dimanche 10 février 2008

Économie : Les services US coulent les bourses asiatiques


En recul de 4,7% à la clôture, la bourse de Tokyo a subi les mauvais résultats des services américains. Une chute qui touche tous les marchés asiatiques.

La deuxième place financière de la planète a connu mercredi 6 février une vraie dégringolade. À la clôture, la bourse de Tokyo a vu le Nikkei, indice des 225 valeurs vedettes, chuter de 4,7%, sous la barre des 13 100 points. À Hong Kong, le plongeon a été encore plus important avec une chute de 5,40% de l’indice Hang Seng. Et les voisins asiatiques ne sont pas épargnés puisque Singapour cédait 3,50%, Bangkok 2,20%, tandis qu’un peu plus loin, Sydney reculait de 3,17%. « Le marché imite Wall Street et il est probable qu'il baissera encore si les craintes de récession se confirment », a commenté Conita Hung, analyste chez Asia Securities. Tous les yeux sont donc tournés vers les USA, responsables de cet effondrement.

En effet, à l’origine de tout, l’annonce de la baisse de l’indice ISM des services américains, passant de 54,4 en décembre à 41,9 en janvier. L’activité des services, principale production de richesse (près de 90%) aux Etats-Unis, n’avait pas connu une telle baisse depuis les attentats du 11 septembre. En deçà du seuil de 50 l’activité étant en récession, cette annonce a fait l’effet d’une vraie bombe sur les marchés boursiers du monde entier.

Particulièrement touchées, les bourses asiatiques n’avaient pas besoin de ça pendant la période festive du nouvel an. En effet, comme l’explique Francis Lun, gérant chez Fulbright Securities, « les gens ont besoin de leur argent liquide pour les vacances ». Des retraits de titres qui accentuent une chute déjà impressionnante. Néanmoins, si l’on en croit Hiroyuki Fukunag, analyste chez Investrust : « Le Nikkei ne devrait pas descendre plus bas (...) si les groupes publiant de bons résultats (Nikon, Toyota ou Mitsubishi) soutiennent l'indice ». Réponse dans les jours qui viennent, en espérant que le rat commence bien son année.

Josian Bonnouvrier

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