mercredi 24 octobre 2007

Actu : Une libération sous surveillance


Quatre ans après sa condamnation à huit ans de prison pour homicide sur Marie Trintignant, Bertrand Cantat a bénéficié d'une mesure de liberté conditionnelle et a quitté, mardi 16 octobre, la prison de Muret (Haute-Garonne) où il était détenu depuis 2004. Cette libération anticipée du meurtrier de Marie Trintignant, sa compagne, relance le débat de l'action de la justice contre les violences conjugales.

Bertrand Cantat a regagné sa résidence de Moustey dans les Landes en compagnie de Denis Barthe, l'un des musiciens du groupe. Des rumeurs font état de la reformation de leur groupe, Noir Désir. Bien que Cantat réponde à toutes les demandes de la justice française quant à sa remise en liberté surveillée (détenu exemplaire, un contrat avec sa maison de disque – ayant valeur de contrat de travail), de nombreuses voix de proches de la victime et d'anonymes s'élèvent pour critiquer la faiblesse de la justice face aux violences conjugales.

Beaucoup déplorent que les médias se soient fait l'écho de cette libération, des menaces de morts qui forcent depuis le chanteur à vivre entouré de gardes du corps, sans pour autant rappeler que chaque année des milliers de femmes meurent en France, victimes de la violence de leur conjoint.

Le chanteur de Noir Désir n'a pas fait de déclaration et ses proches ont expliqué qu'il aspirait à la tranquillité pour se reconstruire avant d'envisager un quelconque avenir professionnel. Parmi les dispositions d'aménagement de sa peine, Bertrant Cantat a interdiction d'évoquer publiquement l'affaire et doit suivre un suivi psychologique. La police prend par ailleurs très au sérieux les menaces de mort dont il fait l'objet.

Manuel Silveira da Cunha

Aucun commentaire: