dimanche 24 février 2008

Cuba : Les adieux du Lider Maximo


Mardi 18 février, Fidel Castro a annoncé qu’il se retirait du pouvoir politique. Le « Comandante en Jefe » ne briguera pas dimanche, la présidence du conseil d’Etat. La course à sa succession est ouverte même si son frère Raul paraît favori.

Depuis 49 ans, les adversaires de Fidel Castro espéraient voir les Cubains envahir les rues de la Havane dès l’annonce de son retrait. Mais mardi, rien ne s’est produit, le Lider Maximo fait toujours l’admiration d’une partie de ses concitoyens même si certains lui reprochent son autoritarisme et ses échecs économiques. Il reste une figure charismatique et paternaliste cubaine.

Son frère, Raul Castro, paraît le mieux placé pour lui succéder. Une première transition a déjà eu lieu entre les deux chefs puisque depuis 19 mois, Raul est à la tête de Cuba. C’est désormais officiellement qu’il vise la présidence. Néanmoins il n‘est pas le seul en lice. Il faudra compter également sur Felipe Perez-Roque (46 ans, actuel ministre des Affaires étrangères) et sur Carlos Lage Davila (56 ans, vice-président en charge de la politique économique).

La population n’est pas surprise de la décision du « Comandante », car cela fait déjà de longs mois qu’il a troqué son treillis militaire pour un jogging rouge trop grand, laissant deviner son corps affaibli.

L’Assemblée Nationale mettra fin au suspense dimanche 24 février, en choisissant le futur chef de l’île. Pourtant cette institution n’a aucune utilité, en effet, aucun député n’y a jamais présenté un projet de loi.

La réaction du vieil ennemi des Cubains ne s’est pas fait attendre, pour George Bush "La communauté internationale doit travailler avec le peuple cubain pour construire des institutions démocratiques. Cette transition doit mener à des élections libres et justes, et non plus des élections mises en scène. Les États-Unis vont aider le peuple cubain dans cette voie de la liberté". Or, depuis plus de quarante-cinq ans, les USA opèrent et maintiennent un blocus contre Cuba.

Stéphanie Barrat

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