dimanche 10 février 2008

CAN : Cours sur l’absentéisme


Le 1er Février, Frédéric Kanouté, avant-centre malien du FC Séville (Espagne), a reçu le ballon d’or africain à Lomé (Togo), succédant ainsi à l’Ivoirien Didier Drogba.

A priori, ce titre n’était pas contestable. Il était le fruit des votes de 53
entraîneurs des sélections affiliées à la CAF (Confédération africaine de
football). Frédéric Kanouté finit en premier devançant ainsi Didier Drogba et
Michael Essien (Ghana).

Jusque-là, tout était clair, jusqu’à ce que Didier Drogba fasse une
révélation discréditant l’élection de ce ballon d’or. En effet, la CAF l’aurait appelé pour le convaincre de venir chercher le trophée, qu’il avait gagné, à Lomé. L’Ivoirien aurait refusé ce déplacement car il était en pleine compétition de la CAN et ne voulait pas perturber la préparation du quart de finale face à la Guinée par un voyage au Togo.

La CAF l’aurait alors menacé de le donner au 2ème du classement. Il n’a pas cédé et l’on a appris le 1er Février que Frédéric Kanouté remportait le titre.

Une injustice commise mais il y a pire. Le Malien lui-même, et malgré la victoire, a aussi déclaré qu’il a été mis sous pression pour se présenter à Lomé. En attendant, il a pu se présenter à la cérémonie car sa sélection, le Mali, avait déjà été éliminée de la CAN.

La CAF se retrouve dans une situation inconfortable et l’unique justification qu’ils ont avancée pour se défendre est : « Nous n’avons jamais appelé Drogba et Kanouté ». Le responsable de la communication de la CAF a juste ajouté qu’il était allé voir personnellement Kanouté et qu’il lui avait dit que c’était « très important » qu’il vienne.

Qui doit-on croire ? Deux joueurs reconnus, dont le propre vainqueur du trophée, ou bien la Confédération africaine ? On aura sûrement jamais de réponse à cette question, mais il est d’ores et déjà acquis que Drogba ne veut plus participer à cette élection, selon ses propos.

Plus inquiétant, on peut même remettre en cause les éditions précédentes. En tout cas, il est clair que l’absentéisme est sévèrement puni.

Marco Martins

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