mardi 25 mars 2008

Politique : Acte II de l’ère Sarkozy


Un remaniement ministériel a été annoncé mardi 18 mars, deux jours après la défaite infligée par la gauche à la majorité, lors des élections municipales et cantonales.

Au lendemain de la lourde défaite, des changements lilliputiens au sein du gouvernement ont été communiqués. Pas de nouveau ministre, mais quelques modifications dans l’intitulé de certains portefeuilles, six secrétaires d’Etat supplémentaires et un changement de porte-parole.

Il a fallu rajouter des chaises autour de la table pour les six primo entrants. Quatre sont des sarkozystes récompensés et deux sont des centristes. Yves Jégo, porte-parole de l’UMP, remplace Christian Estrosi, le nouveau maire de Nice, au secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer. Il est le seul ministre qui quitte le gouvernement Fillon pour se consacrer à sa ville. Alain Joyandet, ancien proche d’Alain Juppé, devient secrétaire d’Etat à la coopération et à la Francophonie. Nadine Morano, quant à elle récupère la famille, malgré une sévère défaite à Toul. Tandis qu’Hubert Falco, sénateur-maire de Toulon, est nommé à l’aménagement du territoire. L’interdiction du cumul des mandats n’est-elle pas applicable à tous ?

Deux centristes font leur entrée au gouvernement, Anne-Marie Idrac (ex-UDF et ex-présidente de la SNCF) et Christian Blanc (ancien patron d’Air France), ils sont respectivement nommés au commerce extérieur et au Grand Paris.

Ce réajustement concerne également le porte-parole du gouvernement. Exit David Martinon, c’est désormais Luc Chatel qui en est responsable.

Outre ces modifications, la seule chose qui compte réellement pour les Français, c’est que Nicolas Sarkozy restaure son image à la tête de l’Etat. Il faut mettre fin à la toute puissance présidentielle, stop au style sarkozien, et stop à un comportement trop tourné vers son propre bonheur. Serait-ce la fin de la « bling bling attitude » ?

Stéphanie Barrat

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