mercredi 12 mars 2008

Politique : L’Espagne reste dans le rouge


José Luis Zapatero et son parti, le PSOE, ont vu dimanche 9 mars leur gouvernement reconduit pour 4 ans.

Lors des législatives, le Premier ministre a vu son pouvoir renforcé alors qu’on lui prédisait une défaite cuisante après ses erreurs, comme les négociations avec l’ETA.
Le parti socialiste espagnol a même été tout proche de la majorité absolue, à 7 sièges près.

Malgré les 169 sièges conquis par les socialistes, la droite du Parti Populaire (PP) ne s’est pas écroulée et a même vu son nombre de sièges augmenter, passant de 148 à 153.
Dans la course aux sièges du Congrès espagnol, ce sont finalement les petits partis, souvent nationalistes qui se sont vus soustraire beaucoup de sièges : le ERC en Catalogne est passé de 8 à 3 sièges, la IU Izquierda Unida est passée de 5 à 2 et le PNV au Pays Basque a perdu un siège, n’ayant maintenant plus que 6 sièges.

On remarquera aussi que le PNV, le parti nationaliste basque, ne mène plus la danse dans son fief, le Pays Basque. Le PSOE, qui a bénéficié du soutien des habitants de la région qui ont surtout voté contre le Parti Populaire, est passé devant les nationalistes, ce qui amène les dirigeants basques à vouloir s’allier aux socialistes et créer une alliance parlementaire « stable ». Depuis 30 ans de démocratie espagnole, ce cas de figure ne s’était jamais présenté.

Zapatero bénéficie d’une forte sympathie dans le pays et devrait avec quelques alliances, combler facilement les 7 sièges qui lui manquent pour avoir la majorité absolue. La gauche est bien installée en Espagne et le leader de la droite, Mariano Rajoy, qui espérait reprendre le pouvoir et enfin succéder à José Maria Aznar, devra plutôt passer la main après cette deuxième défaite consécutive. Pourtant il aura tout tenté pour déstabiliser et décrédibiliser l’actuel gouvernement, dans une stratégie risquée au vu des résultats plutôt satisfaisants au niveau économique du parti socialiste. Certes, il y a des erreurs, mais les espagnols veulent des avancées économiques plutôt que politiques.

Marco Martins

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