lundi 24 mars 2008

Environnement : Le Pacifique adepte du Plastique


Dans le monde, plus de 500 Milliards de sacs plastiques sont utilisés par an. En Californie, les 19 Milliards utilisés suffiraient à couvrir 244 fois la planète. Ces chiffres sont issus du site de Charles Moore, un marin américain qui, suite à une course de voile en catamaran, se dirige dans le Pacifique : « je ne voyais que du plastique » déclare-t-il dans Le Monde.

Nous sommes en 1997, il décide de créer sa propre fondation Algalita Marine Research financée par des donateurs puis s’entoure de quelques scientifiques et s’atèle au dénombrement des déchets. Quatre ans plus tard les premiers résultats sont publiés dans le Marine Pollution Bulletin : près de 335 000 fragments de plastique par Km2.

Le plastique contient du Polyéthylène, matière issue du pétrole. Le pétrole est une ressource non recyclable. Le plastique l’est de plus en plus et une tonne recyclée correspond à onze barils d’huile économisés. Quand on sait qu’un sac met de 20 à 1 000 ans pour être détruit dans l’atmosphère, on comprend l’intérêt du capitaine de l’Alguita pour ce polluant, qui déclare faire « partie de la dernière génération qui aura connu des plages propres sans le passage du service de nettoyage ».

Le plastique est néfaste pour les plages, mais surtout pour la faune et la flore marine. Ainsi chaque année, la fondation dénombre plus de 100 000 mammifères et tortues tués par ces déchets. Le rôle de la fondation est multiple : d’abord grâce à la communauté d’experts, de scientifiques et de professeurs qui l’entourent, elle fait un état complet de la pollution plastique dans le monde. Ensuite avec ses partenariats, elle permet à des laboratoires de développer leurs recherches. Son impact auprès du public lui permet de conduire des conférences et d’être soutenu par le gouvernement.

Avant de se consacrer à sa passion, le capitaine Moore restaurait les meubles. Depuis 1997, il essaye de restaurer la beauté de la mer, mais il l’a vu « se détériorer » sous ses yeux. Il a trouvé toutes sortes d’objets : des stylos, des brosses à dents, des casques de chantier. Le pire c’est que les débris s’adaptent à leur environnement et que la faune s’adapte aux débris…
La solution ? Changer nos habitudes et développer encore plus le plastique recyclable.

Patrice Alain

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