lundi 29 octobre 2007

High Tech : Quelle nocivité pour le WiFi?


Cancers, leucémies, céphalées, pertes de mémoire... ou rien du tout. Chacune de ces conséquences possibles est étudiée concernant les réseaux sans fil WiFi. Leur technologie repose sur des champs électromagnétiques, comme les téléphones portables mais également les fours à micro-ondes.

Si l'étendue des conséquences envisagées est aussi large que floue, c'est qu'en l'état, le monde scientifique est très partagé. Tellement que l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) a été chargée en septembre par le ministère de la Santé d'une étude sur ces ondes nouvelles génération. De plus en plus répandues, elles sont qualifiées aujourd'hui de "pollution électromagnétique".

Ces risques sanitaires ont été minimisés en octobre par Jean-François Viel, professeur à la faculté de médecine de Besançon, lors de la présentation d'une étude sur 440 personnes. Cité par l'hebdomadaire « Le Monde Informatique », le professeur affirme que le WiFi ne serait "pas grand-chose" face aux fours à micro-ondes et téléphones portables. Le journal oppose cette conclusion à celle, complètement différente, des scientifiques américains de l'Université d'Albany, dans l'Etat de New York, qui y voient à long terme de "sérieux effets" sur la santé. De son côté, le Criirem (Centre de Recherche et d'Informations Indépendantes sur les Rayonnements électromagnétiques) explique que cette banalisation de la technologie WiFi s'avère "scandaleuse" quant à son aggravation de la pollution magnétique.

Toutes ces études scientifiques affrontent un obstacle commun: le manque de recul. C'est parce que des maladies comme des tumeurs au cerveau mettent quinze à vingt ans à se développer qu'il est très difficile, aujourd'hui, de savoir quelles sont les vrais risques sanitaires de l'utilisation devenue intensive du WiFi.

Christophe Josset

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