaient les plus grands DJ de hardstyle, d’électro et de jumpstyle au Métropolis (94), il désigne aujourd’hui un véritable phénomène culturel touchant les 15/25 ans.

Outre l’effet « pantin » généré par la danse désarticulée qui les symbolise, les adeptes de la tecktonik ont également un look propre au phénomène. Crâne rasé d’un côté de la tête, cheveux ébouriffés de l’autre, crêtes, « slim » et lunettes noires sont les accessoires indispensables au bon « tecktonikeur ». Et il y en a de plus en plus !

Danse individuelle, la tecktonik ne se pratique pas moins en « team ». Ainsi, vous pourrez voir des équipes s’affronter en boîte de nuit comme dans la rue (notamment à Châtelet et à La Défense). C’est de cette façon que sont nées les « battles » de tecktonik. Un membre d’une « team » en affronte un autre sur un son hardstyle. Les figures s’enchaînent à une rapidité folle, les bras s’agitent dans tous les sens, les supporters hurlent... C’est alors au public d’applaudir aussi fort que possible pour élire le meilleur danseur.

Look, musique, danse, concours, état d’esprit… Plus qu‘une danse, la tecktonik est un véritable mouvement. Même la Star Academy s‘y met avec, cette année, des cours « tecktonik ». Une seule question subsiste…La tecktonik est-elle un véritable phénomène comme le hip hop ou un simple effet mode à l’instar des boys band et des lolitas?

Christelle Pellissier

Sports : Les mains de Dieu


En dominant largement les Bleus 34 à 10, l’Argentine a achevé, vendredi 19 octobre, sa Coupe du Monde de Rugby à une troisième place plus qu’honorable. Moins cotés que bon nombre d’équipes, mais pas sous-estimés pour autant, les Pumas ont réussi un parcours exceptionnel.

Embarqué dans un groupe compliqué avec la France et l’Irlande pour favoris, l’Argentine a débuté la compétition en fanfare en infligeant une défaite retentissante aux Bleus lors du match d’ouverture au Stade de France 17-12. Après deux rencontres négociées sans difficulté face à la Géorgie et la Namibie, les Pumas développent de nouveau un jeu flamboyant contre l’Irlande, et remportent une superbe victoire 30 à 15. Qualifiés pour les quarts de finale pour la seconde fois de leur histoire, les « ciel et blanc » écartent, non sans mal, l’Ecosse 19-13.

Malheureusement pour eux, la compétition s’arrête en demi-finale face à l’Afrique du Sud après un match heurté et largement perdu 37 à 13. Quelques jours plus tard, ils écraseront pour le gain de la troisième place, des Français apathiques (34-10).

L’Argentine a apporté à cette Coupe du Monde une certaine fraîcheur et un jeu à la fois intelligent et efficace. Seule équipe d’Amérique latine engagée dans la compétition, elle a également su imposer sa grinta et son sens du collectif très poussé. Avec Juan Martin Hernandez, Agustin Pichot, Ignacio Corleto, les joueurs de talent ne manquent pas et certains sont même considérés comme les meilleurs du monde à leur poste. Cet incroyable parcours ne tient donc pas du hasard.

Mais l’Argentine devait surtout prouver au monde entier qu’elle a le potentiel pour intégrer un tournoi de renommée international comme le Tri-Nations ou le Tournoi des VI Nations. Avec une telle publicité, il serait enfin possible de franchir un palier sur le plan sportif et de développer le rugby dans un pays qui respire le football. Et maintenant que le talent des Pumas a crevé l’écran, cette question est donc plus que jamais d’actualité.

Pierre-Alexandre Conte

Société : Pouvoir d’achat, chiffres contradictoires


La hausse du prix des matières premières et des produits de première nécessité contredit l’augmentation du pouvoir d’achat annoncée par l’INSEE pour cette année.

Depuis 2002, les Français ressentent une baisse de leur pouvoir d’achat alors que l’INSEE n’atteste que d’un ralentissement de celui-ci avec une progression de 1,9 % par an depuis 2003. Déjà confrontés à la montée des dépenses telles le loyer ou les assurances (36 % du budget des foyers en 2005, 45 % aujourd’hui), ils doivent désormais compter avec un budget grevé par la hausse de produits alimentaires de base, de l’essence et l'instauration des franchises médicales.

Dans le même temps, on recense 17 % de Smicards et 50 % de salariés gagnant moins de 1480 euros net par mois, alors que 3 500 familles bénéficient des cadeaux fiscaux et ont vu leurs revenus augmenter de plus 40 % en 5 ans.

Annoncée pendant la campagne électorale, la conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat présidée par Christine Lagarde, Ministre de l’économie et de l’emploi, devait apporter mardi 23 octobre une réponse aux partenaires sociaux en attente d’un geste gouvernemental. Las, les syndicats, FO, la CGT et la CFTC déploraient à l’issue de cette journée de travail l’absence de « mesures concrètes », alors que le gouvernement avait déjà refusé, en juillet dernier, de donner un coup de pouce au SMIC, et que les salaires de la fonction publique ne seront pas revalorisés.

Pour harmoniser l’inflation perçue par les Français et celle avancée par l’INSEE, le Conseil d’Analyse Economique (CAE) a proposé à Christine Lagarde un indice de calcul du pouvoir d’achat élargi prenant en compte les dépenses de logement. À l’issue de la conférence, le gouvernement a déclaré souhaiter s'inspirer « de ce qui fonctionne à l'étranger » et créer une commission « consultative » et « indépendante qui dirait publiquement quel est le niveau du SMIC le mieux adapté aux circonstances économiques du moment ».

Jean-Philippe Coll

Politique : Bernard Laporte plaqué par le FISC ?


L’hebdomadaire sportif « L’Équipe Magazine » a révélé samedi 20 octobre 2007, une enquête fiscale ouverte à l’encontre de Bernard Laporte. Alors que la polémique enfle, l’ex-entraîneur de l’équipe de France de rugby, est fraîchement entré en fonction comme secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports.

Un an d’enquête, une quinzaine de perquisitions. Le rapport de la Direction Nationale d’Enquêtes Fiscales (DNEF) a exposé au grand jour un ensemble d’irrégularités accablant dans la gestion de la chaîne de restaurants Olé Bodega, appartenant à Bernard Laporte. Parmi les faits les plus graves, on relève : "double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspects, fausses factures, travail au noir, retraits en espèces". Autant d’éléments qui sont aujourd’hui susceptibles d’être transmis à la Justice.
Toutefois, le rapport du fisc présenté dès mars 2007 traite d’irrégularités antérieures, pour la plupart, à 2004. Et selon la législation fiscale, la prescription s’impose pour des infractions de plus de quatre ans.

Le 1er janvier 2008, Bernard Laporte sera donc libéré de toute inquiétude concernant d’éventuelles fraudes . En attendant, Le nouveau secrétaire d’Etat nie en bloc les accusations portées contre lui : « Vous croyez que moi, je vais aller dans une société faire des malversations ? Je vous parie tout ce que vous voulez que ça ne débouchera sur rien à l'arrivée. Si ce n'est ce redressement concernant la TVA », assurait le principal intéressé dans les colonnes de L’Équipe.

Cependant, l'ancien entraîneur du XV de France a trouvé un soutien de poids en la personne de Nicolas Sarkozy, qui a laissé entendre que la « présomption d'innocence » primait et qu’il ne reviendrait pas sur sa nomination au gouvernement.
Après la défaite en coupe du Monde, c’est une victoire brillante qui se profile enfin pour Bernard Laporte…

Koceila Bouhanik

mercredi 24 octobre 2007

Actu : Foi(e) de syndicaliste


Jeudi 18 octobre, midi, l’heure de l’apéro. Pour seulement quelques euros on s’offre une bière ou une boisson anisée. Dans une ambiance de kermesse, des stands improvisés de la CGT, de FO, de Sud et de l’UNSA prennent vie en amont de l’heure de départ du cortège place de la République.

Bruno, la cinquantaine, autocollants rouge, jaune et blanc sur son tee-shirt et verre à la main, vieux briscard des rapports de force syndicaux, est entouré par ses camarades. Syndiqué à la CGT depuis 27 ans, il est agent des impôts. S’il est grèviste aujourd’hui c’est par solidarité avec les cheminots, car lui ne bénéficie pas des régimes spéciaux de retraite. Dans la fonction publique, la retraite c’est après 40 ans de service, et pour lui, « s’attaquer aux régime spéciaux, c’est s’attaquer aux retraites en général ».

Il n’est pas là uniquement pour contester la réforme du gouvernement, Bruno et son syndicat font des propositions : pour eux c’est une évidence, l’âge de la retraite doit être en corrélation avec la pénibilité du travail. Au-delà du problème des retraites, c’est la « sécu qui est en panne », et toute la fonction publique.

Bruno est fier de la mobilisation de la CGT (entre 20 et 30% dans sa branche). « La reconduction ou non de la grève, sera fonction du nombre de manifestants » dit il « mais aussi des réunions intersyndicales et interprofessionnelles ».
Si pour faire reculer le gouvernement, il faut un mouvement d’ampleur comparable à celui de 1995, il est prêt. Déterminé, il est sûr qu’ils le feront plier comme celui d’Alain Juppé il y a 12 ans.

14h30. Les slogans sont déjà au point. C’est au cri de « public-privé ensemble ont va gagner » et de « cheminots-usagés solidarité » que les manifestants prennent la rue. Des slogans auxquels le gouvernement semblait rester sourd en fin de journée.

Stéphanie Barrat

Actu : Une libération sous surveillance


Quatre ans après sa condamnation à huit ans de prison pour homicide sur Marie Trintignant, Bertrand Cantat a bénéficié d'une mesure de liberté conditionnelle et a quitté, mardi 16 octobre, la prison de Muret (Haute-Garonne) où il était détenu depuis 2004. Cette libération anticipée du meurtrier de Marie Trintignant, sa compagne, relance le débat de l'action de la justice contre les violences conjugales.

Bertrand Cantat a regagné sa résidence de Moustey dans les Landes en compagnie de Denis Barthe, l'un des musiciens du groupe. Des rumeurs font état de la reformation de leur groupe, Noir Désir. Bien que Cantat réponde à toutes les demandes de la justice française quant à sa remise en liberté surveillée (détenu exemplaire, un contrat avec sa maison de disque – ayant valeur de contrat de travail), de nombreuses voix de proches de la victime et d'anonymes s'élèvent pour critiquer la faiblesse de la justice face aux violences conjugales.

Beaucoup déplorent que les médias se soient fait l'écho de cette libération, des menaces de morts qui forcent depuis le chanteur à vivre entouré de gardes du corps, sans pour autant rappeler que chaque année des milliers de femmes meurent en France, victimes de la violence de leur conjoint.

Le chanteur de Noir Désir n'a pas fait de déclaration et ses proches ont expliqué qu'il aspirait à la tranquillité pour se reconstruire avant d'envisager un quelconque avenir professionnel. Parmi les dispositions d'aménagement de sa peine, Bertrant Cantat a interdiction d'évoquer publiquement l'affaire et doit suivre un suivi psychologique. La police prend par ailleurs très au sérieux les menaces de mort dont il fait l'objet.

Manuel Silveira da Cunha

High Tech : L’iPhone bientôt disponible


C'est officiel, les clients d'Orange devront patienter jusqu'au 29 novembre pour acquérir un iPhone à 399 euros, et s'engager très vraisemblablement sur un abonnement de 24 mois auprès de l'opérateur.

« Les informations supplémentaires seront disponibles en novembre, peu avant le lancement commercial », a déclaré un porte-parole d'Orange. Selon la presse, Orange aurait accepté de reverser 30% de ses recettes à Apple. Les rumeurs de conflits entre Orange et Apple sur les modalités de la commercialisation de l'iPhone en France avaient fait craindre que l’appareil ne soit pas disponible à temps pour Noël. Selon le code de la consommation français, Orange devra également proposer l'i-Phone sans abonnement, mais à un prix nettement supérieur. Peut-être plus du double !

En outre, Apple a prévenu que les téléphones "débloqués" pourraient ne pas bénéficier des remises à jour, ce qui rendrait l'appareil plus difficile à utiliser. Aux Etats-Unis, où l'iPhone a été lancé le 29 juin dernier dans le cadre d'un accord d'exclusivité avec AT&T, plus d'un million d'exemplaires se sont déjà vendus.

En Europe, l'iPhone sera également disponible en Grande-Bretagne et en Allemagne sur la base d'accords d'exclusivité avec un opérateur pour chaque pays. O2, filiale de Telefonica, commercialisera l'iPhone pour 269 livres (386 euros) en Grande-Bretagne via le réseau de Carphone Warehouse, et ce sur la base d'un engagement de 18 mois minimum. En Allemagne, c’est T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, qui proposera l’appareil multifonctions pour 399 euros à partir du 9 novembre avec un engagement initial de deux ans.

Pierre Rossovich

Cinéma: La Vengeance dans la Peau, unique..


Le film de Paul Greengrass est sorti le 12 Septembre dernier mais malgré sa date lointaine, ce troisième et dernier volet est toujours à l'affiche dans de nombreuses de salles. L'intérêt porté par le public montre bien le succès commercial de ce long-métrage américain.

Jason Bourne (Matt Damon) a pendant longtemps été un homme sans patrie, sans passé ni mémoire. Un conditionnement physique et mental d'une extrême brutalité en avait fait une machine à tuer. L'expérience tourna court et l'Agence décida de le sacrifier. Laissé pour mort, Jason se réfugie en Italie et entreprend une lente et périlleuse remontée dans le temps à la recherche de son identité.

Après l'assassinat de sa compagne, Marie, il retrouve l'instigateur du programme Treadstone qui a fait de lui un assassin et l'a condamné à l'errance. S'estimant vengé par la mort de ce dernier, il n'aspire plus qu'à disparaître et vivre en paix. Tout semble rentrer dans l'ordre, mais le Département de la Défense lance en grand secret un second programme encore plus sophistiqué : Blackbriar. La traque recommence, de Moscou à Paris, de Madrid à Londres et Tanger..

Le spectateur entreprend également ce grand voyage, se laissant entrainer dans cette histoire d’espionnage où l'identité de Jason Bourne n'est révélée que progressivement et où de simples conversations peuvent déboucher sur des codes infinis. Cet aspect déroutant donne tout son intérêt au film. Ce troisième volet permet surtout de comprendre qui se cache vraiment derrière Jason Bourne et pourquoi il est devenu un assassin. Tout au long du film, on assiste à des scènes d’actions toutes plus époustouflantes et plus vraies que nature. Pour ceux qui ne l'aurait pas encore vu, surtout ne perdez pas de temps car il ne restera pas éternellement à l'affiche.

Marco Martins

Actu : Entre coups de gueule et coups de pédales


Les acteurs des transports, cheminots, conducteurs de bus, de métro, et les personnels d’EDF-GDF étaient mobilisés jeudi 18 octobre dans tout le pays. A Paris ils étaient plus de 20 000 à battre le pavé pour conserver ce que certains appellent des « privilèges » mais que eux considèrent comme des acquis sociaux. Le premier conflit social du président Sarkozy vient de naître.

Jeudi noir à Paris L’appel de l’ensemble des syndicats a été fortement entendu, avec 73% de grèvistes à la SNCF, 58% à la RATP et 52% chez EDF-GDF. Une démonstration de force pour lutter contre la réforme des régimes spéciaux, applicables aux fonctionnaires. De République à Nation, on pouvait entendre « public-privé ensemble ont va gagner » ou encore « cheminots-usagés solidarité ». Déterminés, face à un gouvernement qui dit ne pas vouloir plier devant une injustice entre les français, ils refusent de passer de 37,5 années de cotisation à 40. Les salariés des transports, les électriciens et les gaziers ont défilé sous les drapeaux et les fumigènes. En fin de cortège, on notait la présence les lycéens, étudiants et de certains de leurs professeurs, venus roder leurs slogans
Mais paradoxalement même si le nombre de grévistes est plus important qu’au début du mouvement de 1995, celui des manifestants est largement en dessous de ce que l’on attendait. Peut-être ont-ils été piégés par leur propre mouvement et n’ont pas pu se rendre sur le lieu de la manifestation.

La quasi-paralysie des transports en commun, a obligé les Franciliens à changer leurs habitudes pour se rendre au travail. Pour ceux qui n’avaient pas choisi de poser une RTT, il fallait des mollets et des nerfs solides .Victimes de leur succès, les Vélib’ ont été pris d’assaut, et il fallait se lever tôt hier matin pour en trouver un. Grâce à une bonne information et une bonne anticipation des usagés la « pagaille » annoncée a su s’organiser.

Stephanie Barrat

Environnement : iPhone : De la friture sur la ligne?


En mai 2007, un mois avant le lancement d’iPhone, l'organisation écologique Greenpeace avait déjà demandé des comptes à la société Apple, en réclamant que son produit, jugé toxique et polluant, soit retiré du marché. Le PDG de la marque, Steve Jobs avait en conséquence présenté, un rapport certifiant « une utilisation des composants plus propre et des actions favorisant le recyclage ».

Pour s'assurer de la véracité des propos de ce dernier, les techniciens de Greenpeace ont alors pris l'initiative d'acheter le téléphone et de le démonter pièce par pièce. Une conclusion peu brillante en est sortie, puisque des substances dangereuses ont tout de même été retrouvées : en effet selon l’organisation écologique, l'appareil contiendrait une quantité significative de brome (1), ainsi que quelques traces de phtalate (2), des composants reconnus nocifs pour la reproduction.

Bien qu'ils ne soient pas régulés dans les portables, ces phtalates sont interdits dans tous les jouets et articles de puériculture vendus en Europe. « Apple devrait abandonner l'usage de ces substances dans toutes ses gammes de produits », a déclaré David Santillo, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace. Enfin, le rapport dénonce le fait que la batterie soit soudée au combiné, rendant son recyclage extrêmement difficile.

C'est la troisième fois que Greenpeace épingle la firme à la pomme. Le MacBook Pro et le iPod Nano ont déjà été montrés du doigt. L'organisation écologique a d'ailleurs relégué Apple au dernier rang du baromètre écologique des marques high-tech. En mai 2007, le fabricant californien avait réagi aux accusations de Greenpeace en lançant le plan "A Greener Apple" -"Une pomme plus verte", visant à réduire la présence de produits polluants et toxiques de ses appareils. Visiblement, les objectifs sont encore loin d'être atteints...

Pierre Rossovich

(1) Brome: Quelque soit leur forme, réactive ou additive, la présence en fortes proportions de brome dans les composants électroniques soulève des préoccupations liées à l’élimination ou au recyclage du iPhone une fois obsolète, car même lié chimiquement au polymère, le brome peut contribuer à la formation de substances toxiques


(2) Phtalates: La directive européenne 2005/84/EC interdit l’usage du di(2-ethylhexyl) phthalate(DEHP), du dibutyl phthalate (DBP) et du benzyl butyl phthalate(BBP) dans tous les jouets et articles de puériculture commercialises en Europe (au-delà de 0,1% du poids).

Culture : le marché de l’Art français mis en danger par Internet


En France, le marché de l’art est soumis à des règles très strictes dictées par le Conseil des ventes. Internet est en train de tout bousculer avec des sites comme ebay qui permettent à tout un chacun de vendre et d’acheter librement les œuvres de leur choix.

Le marché de l’art en France a toujours été très réglementé. Pour pouvoir organiser une vente en enchère publique, il faut créer une Société de Vente Volontaire (SVV) et obtenir la participation d’un commissaire priseur pour animer la vente. Ce dernier n’est pas un marchand, mais sert d’intermédiaire, les biens lui sont confiés, avec une indication sur le prix minimum que demande le client pour son bien, il revient ensuite au commissaire priseur de l'exposer et de le vendre.

Le commissaire priseur est également un spécialiste en droit et en histoire de l’art. Il peut être amené à authentifier une œuvre. L’examen pour accéder à cette fonction est difficile et demande des diplômes dans ces deux matières. En 2000, la législation a commencé à évoluer, car la plus grande part des ventes d’art commençait à fuir la France, notamment vers l’Angleterre où les conditions sont bien moins contraignantes pour animer une salle des ventes.

Des équivalences ont été fournies à certains « actioner » (commissaires priseurs) internationaux qui pouvaient vendre partout dans le monde sauf en France. Le Conseil des ventes permet de passer des équivalences aux actioners pour animer des ventes françaises.

Mais cette exception française va sûrement péricliter. Il est maintenant possible de mettre en vente sur internet les œuvres que l’on veut, directement au contact du client et sans intermédiaire (gain de temps, diminution des frais). Bien entendu il manque l’expertise des commissaires, mais cette profession a plusieurs fois été éclaboussée par des scandales. Faux vendus comme étant vrais. Vrais cédés comme étant faux. Loin d’être une généralité, ces magouilles ont taché cette profession de la même manière que l’on se méfie des notaires.

Il est à prévoir que le marché des commissaires priseurs se réduise d’année en année, jusqu’à ne laisser, aux plus chanceux ou talentueux d’entre eux, que le marché de l’art de luxe.

Manuel Silveira da Cunha

High Tech : Les doigts sur l'écran


Quel est le point commun entre un GPS de voiture, une borne SNCF, une console Nintendo DS et un iPhone d'Apple? L'écran tactile, véritable révolution d'ergonomie dans ce que l'on appelle "l'interface utilisateur".

Des bijoux de technologie. Les écrans tactiles représentent aujourd'hui une double fonctionnalité : un écran et un dispositif de pointage. Il existe plusieurs technologies d'écran tactile, l'utilisation finale déterminant la solution la plus appropriée. Un fonctionnement dans un endroit public demandera une grande fiabilité et aucun accessoire, alors qu'un usage sur un gadget dernier cri cherchera plutôt précision et fonctionnalités avancées. Voici les trois technologies les plus courantes:

Résistive : la plus économique, faite de deux couches conductrices qu'un touché met en contact. Le principal défaut est son usure mécanique qui écourte sa durée de vie. Utilisé principalement sur les assistants personnels.

Capacitive : des charges électriques accumulées sur une couche en surface sont transférées à l'utilisateur lorsqu'il touche l'écran. L'inconvénient est que l'on ne peut utiliser que ses doigts... Utilisé dans les derniers GPS.

Infrarouge : la plus chère et la plus solide, qui toutefois ne connaît pas encore de miniaturisation. Les rayons coupés par le passage d'un objet suffisent. L'écran n'a donc pas d'usure mécanique. Utilisé en majorité dans les lieux publics.

Les dernières innovations des écrans tactiles ne reposent pas sur ces technologies, connues depuis plusieurs dizaines d'années, mais sur leur emploi. Par exemple, le « multi-touch », employé avec succès par Apple (qui n'est d'ailleurs pas l'auteur de cette découverte), propose à l'utilisateur d'utiliser plusieurs doigts au lieu d'un seul. Ainsi, zoomer sur une image se fait en posant deux doigts puis en les écartant.

Et demain? Les chercheurs se concentrent sur la possibilité d'interagir avec ces instruments sur une distance de plusieurs dizaines de centimètres. L'avenir de l'écran tactile... ne sera plus tactile.

Christophe Josset

Économie : Les pays émergents sur l’échiquier mondial


Reste-t-il encore des cartes à jouer au monde occidental face aux pays émergents ? Leurs avancées technologiques, économiques et sociales séculaires seront-elles suffisantes pour contrer les sous-traitants d’hier ? Les principaux challengers restent la Chine et l’Inde, puis le Brésil, l’Afrique de Sud et enfin le Mexique.

Alors que notre Président désire une prise de participation française dans le capital de Gazprom, le rapprochement du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine au sein de la BRIC, permettrait justement à ces derniers de prendre des parts dans le pétrole russe.

À la mi-octobre l’Afrique du Sud, l’Inde et le Brésil, se sont réunis à Pretoria pour parler d’une seule voix sur la scène mondiale. Ces pays ont signé des accords en matière d’éducation, d’énergie et de technologie d’information, et de libre-échange en créant des « super autoroutes aériens et maritimes ».

Seul le Mexique, dont la fragilité financière reste problématique, est encore dépendant des économies occidentales. Il demeure cependant la 12e puissance industrielle du monde, la 10e puissance commerciale et le premier importateur de toute l’Amérique Latine.

Le point plus crucial reste cependant l’avancée exceptionnelle des industries de pointe des pays émergents ; l’Inde a pénétré le marché occidental des produits pharmaceutiques avec notamment Ranbaxy, et Zydus Cadila, alors que le groupe Mittal est, lui, devenu le premier producteur mondial d’acier. Les puissances occidentales doivent également faire face à une concurrence accrue sur le marché des matières premières, notamment pour s’approvisionner en pétrole, gaz, uranium et cuivre.

Les pays occidentaux conservent cependant leur prédominance en matière d’éducation et de santé. Le PIB nettement inférieur des pays émergents, dus aux salaires très bas, leur donne difficilement les moyens de faire face à ce problème endémique et, une partie importante de leur population, non alphabétisée, est en dessous des seuils de pauvreté mondiaux.

Chantal Sayegh-Dursus

mardi 23 octobre 2007

Cinéma : Une toile à 99 francs !


99 francs, le best-seller de Beigdeber, vient d’être porté à l’écran. Réalisé par Jan Kounen, cette adaptation qui met en scène un Jean Dujardin corrosif, brosse un portrait acide du monde de la publicité.

Pari réussi pour Jan Kounen ! Cette adaptation du roman autobiographique de Frédéric Beigdeber 99 francs (rebaptisé 14,99 euros depuis le passage à l'euro) qui a connu un vif succès lors de sa publication en 2000 chez Grasset, est une véritable réussite ! On reconnaît dans le look de Jean Dujardin (lunettes, cheveux longs, chemise blanche, silhouette efféminée) celui de l’auteur du roman adapté.

L’acteur populaire endosse à merveille le rôle d’Octave, rédacteur publicitaire de 33 ans, cynique et arrogant qui décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Ce dernier enchaîne les répliques qui tranchent comme des slogans : « « Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. » Pour lui, « l'homme est un produit comme les autres ». Octave est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute. Deux événements viennent bouleverser le cours de sa vie : son histoire d'amour avec Sophie, la plus belle employée de l'agence, et une réunion chez Madone, un géant du produit laitier pour vendre un film de pub.

Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système en sabotant sa plus grande campagne. Avec un indubitable sens de la formule et une narration fragmentée comme dans le roman en « je, tu, il... », cette comédie satirique de Jan Kounen respecte tout à fait l’esprit du roman de Beigdeber. Ce dernier apparaît d’ailleurs furtivement comme un clin d’œil, dans certains passages du film. Critique du monde de la communication moderne où l’on dépense des milliards de francs (aujourd’hui d’euros) pour donner envie à des gens qui n’en ont pas les moyens d’acheter des choses dont ils n’ont pas besoin, le film ne manquera pas de réjouir les fans du best-seller de Beigdeber et d’inciter les spectateurs à réfléchir sur la société de consommation actuelle.

Déborah Creff

Sorties : Jeudi à Paris, c'est sorties

Chaque jeudi, la capitale accueille de nombreuses soirées. Voici un petit aperçu des sorties parisiennes pour le jeudi 25 octobre. Et si vous travaillez vendredi? Pas de panique, les sorties de bureau sont faites pour vous. Suivez le guide...

L'After Work la plus givrée à l'Ice Bäar

L'after work est l'un des nouveaux concepts à la mode. Ces soirées aussi connues sous le nom de "sorties de bureau" squattent chaque jeudi soir de nombreux clubs parisiens. L'Ice Bäar est le bar du célèbre glacier Häagen Dasz, au deuxième étage de la boutique de l'avenue des Champs Elysées. Pour 15 euros, venez vous relaxer après le bureau autour d'un buffet sucré, givré, glacé et chocolaté. Dès 21h, vous pourrez profiter du dance floor.
Le + : vue panoramique sur les Champs Elysées

Latina Fever chez Félix

Pour son after work, Félix propose une soirée ambiance lounge latino. Les estomacs vides pourront compter sur le buffet salé et le buffet sucré, de 19h30 à 21h. En même temps, des boissons softs seront offertes. À partir de 21h, place au clubbing caliente jusqu'à 1h. C'est la soirée idéale pour se retrouver entre amis, profiter de l'ambiance conviviale du lieu, et du Quartier Latin.
Le + : le prix: 12 euros à 19h30, 12 euros et une conso à partir de 21h.

Students Fuck School au Duplex

Le Duplex remet le couvert pour une année avec ses soirées étudiantes Student Fuck School, tous les jeudis soirs. Le concept est simple, les étudiants se retrouvent une nuit pour se lâcher, oublier le stress, les cours... mais surtout pour faire la fête. Côté son, il y en a pour tous les goûts avec R’n’B, latino, house, disco, et musique généraliste. En bonus, des animations surprises seront organisées tout au long de la soirée.
Le + : entrée gratuite avec la carte étudiante avant 1h et Happy Hour ( un verre acheté = un verre offert) jusqu'à 1h.

Élodie Petit

Sorties : Nouveau regard sur le XIIIe


Depuis longtemps, le 13e arrondissement de Paris est connu pour son quartier asiatique. Après plus de 10 ans de travaux, cet ancien quartier ouvrier s'est adapté à la vie parisienne, tout en conservant son esprit jeune et convivial. Découverte du nouveau 13e et de ses lieux incontournables.

À l'écart des immeubles haussmanniens, le 13e arrondissement est l’un des quartiers montants à Paris. Ces dernières années, de grands chantiers ont bouleversé le paysage et les tours de la Bibliothèque François Mitterrand ont remplacé les terrains vagues des quais de Seine. Voici quelques suggestions de sites à découvrir pour les amoureux du Paris moderne.

Le quartier « Paris Rive Gauche » vient de voir le jour le long de la Seine, de la Gare d'Austerlitz au pont de Tolbiac. Premier arrêt culinaire Chez Lili et Marcel, un bistrot auvergnat face à la Seine, Quai de la Gare. Ambiance parisienne du type Amélie Poulain. À ne manquer sous aucun prétexte : la Planche de Marcel, ou la Cocotte de Lili qui change selon l'humeur de Marcel.

En remontant le boulevard Vincent Auriol, le Djoon,un bar lounge, vous accueillera pour une soirée garage, dans son décor de loft new-yorkais. Si vous préférez plutôt les ambiances étudiantes, c'est à la Belette qui Tète, au métro Campo Formio, que vous devez vous rendre, avec son incroyable Happy Hour aux tarifs imbattables, ses jeux de fléchettes, ses planches de tapas, et en bonus, un fauteuil piqué aux cinémas MK2 pour déguster une bière bien confortablement.

Dans le même genre, la rue de la Butte aux Cailles, derrière la place d'Italie, est le coin bobo de l'arrondissement. Mais c'est aussi la rue des pubs parisiens avec le Sputnik, la Taverne ou la Folie en Tête. La "Butte" comme l'appellent ses riverains est l'endroit rêvé pour faire la tournée des bars sans exploser son budget, et pour manger un plat sur le pouce.

Enfin, pour les irréductibles, l’exploration du 13e arrondissement ne serait pas vraiment complète sans un détour par Chinatown. Pour le choix du restaurant, entre chinois, japonais, laotiens, vietnamiens et thaïlandais, il y a toujours de quoi contenter tout le monde.

Élodie Petit

lundi 22 octobre 2007

Télévision : Gare aux moutons


La folie autour du mouton se mue en un véritable phénomène de société. Petit à petit, on le voit « contaminer » tous les endroits où il est susceptible de s’afficher. La télévision se l’est déjà approprié à travers diverses séries animées. L’invasion est proche…

Il est de plus en plus présent et pourtant peu de gens l’ont remarqué. Mais qui ? Le mouton évidemment ! Et ce, à tous les niveaux. Prenons le petit écran par exemple. La série animée « Moot-Moot » va voir le jour ce dimanche sur Canal Plus. Les comiques Eric et Ramzy vont narrer le quotidien d’une famille de moutons à Mootown (voir la rubrique télévision).

Outre-Manche, c’est la série « Shaun the Sheep » qui fait un carton. Sans dialogue, l’histoire se déroule à la ferme, où l’on peut suivre les aventures rocambolesques du mouton nommé « Shaun », tiré du célèbre « Wallace et Gromit ». Disney Channel et TF1, dans leurs programmes jeunesse, diffusent les épisodes de la première saison. Pour l’instant, cette série est encore peu connue, mais jusqu’à quand ?

La mode s’empare également de cet animal passe-partout. Il n’est plus rare de le retrouver sur des vêtements, voire même sur des affiches publicitaires. Certes, Il ne s’agit peut-être que du rayon enfant pour l’heure, mais finalement, le rose n’est-il devenu la couleur tendance pour la gent masculine…

À l’approche de Noël, ce phénomène risque même de s’amplifier, tant cette icône a le potentiel pour séduire petits et grands. Les fabricants de jouets devraient saisir l’aubaine d’ici peu. Et si l’impact télévisuel du gentil petit animal est au rendez-vous, alors il faut se préparer à être submergé. Reste juste à savoir si les gens suivront cet effet de mode… comme des moutons !

Cédric FERREIRA

Télévision : Moot-Moot, le pari d’Eric et Ramzy


Les comiques Eric et Ramzy ont créé une série d'animation baptisée « Moot Moot », dont la première diffusion a eu lieu le dimanche 21 octobre à 20h15 avec des héros improbables Les épisodes relatent en effet la vie quotidienne d’une famille de moutons s’installant à Mootown. Un cocktail qui suscite donc la curiosité des téléspectateurs, et nourrit l’espoir d’un duo qui aspire enfin à se relancer après plusieurs projets en demi-teinte.

Eric et Ramzy sont de retour sur le petit écran. Imaginée par les comiques les plus déjantés de France, la série Moot-Moot raconte l’histoire de la famille Moot-Moot (des moutons !) emménageant à Mootown. Les épisodes sont ainsi rythmés par la vie quotidienne des quatre personnages principaux à savoir, le couple Bernard et Berthe (avec les voix d'Eric et Ramzy), et leurs agneaux Zinedina et Michel (avec les voix d'Omar et Fred).

De nombreux « guests » feront également entendre leur voix comme, entre autres, Booba, Grand Corps Malade, Diam’s, Elie Semoun, et Michael Youn. La première saison se décompose en 15 épisodes, à raison d’un par semaine. Nul doute qu'il faut s'attendre à une série complètement loufoque au vu du pedigree des créateurs. D'ailleurs, les premiers extraits confortent largement ce sentiment. Sous cet angle dérisoire, des thèmes appartenant à l’actualité comme le racisme, le chômage ou encore la religion seront mis en exergue.

Quel accueil sera réservé par les téléspectateurs à cette série ? Les fans des deux compères devraient naturellement s'y retrouver, mais cela sera t-il suffisant ? Depuis le succès de la série « H », diffusée sur Canal Plus également entre 1998 et 2002, les acteurs de « la Tour Montparnasse Infernale », ou encore du récent « Steak », n’ont pas franchement renoué avec le succès. Avec leurs moutons, Eric et Ramzy espèrent à nouveau lui sauter dessus.

Cédric FERREIRA