mercredi 24 octobre 2007

Économie : Les pays émergents sur l’échiquier mondial


Reste-t-il encore des cartes à jouer au monde occidental face aux pays émergents ? Leurs avancées technologiques, économiques et sociales séculaires seront-elles suffisantes pour contrer les sous-traitants d’hier ? Les principaux challengers restent la Chine et l’Inde, puis le Brésil, l’Afrique de Sud et enfin le Mexique.

Alors que notre Président désire une prise de participation française dans le capital de Gazprom, le rapprochement du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine au sein de la BRIC, permettrait justement à ces derniers de prendre des parts dans le pétrole russe.

À la mi-octobre l’Afrique du Sud, l’Inde et le Brésil, se sont réunis à Pretoria pour parler d’une seule voix sur la scène mondiale. Ces pays ont signé des accords en matière d’éducation, d’énergie et de technologie d’information, et de libre-échange en créant des « super autoroutes aériens et maritimes ».

Seul le Mexique, dont la fragilité financière reste problématique, est encore dépendant des économies occidentales. Il demeure cependant la 12e puissance industrielle du monde, la 10e puissance commerciale et le premier importateur de toute l’Amérique Latine.

Le point plus crucial reste cependant l’avancée exceptionnelle des industries de pointe des pays émergents ; l’Inde a pénétré le marché occidental des produits pharmaceutiques avec notamment Ranbaxy, et Zydus Cadila, alors que le groupe Mittal est, lui, devenu le premier producteur mondial d’acier. Les puissances occidentales doivent également faire face à une concurrence accrue sur le marché des matières premières, notamment pour s’approvisionner en pétrole, gaz, uranium et cuivre.

Les pays occidentaux conservent cependant leur prédominance en matière d’éducation et de santé. Le PIB nettement inférieur des pays émergents, dus aux salaires très bas, leur donne difficilement les moyens de faire face à ce problème endémique et, une partie importante de leur population, non alphabétisée, est en dessous des seuils de pauvreté mondiaux.

Chantal Sayegh-Dursus

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