dimanche 10 février 2008

Tchad : Sarkozy soutient Deby


Après deux jours d’accalmie et le semblant de maîtrise du président tchadien Idriss Deby Itno sur les rebelles, la France, appuyée par l’ONU, vient apporter son soutien militaire.

Si la France n’est pas intervenue plus tôt, malgré l’inquiétude des membres du Conseil de sécurité et des organisations humanitaires sur une situation apocalyptique, c’est dû à la crainte de l’opinion européenne : les Français auraient été jugés trop « interventionnistes » aux yeux de l’Europe. Dans le Figaro Christophe Prazuck, porte-parole de l’État-Major français, s’explique : « Si nous ne sommes pas intervenus, c’est aussi que le président tchadien ne nous a jamais demandé d’appui militaire ». Notre président a ainsi insisté sur son « devoir » sans doute pour éviter tout malentendu sur une position stratégique militaire et économique, vis-à-vis du Tchad.

Cette paix momentanée a provoqué un mouvement de près de 30 000 personnes vers le Cameroun. Un millier de blessés ont été dénombrés ce week-end. Au total 400 000 réfugiés ont quitté le Darfour. Pour l’envoyé spécial du Figaro à N’Djamena, les Soudanais seraient probablement à l’origine du conflit et si cette information se confirme sa portée mondiale est à présager.

Du côté des rebelles, on propose de cesser le feu à condition que Monsieur Deby quitte la présidence. Cette déclaration marque semble-t-il la défaite consentie des rebelles et permet au général Mahamat Ali Abdallah, de l’armée tchadienne, de rappeler au plus vite les ressortissants qui ont dû quitter le pays ces derniers jours.
Côté aide financière, la Commission Européenne se dit prête à débloquer deux millions d’euros.

Patrice Alain

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