mardi 26 février 2008

Cinéma : Paris, mon amour...


Après « Chacun cherche son chat », « L’auberge espagnole », le nouveau film événement « Paris » de Cédric Klapisch sort au cinéma. Le réalisateur rend hommage à la Ville lumière.

Un casting exceptionnel a été réuni pour cette comédie dramatique de Cédric Klapisch. Les habitants de Paris sont interprétés par Romain Duris, Fabrice Luchini, Juliette Binoche, François Cluzet, Zinedine Soualem, Mélanie Laurent…

Le film retrace l’histoire de Pierre, danseur au Lido, qui vient d’apprendre qu’il souffre d’une terrible maladie du cœur et se demande s’il va mourir. Son état lui apporte un regard nouveau sur les personnes qu’il croise : une assistante sociale, un architecte, un maraîcher, un clandestin, un prof de fac, un mannequin… Ces personnages sont tous différents mais partagent un point commun : Paris.

«J'ai voulu dire que Paris est une ville plurielle et que tous ces personnages de races et de milieux différents font qu'elle existe. Il y a cela dans Le Spleen de Paris de Baudelaire… Une ville, c'est sans queue ni tête!», s’exclame Cédric Klapisch. Dans son film, il s’amuse à alterner les descriptions individuelles et les histoires collectives. Pour cela, il s’est inspiré du roman de Georges Perec « La Vie mode d'emploi » dans lequel règne un apparent désordre avec une sensation de va-et-vient de personnages différents.

Cédric Klapisch, qui habite le 11ème arrondissement, n'a presque jamais quitté la capitale. Il signe ici une véritable déclaration d’amour à la ville : «Paris est une ville sans centre, comme dit l'un de mes personnages. Elle est mobile. C'est aussi pourquoi j'ai voulu ce titre aussi sobre qui n'avait jamais été utilisé. Paris m'a fait vivre tellement d'émotions que j'ai voulu lui en rendre. Je lui suis redevable de tant de choses, d'être là et d'y habiter.»

Déborah Creff

Chine et Inflation : Les fruits de la croissance partagés


La Chine connaît les affres de l’inflation et doit prendre des mesures économiques et financières afin de contrer le ralentissement de son économie ; alors que les Chinois sont de plus en plus demandeurs de biens de consommation sur le marché mondial.

L’Empire du Milieu entre dans une période inflationniste, causée par le mauvais temps, qui en ce début d’année a paralysé le fonctionnement de ses principales infrastructures. Sa production agricole a été également frappée de plein fouet, avec 11,9 millions d’hectares de cultures détruites. Ce qui a causé une hausse significative des denrées agricoles. Cette augmentation importante s’est répercutée sur l’indice des prix à la consommation qui a subi, en janvier 2008 une hausse de 7.1%, comparé à celui du mois de janvier de l’année précédente.

Pour juguler cette inflation galopante, le gouvernement chinois pourrait augmenter les taux d’intérêts. De plus, afin de protéger l’équilibre de la balance commerciale, la Banque Centrale Chinoise, risque de dévaluer le yuan. Ce denier, nettement sous-évalué, était, jusqu’à présent, maintenu flottant. Le risque encouru est que, l’augmentation des prix des denrées chinoises générée par ces mesures n’entraîne une baisse des exportations. Ce qui se répercuterait sur le PIB chinois d’autant plus que l’économie mondiale connaît actuellement une stagnation de croissance.

En outre, depuis quelques mois, l'excédent commercial de la Chine est en net repli. Car, selon les statistiques des douanes, il serait passé de 27,1 milliards de dollars en octobre 2007 à 19, 49 milliards en janvier 2008. Mais cette réduction s’explique aussi par des facteurs autres, tels que l’augmentation de sa facture pétrolière. Elle reste le troisième importateur mondial, venant après les Etats-Unis et le Japon, et le pays connaît actuellement l’émergence d’une classe moyenne qui voyage de plus en plus hors de Chine et est friande d’articles occidentaux dans le domaine du luxe. Ainsi, 21,6 millions de Chinois devraient faire du tourisme à l’étranger pendant le premier semestre 2008.

Chantal Sayegh-Dursus

dimanche 24 février 2008

Cuba : Les adieux du Lider Maximo


Mardi 18 février, Fidel Castro a annoncé qu’il se retirait du pouvoir politique. Le « Comandante en Jefe » ne briguera pas dimanche, la présidence du conseil d’Etat. La course à sa succession est ouverte même si son frère Raul paraît favori.

Depuis 49 ans, les adversaires de Fidel Castro espéraient voir les Cubains envahir les rues de la Havane dès l’annonce de son retrait. Mais mardi, rien ne s’est produit, le Lider Maximo fait toujours l’admiration d’une partie de ses concitoyens même si certains lui reprochent son autoritarisme et ses échecs économiques. Il reste une figure charismatique et paternaliste cubaine.

Son frère, Raul Castro, paraît le mieux placé pour lui succéder. Une première transition a déjà eu lieu entre les deux chefs puisque depuis 19 mois, Raul est à la tête de Cuba. C’est désormais officiellement qu’il vise la présidence. Néanmoins il n‘est pas le seul en lice. Il faudra compter également sur Felipe Perez-Roque (46 ans, actuel ministre des Affaires étrangères) et sur Carlos Lage Davila (56 ans, vice-président en charge de la politique économique).

La population n’est pas surprise de la décision du « Comandante », car cela fait déjà de longs mois qu’il a troqué son treillis militaire pour un jogging rouge trop grand, laissant deviner son corps affaibli.

L’Assemblée Nationale mettra fin au suspense dimanche 24 février, en choisissant le futur chef de l’île. Pourtant cette institution n’a aucune utilité, en effet, aucun député n’y a jamais présenté un projet de loi.

La réaction du vieil ennemi des Cubains ne s’est pas fait attendre, pour George Bush "La communauté internationale doit travailler avec le peuple cubain pour construire des institutions démocratiques. Cette transition doit mener à des élections libres et justes, et non plus des élections mises en scène. Les États-Unis vont aider le peuple cubain dans cette voie de la liberté". Or, depuis plus de quarante-cinq ans, les USA opèrent et maintiennent un blocus contre Cuba.

Stéphanie Barrat

Primaires US : Obama de plus en plus proche de « son rêve ».


Mardi 19 février, Obama a remporté une victoire majoritaire sur sa rivale Hilary Clinton, dans l’état du Wisconsin. En obtenant 58% des voix, il aligne ainsi sa neuvième victoire d’affilée.

Le Parisien révèle la typologie des votants : si Obama attire 60% des jeunes et la moitié de l’électorat féminin, il est devancé par Clinton chez les plus de 65 ans. Pour BBC News « Hilary est sous pression ». Dans son analyse, la rédaction revient sur les choix stratégiques de l’ex-Première Dame des Etats-Unis : elle aurait trop investi sur les grands états et trop critiqué son rival. Dans Le Figaro, on note la dernière attaque de Clinton qui « accuse son rival d’avoir cité sans le créditer, Deval Patrick, gouverneur du Massachusetts et figure de la communauté afro-américaine ». Obama s’en est défendu au cours d’une allocution télévisuelle en citant Martin Luther King et en démontrant du même coup que les mots appartiennent à tout le monde. « I have dream ! » a-t-il clamé devant une foule jeune, déjà conquise, ajoutant, pour confirmer définitivement la tournure de l’électorat jeune en sa faveur : « les bonnes idées vont mourir parce que les politiciens passent trop de temps à essayer de marquer des points ».

L’AFP revient un peu plus sur les chances d’Hilary Clinton de revenir dans la course : elle n’a plus le choix, elle doit gagner l’Ohio et le Texas. L’agence note que l’Ohio et le Wisconsin sont des états proches en terme de représentativité : crise immobilière, chute de l’industrie, les habitants de ces états ont besoin d’être rassurés et Obama, a pour l’instant su trouver les bons mots, dans le Wisconsin.

Obama a déjà acquis 21 états et un total de 1302 délégués. Hilary Clinton en compte 13 pour un total de 1235 délégués. Il y a encore trois grands états : Texas, Ohio et Houston. Mais déjà le jeune leader américain a une sérieuse avance, en vue d’obtenir les 2025 délégués, qui lui permettrait de prendre l’investiture du parti Démocrate.

Dans le camp Républicain, McCain gagne largement contre Huckabee, avec 54% des voix contre 37. Il accumule un total de 846 délégués. Huckabee n’en compte que 243. Autant dire que la course est quasi gagnée dans ce camp puisqu’il faut 1191 délégués.

Patrice Alain

Maroc : Fouad Mourtada, faux frère et « martyr du Net »


Fouad Mourtada, un ingénieur marocain de 26 ans, est jugé depuis vendredi 15 février à Casablanca pour s’être fait passer pour le frère du roi Mohamed VI, sur le site de réseau social Facebook. Une affaire qui a engendré une vague de soutien massif en faveur du jeune homme.

Cinq ans de prison. C’est la peine que risque Fouad Mourtada, à l’issue de son procès pour « usurpation de fonction » et « falsification de documents informatiques ». Sous ces termes sentencieux, une simple fiche crée sur le site Facebook : celle du prince Moulay Rachid, le frère du roi Mohamed VI. Arrêté et incarcéré début février, le jeune ingénieur aurait été torturé par la police marocaine qui le soupçonnait d’abord d’avoir des liens avec des groupes terroristes, puis, de tenter de séduire des femmes…

Maître Ali Amar, son avocat, analyse : « Mon client n’a commis aucune escroquerie à l’égard de quiconque. (…) Il s’agit d’un problème de culture : c’est
la première fois qu’un Marocain se fait passer pour quelqu’un de très important sur un site internet, alors qu’en Europe et aux États-Unis, c’est déjà monnaie courante ».

Pour Fouad Mourtada, c’est l’incompréhension : « Il y a tellement de profils de célébrités sur Facebook. Je n’ai jamais pensé qu’en créant le profil de SAR (ndlr, Son Altesse Royale) le prince Moulay Rachid, je lui portais atteinte. (...) C’était juste une plaisanterie, une blague ». Et d’ajouter : « Je regrette mon geste et implore le pardon pour le mal que j’ai causé à toute ma famille. Je ne suis pas un malfaiteur, mon ambition dans la vie était simplement d’avoir un travail stable et une vie
normale ».

Vendredi, donc, au bout de vingt minutes, le juge a décidé du report de l'audience au 22 février, selon la requête de la défense, mais a rejeté la demande de libération provisoire sous caution de l’ingénieur. « L'affaire est trop grave et nous ne disposons d'aucune garantie quant à la bonne foi de l'intéressé », a justifié le procureur.
Le site Helpfouad, créé par le Comité de soutien du jeune homme, a mis en ligne une « pétition pour la libération de Fouad », qui a vu le nombre de signataires quintupler en seulement cinq jours. Le groupe de soutien sur Facebook réunissait, lui, près de 1 800 adhérents au 20 février.

Koceila Bouhanik

Mode : Milan en pleine Fashion Week


C’est la saison des défilés. Après New York, Madrid et Londres, c’est au tour de Milan d’accueillir l’événement.

La Lombardie est dans tous ses états. La semaine dernière, elle accueillait la semaine de la mode, quelques jours après celle de Londres, et avant celle de Paris fin février. Près d’une centaine de collections de prêt-à-porter automne hiver a été présentée à ceux qui font et défont la mode.

Comme à son habitude, c’est la maison de couture Elena Miro qui a ouvert la série de défilés en présentant sa collection spécialisée notamment dans les grandes tailles, pour laquelle la maison milite. Les catwalks ont ensuite continué avec entre autres Burberry, Armani ou encore Prada.

Pour sa nouvelle collection, la maison Dolce & Gabbana, s’est directement inspirée de la garde-robe de la reine d’Angleterre, renouant avec le style victorien, contrairement à ses habitudes plus glam-rocks. Le défilé a mis en scène des mannequins vêtues d’imprimés écossais, de foulard noués sous le menton et de motifs jacquards. La présentation d’Armani a été inspirée de vagabondage en Asie, avec des imprimés chinois.

Il est important de souligner que dans la capitale de la mode italienne tout comme à Madrid, les mannequins considérées comme trop maigres ont volontairement été écartées des podiums. En France, une telle réglementation est en cours de réflexion au ministère de la Santé. En attendant, pour survivre côté mode pour la saison 2008, il faudra faire avec le grand retour de l’imprimé léopard, de la fourrure et des plumes.

Élodie Petit

Éducation Nationale : Retour aux fondamentaux


Alors que la proposition d‘enseignement de la Shoah dès le CM2 continue de faire débat, Xaviert Darcos a présenté mercredi matin les nouveaux programmes du primaire qui devraient être effectifs dès la rentrée 2008.

« Un retour au fondamentaux ». Conformément aux souhaits de Nicolas Sarkozy, le Ministère a présenté un projet particulièrement « recentré sur le français et les mathématiques ». Dans son discours sur le primaire, prononcé vendredi 15 février à Périgueux, le Président de la République avait déjà exprimé son désir de « remettre à l’honneur » le vocabulaire, l’orthographe et la grammaire.

Deuxième axe important de cette réforme, la mise en place d’une « instruction civique et morale » durant laquelle devrait être traités pêle-mêle la Shoah, les règles de politesse, de tenue, mais aussi les emblèmes de la République française comme le drapeau tricolore, Marianne ou encore l’hymne national, « à l'écoute duquel nos enfants devront se lever ».

Mardi, avant même l’annonce des programmes, le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, dénonçait "la politique du secret" qui entourait leur élaboration : « Nous trouvons sidérant leur mode de préparation. En 2002, date d'élaboration des derniers programmes, il y avait eu une consultation approfondie des personnels, notamment des formateurs en IUFM (formation des maîtres). Là, on est incapable de dire quels experts les ont élaborés ». Des inquiétudes que Xavier Darcos a tout de suite tenues à tempérer : « Il s'agit d'un projet de programmes, qui sera ensuite soumis aux enseignants lors d'une demi-journée banalisée prévue après les vacances d'hiver. Ils pourront faire remonter leurs remarques, avant que les textes soient soumis au Conseil supérieur de l'Education. » De là à savoir si ces remarques seront réellement prises en compte, réponse en septembre.

Josian Bonnouvrier

Trophées du Hip Hop : Une soirée… À la bien !


Mardi 19 février au soir, l’Olympia accueillait le must du Rap et R&B français à l’occasion de la deuxième édition de l’Année du Hip-Hop. Cette année, le public a choisi la chaleur et l’accent chantant du marseillais Soprano récompensé par trois fois.

Meilleure chanson avec « À la bien », meilleur album grâce à « Puisqu’il faut vivre » et enfin meilleur artiste Rap… Lors de cette seconde édition, Saïd M’Roumbaba, mieux connu sous le pseudo Soprano, a tout raflé. Né à Marseille en 1979, le rappeur débarque sur le devant de la scène au sein du groupe Psy 4 de la rime. Accompagné de ses trois acolytes, il sort deux albums (Block Party et Enfants de la lune) avant de mener en parallèle une carrière solo dont le premier album a été sacré hier soir. Un très bon départ pour l’enfant du Sud qui a également obtenu un disque d’or pour cet opus.

Une autre marseillaise a été primée dans la catégorie meilleure artiste R&B : Kenza Farah. La jeune chanteuse, qui a sorti son album il y a seulement huit mois, fait déjà un carton. Disque d’or en deux semaines, la jeune femme de 21 ans débute une carrière en fanfare grâce à un public totalement conquis.

Dans les autres catégories, El Matador (« Génération wesh wesh ») a remporté le trophée de la meilleure révélation de l’année. Le meilleur groupe de l’année n’est autre que le célèbre et largement reconnu Mafia K’1 Fry. Booba rafle le trophée du meilleur concert de l’année. Quant au meilleur clip, c’est le val de marnais Kery James qui est primé pour « Le combat continue 3 ». Enfin, dans la catégorie meilleur artiste ragga dancehall, c’est Admiral T qui rafle la mise.

La soirée a également été marquée par l’absence de Diam’s récompensée par trois fois l’an dernier. La rappeuse, victime d’une agression en décembre, ne s’est pas présentée à la cérémonie à laquelle elle était conviée. Ce qui n’a pas empêché le présentateur Yassine Belattar de lui faire un clin d’œil : « Allez, l'Olympia faites du bruit pour Diam’s ».

Christelle Pellissier

mercredi 20 février 2008

France : Un vent nouveau souffle sur l’école


Le ministre de l’Education, Xavier Darcos, dévoile, mercredi 19 février, les nouveaux programmes du primaire qui s’appliqueront à la rentrée 2008. Ce plan marque le grand retour aux « fondamentaux » annoncé par Nicolas Sarkozy.

Lors de son discours à Périgueux vendredi, Nicolas Sarkozy s’est engagé à diviser par trois d’ici à 2012, le nombre d’élèves qui ne savent pas lire et écrire correctement à leur arrivée en sixième. Depuis vingt ans, les réformes de l’école se succèdent et pourtant, 15% des élèves entrent au collège avec de grosses lacunes en lecture et en écriture. Pour lutter contre ce constat affligeant, Xavier Darcos propose plusieurs mesures.

La première piste est la fin des cours le samedi matin. Les écoliers travailleront 24 heures au lieu de 26. Sur ce temps, les cours seront centrés sur l’apprentissage du français et des mathématiques. Une heure hebdomadaire de sport supplémentaire sera introduite. Les élèves en difficulté bénéficieront de deux heures de soutien en petits groupes dans la semaine pour combler leurs lacunes. Des stages de rattrapage d’une semaine pendant les vacances seront proposés au CM1 et au CM2.

Les symboles républicains seront replacés au cœur de l’école avec des leçons de morale et de politesse. En fin de CE1, les élèves devront se lever au son de « la Marseillaise » et savoir reconnaître les emblèmes de la République tels que le drapeau, la devise nationale ou encore le buste de Marianne. Le ministre projette également d’instaurer une culture du résultat: les élèves et les écoles seront évalués régulièrement.

Enfin, les programmes seront plus courts et plus compréhensibles. « Les nouveaux programmes de l'école primaire présenteront en quelques pages, dans un langage évitant tout jargon, l'ensemble d'un cursus disciplinaire désormais recentré sur le français et les mathématiques », avait déclaré Nicolas Sarkozy vendredi. Des cent pages de programmes, il ne devrait ainsi en rester qu’une trentaine.

Déborah Creff

Ligue des Champions : Les Reds Devils s’invitent au dîner du Roi Lyon


L’Olympique Lyonnais affronte Manchester United mercredi, à 20h45 pour le huitième de finale aller de la Ligue des Champions.

Les Lyonnais ont hérité du plus gros morceau, au vu des performances de l’équipe anglaise sur le sol britannique. En Ligue des Champions, tout est possible et les favoris peuvent vite chuter. Pour cela, Lyon pourra compter sur ses joueurs expérimentés, comme Juninho, Coupet, Govou ou Grosso, ainsi que sur les jeunes talentueux que convoitise d’ailleurs Manchester, Ben Arfa et Benzema, le tout coordonné par un collectif qui a fait ses preuves.

Malheureusement même une grande équipe a ses hauts et ses bas. Lyon est dans une mauvaise passe après la défaite 1-0 samedi face au Mans. Pire que le score, c’était la prestation qui a le plus laissé à désirer. Mais Manchester est aussi coutumier du fait. Malgré une
victoire 4-0 ce week-end en Cup face à Arsenal, leader du championnat anglais, il faut se rappeler qu’une semaine plus tôt, les Reds Devils avaient perdu le derby face à Manchester City 2-1 à domicile.

Le duel attendu de cette rencontre opposera Cristiano Ronaldo, le meilleur joueur de Premier League et un des meilleurs buteurs de Ligue des Champions, et Karim Benzema, le meilleur buteur de Ligue 1 et nouvelle coqueluche de l’équipe de France.

Quatre matches ont déjà eu lieu mardi soir. Chelsea n’est pas allé au-delà du match nul 0-0 face à l’Olympiakos. Schalke04 a fait l’essentiel en battant Porto 1 à 0 (but de Kuranyi). Le Real Madrid a pris une option sur la qualification après sa défaite 2-1 à l’extérieur face à l’AS Roma (buts de Raul pour Madrid et de Pizarro et Mancini pour les Romains).

Et finalement, le gros choc était le Liverpool - Inter de Milan sur les terres de la Reine. Les Reds de Liverpool ont vaincu les Italiens 2-0 (buts de Kuyt et Gerrard). Une surprise qui n’en est pas une puisque les milanais ont vite été réduits à 10 après l’expulsion de Marco Materazzi à la 30ème minute. Pour cette deuxième soirée, les paris sont ouverts avec, outre Lyon-Manchester, Celtic Glasgow-Barcelone, Fenerbahçe-FC Séville et surtout, Arsenal-Milan AC.

Marco Martins

dimanche 17 février 2008

Musique : The Return of the King



« Thriller » l’album le plus vendu au monde (aux alentours de 104 millions d’exemplaires), est réédité pour fêter les 25 ans de sa sortie.

Cet album remasterisé comporte les 9 chansons originales présentes dans la première version qui est donc sortie en 1982 et qui avait été produite par Quincy Jones. En plus de ces 9 morceaux, on retrouve 7 titres inédits. Parmi eux, 5 remixes des chansons les plus connues : « The girl is mine » et « P.Y.T (Pretty young thing) » avec Will.I.Am, « Wanna be startin’ somethin’ » avec Akon, « Beat it » avec Fergie, et « Billie Jean » avec Kanye West. Autant de personnalités qui trustent les premières places des charts aux USA. Michael Jackson a voulu s’entourer des meilleurs et pourtant, de ces fameux inédits, on retient surtout la vraie nouveauté, le titre « For All Time », un titre inachevé qui devait figurer sur l’album original de « Thriller ». Ce titre a été mixé et masterisé par le King en personne. Il se remet progressivement au travail et les fans attendent avec impatience la sortie d’un nouvel album et non de compilations ou de rééditions.

Michael Jackson revient donc sur le devant de la scène et les médias reprennent les nouvelles à tout va. Présences ratées à des cérémonies (NRJ Music Awards, Grammy Awards), rumeurs de concerts (plusieurs dates à Londres), parrain de la Star Ac’ 8 (les deux parties seraient effectivement en négociations) et tournée avec les Jackson 5.

Son retour est d’autant plus envisageable qu’il semble retrouver un semblant de sérieux en ayant mis en vente son domaine NeverLand pour éponger la plupart de ses dettes.
Le King de la Pop aurait-il enfin mûrit ? C’est en tout cas ce que ses initiatives semblent dire.

Pour rappel, l’album « Thriller 25 » est accompagné d’un DVD rare, qui compile 3 clips (Billie Jean, Beat It et la version longue de Thriller) ainsi qu’une prestation lors des 25 ans de Motown, la maison de disques de Michael Jackson entre 1969 et 1975, cérémonie au cours de laquelle il effectua son premier moonwalk sur le titre « Billie Jean », en 1983.

Marco Martins

Cupidon aux mains d’argent


Panique à bord, c’est la Saint-Valentin. Cadeaux, dîners romantiques et mots doux seront de mise en ce jour si spécial. Cupidon, la flèche bien aiguisée, savoure chaque année cette fête pour laquelle il a tant travaillé.

Une année entière à passer son temps à pénétrer ces cœurs innocents devenus soudainement dépendants. Une aubaine me direz-vous. Non, car le petit être aux plumes angéliques manque en fait de générosité. En ce XXIème siècle où rien n’est gratuit, pour trouver l’amour il faut en payer le prix.

Lingerie, gadgets hors de prix, fleurs, et même high-tech sont aujourd’hui les incontournables du 14 février. Le consommateur du troisième millénaire, pourtant conscient de la supercherie, se laisse complètement berner par ce jour lové. Au placard les cadeaux simples et peu coûteux. Le temps des poèmes, et des déclarations enflammées est désormais résolu. Les amoureux bravent les clichés, et même le manque de pouvoir d’achat dans l’unique but d’éviter une scène voire une rupture qui risquerait de gâcher cette merveilleuse journée.

Ainsi, n’hésitez surtout pas à investir dans un caleçon rayé parsemé de cœurs colorés, 40 euros pièce ou dans une clé USB parée pour l’occasion à 150 euros seulement. Car il est vrai, en effet, que la clé (qui ouvrait jadis nos cœurs) USB est parfaitement adaptée à l’amour qui se doit d’être fêté. Les gadgets sexuels également. Les huiles de massage comestibles, les sex toys déjantés et les jeux de société coquins et animés sont aussi de la partie… Et oui, c’est ça le romantisme en 2008.

D’autres se contenteront d’un dîner. Pas moins de 50 euros par personne la soirée. Plus onéreux, un site Internet propose même une soirée en compagnie du couple le plus en vue de l’année : Nicolas et Carla que Cupidon n’a pas épargné. Décidemment cet ange veut tous nous ruiner. Tapi sur son petit nuage doré, il n’a pas conscience de la stagnation des salaires ou de la montée flamboyante des loyers. Obsédé par son arc doré, il ne pense qu’à percer nos cœurs et nos porte-monnaie.

Christelle Pellissier

L’orpaillage en Guyane : L’enfer des garimpeiros


Clandestins, fuyant les favelas du Brésil, la Guyane française reste leur dernier Eldorado. Ils traversent l’Amazonie et, d’une forêt à l’autre, se retrouvent en département français. Ils décantent le fleuve au mercure, à la recherche du filon miraculeux. Vingt-deux gendarmes les traquent ; autant dire une fourmi contre une armée de scarabées.

Lors d’opérations « ANACONDA », ces fonctionnaires décryptent la forêt, à la recherche de trouées et de filets de fumée. Quand ils trouvent ces campements sauvages, ils détruisent ces « carbets » improvisés, cassent les pirogues, les moulins d’orpaillage et souillent toutes les marchandises. C’est leur seul moyen de dissuader ces clandestins de se réinstaller au même endroit.

Parfois dans leur traque, ils découvrent des morts, des blessés qui ont été laissés, là, lors de la fuite, ainsi que des campements qui ont été déjà été détruits, car pillés. Car ces pirates de la forêt se font, eux-mêmes pirater. Blessés ou tués, ils n’existent plus et sont abandonnés. La Croix-Rouge française survole donc les clairières. Elle recherche des blessés ou des malades du Mercure qui ont été rassemblés et abandonnés dans des trouées de verdure par leurs compagnons. Ils sont souvent en fin de vie. Elle les rapatrie sur Cayenne.

Ces chercheurs d’or sont les « garimpeiros » du Brésil. La Guyane Française encore vierge est sous-exploitée, et le revenu qu’ils en tirent est le double de celui qu’ils pourraient espérer chez eux. Mais ils vivent dans l’insécurité, car aucune loi ne régit ce monde hors du temps. Et tout est payé en or, leur seule monnaie d’échange. La cotation de l’or mondial n’a pas cours, ici. L’or ne vaut que ce qu’il faut pour survivre. Il se négocie donc en denrées de première nécessité et en prostituées. Certains, leurs rêves évanouis, malades, se rendent eux-mêmes sur la côte. Ils demandent l’asile économique et sanitaire et pullulent dans les bidonvilles de Cayenne. Non-alphabétisés dans leur propre langue, ils ne parlent bien sûr pas le français et n’ont souvent pas de papiers d’identité. On les surnomme les enfants de Midas.

Chantal Sayegh-Dursus

CAN 2008 : Les Pharaons au sommet de la Pyramide


Pour la deuxième fois consécutive, l’Egypte est championne d’Afrique de football. Après avoir remporté l’édition 2006 et battu le Cameroun, dimanche dernier, au stade national d’Accra, les Pharaons ajoutent donc un autre titre à leur série victorieuse.

Un seul but. C’est le dénouement d’une finale disputée entre les Lions Indomptables du Cameroun et les Pharaons d’Egypte. Deux grandes équipes africaines donc, mais un seul trophée, alors que le rythme soutenu de la compétition (31 matches en 21 jours), la chaleur accablante et les terrains difficiles avaient largement usé les organismes. De fait, Otto Pfister, le sélectionneur du Cameroun, est forcé d’opérer un premier changement dès la quinzième minute. La suite de la première mi-temps oscille entre des périodes de domination égyptienne et de tentatives de contre camerounaises, sans succès de part et d’autre.

C’est sur un score nul que les deux équipes regagnent les vestiaires. Après un repos mérité, les Lions tentent de reprendre l’initiative du match mais butent sur une défense égyptienne très bien organisée et un El-Hadari magistral (élu meilleur gardien de la CAN). Et si l’Egypte se crée plus d’occasions, rien ne semble devoir déterminer l’issue du match. Pourtant, à un quart d’heure de la fin du temps réglementaire, Rigobert Song, le mythique défenseur de la sélection camerounaise, commet une erreur fatale : sur un ballon en retrait, Song se fait prendre de vitesse par Zidan, qui lui arrache le cuir avant de servir Abou Treika, complètement démarqué sur la droite. Ce dernier ajuste le malheureux Kameni. 1-0 pour l’Egypte. Le score ne changera pas jusqu’à la fin du match, en dépit du pressing désespéré des Lions. Les Pharaons ajoutent donc une 6e étoile sur leur maillot et démontrent l’absolue efficacité d’un collectif soudé face à des individualités exceptionnelles.

La veille, les Black Stars du Ghana écrasaient les Eléphants de Côte d’Ivoire 4 buts à 2 lors de la petite finale, et décrochaient la troisième place. Cette Coupe d'Afrique des Nations a ainsi affolé tous les pronostics mais aura permis à de nombreux joueurs africains de se distinguer. La prochaine édition aura en 2010, en Angola. A vos paris…

Koceila Bouhanik

France : Échec total des prisons pour mineurs


C’est peu après l’heure du déjeuner qu’un jeune détenu de seize ans s’est donné la mort lundi 4 février, à la première prison pour mineurs, ouverte en juin 2007, à Meyzieu, dans la banlieue de Lyon. Suite à ce drame, Rachida Dati s’est rendue sur les lieux, samedi 9 février, en réaffirmant, au Monde, que l’EPM est un outil « tout à fait adapté aux nouvelles formes de délinquance des mineurs ».

La loi Perben dite Loi d’Orientation et de Programmation pour la Justice (LOPJ), du 9 septembre 2002, est à l’origine de la création des EPM. Cette loi stipule la création, à partir de mai 2007, de sept établissements qui doivent regrouper chacun 60 mineurs, âgés de 13 à 18 ans. Il est bien précisé dans le Bulletin du Journal Officiel, que la formation « constitue l’une des priorités dans l’emploi du temps individuel de chaque mineur élaboré par les membres de l’équipe pluridisciplinaire ». Actuellement au nombre de cinq, l’ouverture de ces centres n’a pas été accueillie favorablement par tous.

Déjà en 2005, Le Collectif National Unitaire, prévoyait un large rassemblement à Toulouse, pour marquer leur opposition à l’ouverture d’un des centres. Le collectif dénonçait l’augmentation du nombre de places qui passerait de 900 à 1500, alors « que le nombre de mineurs incarcérés est en baisse ».

Ce constat est renforcé par Numéro 0, un webzine alternatif, qui a appelé à manifester samedi à Meyzieu en soutien aux proches du jeune suicidé. Les journalistes rappellent que déjà le 25 janvier, le jeune avait enfumé sa chambre. Suite à cet incident et malgré l’intervention des éducateurs qui constataient que le jeune n’était pas à sa place ici, le juge pour enfant a reconduit sa peine.

Ces quartiers avaient fait l’objet d’une enquête de la part du journaliste Edouard Zambeaux, qui avait passé une semaine dans huit prisons différentes, d’octobre 2000 à juillet 2001 : « D’emblée c’est l’arbitraire qui s’impose et le sentiment vite partagé par la plupart des ados détenus que la prison est une zone de non-droit ».

Patrice Alain

Politique internationale : Trois nouveaux Etats pour Obama !


Barack Obama a gagné les primaires du Potomac. Grâce à cette victoire, il devance sa rivale Hillary Clinton. Côté républicain, John Mc Cain reste le grand favori.

Beau palmarès pour Barack Obama ! Il remporte haut la main les trois primaires démocrates organisées en Virginie, au Maryland et dans la capitale fédérale Washington. Il obtient en Virginie autour de 64% des suffrages contre 35% pour l’ex-première dame des Etats-Unis. Dans le Maryland, il acquiert 59% des voix, contre 37% à Clinton. Enfin, à Washington, l’écart est encore plus marqué avec 75% pour Obama et 25% pour Clinton. Chassant sur les terres d’Hillary Clinton, il a réussi à s’attribuer une bonne partie de l’électorat blanc et du vote des femmes.

”Nous avons gagné l’Etat du Maryland, nous avons gagné la Virginie et je pense que nous avons gagné Washington. Ce mouvement ne s’arrêtera pas”, a lancé Barack Obama devant ses partisans.

Selon les calculs de la chaîne MSNBC, le sénateur de l’Illinois totalise désormais 1 017 délégués acquis à sa cause, et Hillary Clinton 942. Tous les deux sont encore loin de la barre des 2 025 délégués qu'il faut atteindre pour être assuré d'être le candidat du Parti démocrate. La course reste donc très serrée.

Remise de sa défaite, Hillary Clinton prépare déjà les prochaines échéances. Elle attend le vote des Etats comme l’Ohio et le Texas le 4 mars prochain, qui pourrait lui rapporter gros.

Côté républicain, John Mc Cain reste très bien placé. D’après le conservateur Mike Huckabee, le candidat est déjà quasi assuré de remporter la nomination républicaine pour la présidentielle de novembre.

Déborah Creff

Médias : Grève au service public contre l’arrêt de la pub


Depuis ce mercredi 13 février, les salariés de Radio France, RFI, TV5 et France Télévisions sont en grève pour protester contre la suppression annoncée de la publicité.

Depuis la fin de l’ORTF en 1974, le service public n’avait pas connu de telle grève. Un mois après l’annonce faite par Nicolas Sarkozy de supprimer la publicité sur les chaînes publiques, les syndicats ont décidé de boycotter les ondes et les plateaux TV. Ils ont été reçus à l’Elysée hier pour revendiquer la « pérennité du service public audiovisuel, de son financement, de son périmètre et le respect du pluralisme ». À sa sortie, le porte-parole intersyndical a affirmé qu’il était inquiet car « aucune décision n’a été prise pour combler le déficit publicitaire ».

Du côté de l’Elysée, on assure « qu’il n’y aura pas de privatisation, et que le manque à gagner (…) serait compensé euro par euro ».
Depuis mercredi 13 janvier au matin, les différentes chaînes du service public tournent au ralenti. À la place de l’habituel Télé-matin, France 2 diffusait des séries américaines pour occuper son antenne.

Le président de France Télévisions Patrick de Carolis réunira un conseil d’administration extraordinaire le 27 février, en présence du Ministre de la Culture Christine Albanel, sur la fin de la « coupure pub » qui devra prendre effet dès 2009.
Sa mise en place va créer un déficit de 800 millions d’euros. Pour combler ce trou, France Télévisions souhaite, entre autres, une augmentation de la redevance télé. La CGT a annoncé que la grève serait massivement suivie. Sur les 11 000 salariés de France Télévisions, les 300 employés de la régie publicitaire sont les premiers concernés par la disparition de la pub, leur service n’existera plus l’année prochaine.

Élodie Petit

Australie : Excuses publiques au Parlement de Canberra


Le premier Ministre travailliste Kevin Rudd a présenté au Parlement, mardi 12 février, ses excuses pour les injustices et les mauvais traitements dont a été victime le peuple aborigène au fil de l’histoire.

« Nous nous excusons pour les lois et décisions des Parlements et gouvernements successifs qui ont causé de grandes peines, des souffrances et des pertes à nos compatriotes australiens » a déclaré Kevin Rudd. Ainsi, les autorités australiennes ont demandé pardon pour l’un des aspects les plus controversés de la politique d’assimilation à l’encontre des Aborigènes : de 1910 à 1970, des dizaines de milliers d’enfants autochtones ont été enlevés à leurs familles pour être élevés dans des foyers de blancs. Les chiffres oscillent entre 70 000 et 100 000.

Ces enfants victimes se sont regroupés sous le nom de « générations volées » et une centaine d’entre eux se trouvaient à l’intérieur du Parlement pour assister à cette « cérémonie ». Tandis qu’à l’extérieur des milliers regardaient la retransmission sur un écran géant, assis sur les pelouses. C’est le corps enduit de peinture blanche et accompagné de l’instrument traditionnel, le Didgeridoo, que les Aborigènes ont attendu « le pardon » tant espéré.

« Pour la toute première fois depuis longtemps, la communauté indigène se sent véritablement appartenir à l’Australie, elle sent qu’elle est acceptée par l’ensemble de la nation » déclare Mark Bin Bakar, le doyen de « générations volées ». Est-ce le début d’une ère de réconciliation entre le peuple Aborigène et le reste des Australiens ?

Aujourd’hui, l’Australie compte 460 000 Aborigènes qui représentent 2% de la population Australienne. Ils restent néanmoins un groupe socialement défavorisé, leur espérance de vie est de 17 ans inférieure à celle du reste de la population, les problèmes d’alcoolisme, de chômage, de violences conjugales sont plus fréquents également. Kevin Rudd s’est engagé à réduire les inégalités de façon significative avant la fin de son mandat.

Stéphanie Barrat

mercredi 13 février 2008

Coupe UEFA : Un favori, des outsiders, des dizaines de possibilités…


Mercredi et jeudi, la coupe UEFA est de retour avec ses fameuses rencontres à éliminations directes. Si Munich semble favori, Marseille et Bordeaux ont de grandes ambitions.

Deux mois après une lourde défaite contre Liverpool (4-0) qui l’éliminait de la Ligue des Champions, l’OM est de retour en coupe d’Europe, ce soir, face au Spartak Moscou. Mais ce 16e de finale n’a rien à voir avec le naufrage contre les Reds de décembre dernier. Désormais 5e de Ligue 1, l’équipe d’Eric Gerets affiche de toutes nouvelles ambitions. Avec un fond de jeu retrouvé, un Cissé en grande forme (6 buts en janvier) et un Nasri remis de blessure, les Olympiens n’ont qu’un objectif : la finale du 14 mai.

Même objectif pour les Girondins de Bordeaux qui se rendent ce soir à Bruxelles pour y affronter Anderlecht. Une sorte de revanche pour les joueurs de Laurent Blanc qui avaient été éliminés par le club 29 fois champion de Belgique, en 2002, au même stade de la compétition. Actuellement deuxièmes de L1, les Girondins pourront compter sur l’efficacité de leur attaquant argentin Fernando Cavenaghi, auteur de 7 buts en 2008, pour atteindre les 8e de finale.

Des 8e où ils pourraient retrouver LE grand favori de la compétition : le Bayern Munich. Les Bavarois, qui avaient battu le Bordeaux de Zidane, Lizarazu et Dugarry en finale en 1996, ne devraient pas avoir trop de difficultés à se qualifier contre les Écossais d’Aberdeen. La puissance offensive dégagée par Luca Toni, Miroslav Klose ou encore Franck Ribéry transforme le club munichois en véritable ogre. Et si le Français est encore blessé, les deux attaquants de pointe seront, eux, bien présents.

Mais d’autres clubs peuvent arriver à tirer leur épingle du jeu. Les Espagnols de Villarreal ou de l’Atlético Madrid, qui se déplacent respectivement à St-Pétersbourg et à Bolton, ont l’intention de jouer à fond leur rôle outsiders. Un rôle qui va parfaitement aux Anglais de Tottenham, opposés au Slavia Prague, ou encore aux Rangers de Glasgow, éliminés de la Ligue des Champions par Lyon, et qui reçoivent les Grecs du Panathinaïkos.

Josian Bonnouvrier

mardi 12 février 2008

Environnement : Quand les OGM menacent


La Directive Européenne de responsabilité, précaution, transparence et libre choix, servait de fil d’Ariane pour le traitement des OGM dans l’agriculture. Les textes adoptés vont permettre de la transcrire en droit français.

Le premier article de loi, âprement discuté au Sénat pendant trois jours, vient d’être adopté. Il devrait être examiné, en avril, à l’Assemblée : « Les organismes génétiquement modifiés ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l’environnement et de la santé publique ». Ces principes déjà engagés dans « le Grenelle de l’environnement » vont enfin trouver un cadre législatif. Et les sénateurs et les députés qui s’en étaient sentis exclus vont enfin pouvoir légiférer.

Les textes mettent, avant tout, l’accent sur l’idée de « précaution », mais y ajoutent des idées d’ « information et de responsabilité ». De plus, la création d’une « Haute autorité », composée de scientifiques et d’économistes, pouvant trancher en cas de litige, devrait surseoir à tout problème engendré par l’application de la loi. La Société civile n’aurait, elle, qu’un avis consultatif. Ce qui est dénoncé par des associations écologistes comme Greenpeace ou France Nature et Environnement. Mais le fait que seules les associations de consommateurs puissent saisir le Haut Conseil est jugé intolérable par le ministre de l’Écologie.

D’autre part les sanctions applicables posent également problème car le délit de fauchage est puni de 75 000 euros d’amende et de deux ans d’emprisonnement, et le délit de fauchage aggravé de 150 000 euros d’amende et de trois ans d’emprisonne-ment. Ceci demeure toutefois bien en retrait de la jurisprudence appliquée car le délit aggravé de destruction en réunion, jugé en droit pénal, est passible de cinq ans de prison.

Ces avis divergents ont pourtant occulté un point essentiel et incontournable. Le vent, les oiseaux ou les insectes, qui transportent les semences d’un champ à l’autre, mettent au premier plan la question de « précaution » pour l’ensemencement des OGM en plein champ.

Chantal Sayegh-Dursus

dimanche 10 février 2008

Tchad : Sarkozy soutient Deby


Après deux jours d’accalmie et le semblant de maîtrise du président tchadien Idriss Deby Itno sur les rebelles, la France, appuyée par l’ONU, vient apporter son soutien militaire.

Si la France n’est pas intervenue plus tôt, malgré l’inquiétude des membres du Conseil de sécurité et des organisations humanitaires sur une situation apocalyptique, c’est dû à la crainte de l’opinion européenne : les Français auraient été jugés trop « interventionnistes » aux yeux de l’Europe. Dans le Figaro Christophe Prazuck, porte-parole de l’État-Major français, s’explique : « Si nous ne sommes pas intervenus, c’est aussi que le président tchadien ne nous a jamais demandé d’appui militaire ». Notre président a ainsi insisté sur son « devoir » sans doute pour éviter tout malentendu sur une position stratégique militaire et économique, vis-à-vis du Tchad.

Cette paix momentanée a provoqué un mouvement de près de 30 000 personnes vers le Cameroun. Un millier de blessés ont été dénombrés ce week-end. Au total 400 000 réfugiés ont quitté le Darfour. Pour l’envoyé spécial du Figaro à N’Djamena, les Soudanais seraient probablement à l’origine du conflit et si cette information se confirme sa portée mondiale est à présager.

Du côté des rebelles, on propose de cesser le feu à condition que Monsieur Deby quitte la présidence. Cette déclaration marque semble-t-il la défaite consentie des rebelles et permet au général Mahamat Ali Abdallah, de l’armée tchadienne, de rappeler au plus vite les ressortissants qui ont dû quitter le pays ces derniers jours.
Côté aide financière, la Commission Européenne se dit prête à débloquer deux millions d’euros.

Patrice Alain

Primaires démocrates : In Between


L'issue du «Super Tuesday» laisse les deux candidats démocrates favoris dans le doute. Si Hillary Clinton a une courte longueur d'avance sur son adversaire, celui-ci marque des points essentiels dans la course à l'investiture.

Treize Etats pour Obama contre huit pour Clinton dont un actuellement en balance. C'est le résultat actuel au terme du fameux «Super Mardi», jour le plus important des primaires. Pourtant, si l'on suit le mode de scrutin démocrate, c'est Hillary Clinton qui prend l'avantage sur le sénateur de l'Illinois avec plus d'un tiers des 2 025 délégués nécessaires pour l'investiture; soit une centaine de plus qu'Obama.

L'ex première dame des Etats-Unis s'est vue attribuer la Californie (441 délégués) et New York (281 délégués), les deux plus gros lots mis en jeu pour ce «Super Tuesday». Ces deux États lui permettent ainsi de prendre la tête de ces primaires. Les jeux ne sont pourtant pas encore faits pour la Sénatrice de New-York qui ne peut revendiquer une victoire sans appel. Son adversaire, loin d'être mis sur la touche, a également conquis une majorité d'électeurs.

Outre l'Illinois qui soutient largement son sénateur, le Kansas, le Minnesota, l'Idaho et la Georgie et huit autres Etats croient en Obama pour représenter le parti démocrate à la présidentielle de novembre. Treize Etats qui ne suffisent pourtant pas au candidat pour devancer Hillary Clinton. Au terme de cette journée exceptionnelle, le duel se poursuit donc toujours dans le camp démocrate.

Il reste moins d'une vingtaine d'États qui n'ont pas encore voté pour ces primaires. Les mois à venir seront donc déterminants pour les deux candidats favoris en lice. Les primaires, qui auront lieu le 4 mars prochain au Texas et dans l'Ohio, pourront être déterminantes pour le parti. Hillary Clinton est en tous cas prête à continuer la bataille : « Je voudrais saluer le sénateur Obama pour ses victoires et je suis impatiente de poursuivre notre campagne et nos débats».

Christelle Pellissier

France : Ryanair condamnée


Le tribunal de grande instance de Paris a rendu son verdict : Un euro symbolique pour le président et 60 000 euros de dommages et intérêts pour Carla S. La compagnie aérienne low cost Ryanair a été attaquée par le couple présidentiel pour atteinte au droit à l’image suite à une publicité osée parue le 28 Janvier dans le Parisien.

« Ryanair pour toutes les occasions 100 000 billets ! », tel est le slogan de la publicité pour la compagnie Ryanair publiée dans les colonnes du Parisien. Une publicité qui n’est pas passée inaperçue ! L’encart publicitaire montre une photo du couple souriant en Égypte qui regarde amoureusement les nuages. Une bulle faisant dire à Carla : « Avec Ryanair, toute ma famille peut venir assister à mon mariage ». Une provocation de la compagnie low cost qui n’a pas plu au couple présidentiel.

L’ancien mannequin auteur compositeur a réclamé 500 000 euros au groupe, qui représente pour son avocat la valeur de l’utilisation de son image. Le président, protégé par son immunité, a quant à lui, demandé un euro symbolique. Le juge des référés a tranché en faveur des jeunes mariés, mais n’a condamné qu’à 60 000 euros de dommages et intérêts la compagnie. La nouvelle première dame a décidé de les reverser aux Restos du cœur auxquels elle n’a pas pu participer cette année.

De son côté, Ryanair n’ira pas en appel. Mieux, pour se racheter une conduite, Peter Sherrard le directeur de la communication de la compagnie a déclaré que « suite aux nombreuses réactions internationales après la publication de cette publicité, nous avons demandé à nos avocats d’écrire une lettre au bureau du Président Sarkozy, en lui proposant d’offrir 60.000 euros à l’association caritative de son choix, en plus des dommages et intérêts ». Beau joueur, mais récidiviste, la low cost rencontre de nouveaux problèmes juridiques en Italie en sortant une publicité sur les déchets qui vise directement les problèmes napolitains dus à la crise des ordures. «Payez vos impôts ! Pas pour les déchets, mais pour y échapper !», une campagne qui est très mal perçue par nos voisins européens. Une affaire qui risque encore de coûter très cher à Ryanair…

Anne-Sophie Trouslard

Musique : Come back réussi pour Polnareff


Selon le classement annuel établi par le Figaro, Michel Polnareff est le chanteur qui aurait gagné le plus d’argent en France en 2007 avec 5,71 millions d’euros de revenus, dont 4 millions grâce à sa tournée.

Le grand retour de l’auteur d’ « On ira tous au paradis » sur la scène française après trente ans d’exil à Los Angeles, s’est couronné par un grand succès. Ses concerts ont attiré plus d’un million de spectateurs. Michel Polnareff vole la vedette à Johnny Hallyday (3,02 millions) qui arrive en seconde position. Il est suivi de l’ancien tennisman reconverti dans la chanson Yannick Noah (2,30 millions).

Cette liste des « dix chanteurs les mieux payés de l’année » comprend également Christophe Maé (1,75 million d’euros), Zazie (1,38), Christophe Willem (1,22), Michel Sardou (1,15) et Calogero (1,06), Vanessa Paradis (0,97) et Francis Cabrel (0,90), Olivia Ruiz (0,84).

Ce classement comprend l’ensemble des revenus des stars de la chanson : concerts, vente de disques, contrats… Selon le Figaro, « dans un contexte de crise de l’industrie du disque, les artistes confirmés tirent mieux leur épingle du jeu » et que « tout comme Polnareff, la plupart des autres chanteurs de notre classement ont effectué d’importantes tournées ces derniers mois. »

La star aux lunettes blanches détrône ainsi Johnny Hallyday qui avait occupé la première place en 2005 et 2006. Cette année, le rocker français a tiré ses trois millions d’euros de sa tournée « Flash-Back Tour », de son contrat chez Optic 2000, de son restaurant Le Balzac à Paris et de son fan-club Limited. Les chiffres du Figaro marquent aussi la disparition de Mylène Farmer qui arrivait à la troisième place dans les deux classements précédents.

Déborah Creff

Italie : La dissolution rêvée de Berlusconi


À l’affût. Après 20 mois sans le pouvoir politique dont l’avait privé son vieil adversaire Romano Prodi, Silvio Berlusconi est donné gagnant pour les législatives en Italie, suite électorale logique à la dissolution du Parlement.

Signée par le chef de l’Etat Giorgio Napolitano mercredi 6 février, cette dernière est le résultat de la crise gouvernementale qui a suivi la démission le 24 janvier de Romano Prodi. Le chef du gouvernement avait été désavoué par le Sénat où il avait perdu sa majorité. Aucun gouvernement de transition n’ayant pu être formé depuis sa défection, le président italien s’est ainsi retrouvé contraint d’annoncer des élections législatives, qui devraient avoir lieu les 13 et 14 avril selon les médias italiens.

Le système politique italien est quelque peu différent de son homologue français: le Parlement italien est constitué de deux chambres, la Chambre des députés et le Sénat de la République, soit respectivement 630 et 315 politiques élus par suffrage universel direct pour cinq ans. Le chef du Conseil, l’équivalent de notre Premier ministre, est ensuite nommé par le chef de l’Etat en fonction de la majorité au Parlement.

Voilà donc l’enjeu pour Silvio Berlusconi. Il y a deux ans en 2006, la gauche de Romano Prodi l’avait battu de seulement 24000 voix. L’adepte de chirurgie esthétique de 71 ans, dorénavant débarrassé de son rival historique, aura affaire pour la cinquième fois aux électeurs italiens face à Walter Veltroni, 52 ans, actuel maire de Rome et dirigeant du Parti démocrate. Propriétaire d’un empire audiovisuel, l’homme le plus riche d’Italie, 51e fortune mondiale en 2007 selon Forbes, semble prêt à en découdre malgré le décès de sa mère Rosa le 3 février. Pour ces prochaines législatives, l’hebdomadaire l’Espresso, politiquement à gauche et s’affichant ouvertement contre Silvio Berlusconi, publie pourtant les résultats d’un sondage qui créditent la droite et le "Cavaliere" de 58% d’intention de votes, soit 16 points d’avance sur la gauche.

Christophe Josset.

Cinéma : Le flic et le truand


« Les liens du sang » le dernier opus de Jacques Maillot est sorit mercredi 6 février dans les salles obscures, le casting réunit François Cluzet, Guillaume Canet, Clotilde Hesme et Marie Denarnaud dans un polar familial.


« C’est la première fois en 30 ans de carrière que j’incarne un voyou » explique François Cluzet. Dans ce film, il interprète le rôle de Gabriel, un repris de justice, incarcéré 10 ans plus tôt pour meurtre. À sa sortie de prison, il retrouve son frère François (Guillaume Canet) devenu inspecteur de police. Les deux hommes sont partagés entre amour fraternel et choix de vies opposés.

« Jacques Maillot a su réalisé un polar subtil, hors cliché et profondément humain » selon Cluzet. Adaptée d’une histoire vraie, celle des frères Bruno et Michel Papet, l’action se déroule dans le Lyon des années 70. Les personnages évoluent dans le milieu de la pègre lyonnaise. Des looks seventies et une capillarité en folie : Cluzet aborde coupe de cheveux et grosse moustache de rigueur pour l’époque, non sans rappeler les Mesrine et autres Bauer.

Ce n’est pas la première fois que les deux comédiens partage l’affiche d’un film, mais cette fois c’est devant la caméra. Il y a un an, François Cluzet a reçu le césar du meilleur acteur pour son rôle d’homme brisé par la mort de sa femme tuée par un serial killer, pour le film réalisé par Guillaume Canet « Ne le dis à personne » (lui-même a obtenu le césar du meilleur réalisateur).

« Guillaume et moi sommes très liés depuis son film (…), j’apprécie sa loyauté, sa franchise, son sens de l’amitié et de la fraternité » déclare François Cluzet. Gageons que cette amitié dans la vie donnera à l’écran un duo fraternel, émouvant et réaliste.

Stéphanie Barrat

Économie : Les services US coulent les bourses asiatiques


En recul de 4,7% à la clôture, la bourse de Tokyo a subi les mauvais résultats des services américains. Une chute qui touche tous les marchés asiatiques.

La deuxième place financière de la planète a connu mercredi 6 février une vraie dégringolade. À la clôture, la bourse de Tokyo a vu le Nikkei, indice des 225 valeurs vedettes, chuter de 4,7%, sous la barre des 13 100 points. À Hong Kong, le plongeon a été encore plus important avec une chute de 5,40% de l’indice Hang Seng. Et les voisins asiatiques ne sont pas épargnés puisque Singapour cédait 3,50%, Bangkok 2,20%, tandis qu’un peu plus loin, Sydney reculait de 3,17%. « Le marché imite Wall Street et il est probable qu'il baissera encore si les craintes de récession se confirment », a commenté Conita Hung, analyste chez Asia Securities. Tous les yeux sont donc tournés vers les USA, responsables de cet effondrement.

En effet, à l’origine de tout, l’annonce de la baisse de l’indice ISM des services américains, passant de 54,4 en décembre à 41,9 en janvier. L’activité des services, principale production de richesse (près de 90%) aux Etats-Unis, n’avait pas connu une telle baisse depuis les attentats du 11 septembre. En deçà du seuil de 50 l’activité étant en récession, cette annonce a fait l’effet d’une vraie bombe sur les marchés boursiers du monde entier.

Particulièrement touchées, les bourses asiatiques n’avaient pas besoin de ça pendant la période festive du nouvel an. En effet, comme l’explique Francis Lun, gérant chez Fulbright Securities, « les gens ont besoin de leur argent liquide pour les vacances ». Des retraits de titres qui accentuent une chute déjà impressionnante. Néanmoins, si l’on en croit Hiroyuki Fukunag, analyste chez Investrust : « Le Nikkei ne devrait pas descendre plus bas (...) si les groupes publiant de bons résultats (Nikon, Toyota ou Mitsubishi) soutiennent l'indice ». Réponse dans les jours qui viennent, en espérant que le rat commence bien son année.

Josian Bonnouvrier

Football : Des A toujours ‘


Rien. C’est à peu de chose près ce que l’on retiendra de la rencontre amicale qui s’est tenue mardi 5 février entre une équipe de France A’ peu inspirée et des Congolais d’un niveau discutable.

Ce premier mardi de février, le stade de Marbella, commune de la banlieue de Malaga, a été le témoin d’un match insipide entre les réservistes de l’équipe de France et la sélection de la République Démocratique du Congo. Premier constat affligeant : la pelouse était dans un état pitoyable, loin de ce que l’on est en droit d’attendre pour une rencontre internationale. Conséquence directe, les Bleus ont peiné pour développer un jeu cohérent et collectif. Pourtant, organisé dans un 4-2-3-1 avec Nasri en meneur, Rothen à gauche, Briand à droite et Cissé en pointe, l’équipe semblait attrayante sur le papier. Mais comme souvent dans un tel cas, rien ne s’est passé comme prévu. En effet, les offensives françaises sont loin d’avoir été dangereuses. Les frappes sans convictions succédèrent ainsi aux passes mal dosées. Pour ne rien arranger, la deuxième mi-temps a été marquée par une coupure d’électricité de trente minutes.

Cependant, tout n’a pas été négatif non plus, la défense ayant parfaitement rempli son rôle. La charnière centrale composée de Boumsong et Mexes s’est montrée très rassurante en annihilant toutes les attaques adverses. Présence physique mais surtout envie de bien faire ont été les principales armes déployées par les deux anciens auxerrois. Mais Raymond Domenech peut-il réellement tirer des enseignements de cette rencontre ? Au vu du faible niveau des Congolais, qui, à leur décharge, ont été prévenus au dernier moment, de la qualité déplorable du terrain et du manque d’envie de la plupart des joueurs, il paraît évident que non. Et lorsque l’on sait que l’expérience sera renouvelée d’ici peu dans le cadre du match amical face à l’Angleterre, on commence déjà à avoir peur.

Pierre-Alexandre Conte

Sport : Blatter s’attaque aux gros clubs


Sepp Blatter, le président de la FIFA, a annoncé, mardi 5 février par communiqué qu’il va proposer la fameuse règle des « 6+5 » au prochain congrès fin mai. Lors de la réunion de la Commission de football la veille, il a aussi été question d’un système électronique vérifiant si le ballon à franchi la ligne de but.

« C’est une question de principe ». Le président de la FIFA, Sepp Blatter, l’avait annoncé fin novembre, il l’a réaffirmé dans un communiqué publié le mardi 5 février. La règle des « 6+5 » sera proposée au prochain congrès de la puissante fédération, les 29 et 30 mai prochains à Sidney (Australie). Si cette mesure venait à aboutir, cela obligerait les clubs à aligner à chaque match au moins six joueurs éligibles en équipe nationale du pays auquel le club appartient.

Ces dernières années, plusieurs gros clubs ont réussi la « performance » d’aligner une équipe sans aucun joueur «national», provoquant les critiques de certains hauts responsables, dont Blatter. « Au fil des années et des décennies, les clubs ont recruté de plus en plus de joueurs étrangers et ont perdu leur identité (...) dans la mesure où certains clubs alignent uniquement des joueurs étrangers, et parfois même d'autres continents », a-t-il déclaré. Mais avant d’appliquer une telle mesure, il faudra trouver le moyen de contourner la législation européenne, en plus des nombreuses voix qui s’élèveront contre.

Dans l’Union Européenne, la discrimination à l’embauche selon la nationalité est sévèrement proscrite, tout comme la libre-circulation des travailleurs est très protégée. La Commission s’est également penchée sur l’utilisation d’un système électronique pour vérifier si le ballon avait ou non franchi la ligne de but. « La Commission s’est demandée si le très faible nombre de situations justifiait la mise en place généralisée de ce dispositif cher et complexe, explique le communiqué publié sur le site de la FIFA. De plus, des doutes ont été émis car le football perdrait de son universalité si ce système était adopté par seulement certains pays ou pour certaines compétitions ».

Cédric Ferreira

Culture : Une petite danse ?


Du 2 au 5 Février, le Brésil est devenu le centre du monde avec le plus populaire des carnavals, celui de Rio de Janeiro.

Tous les ans, il rassemble des milliers de personnes dans les rues des « Cariocas », les habitants de cette ville du Sud-Est du Brésil.

Le Carnaval est surtout une bonne excuse pour que les Brésiliens fassent la fête durant près d’un mois, entre les différentes festivités qui s’organisent aux quatre coins du pays. Tous les excès sont permis et cela donne lieu à des scènes plutôt étonnantes. D’ailleurs la police juge cette manifestation comme le summum pour le trafic de drogue.

Pourtant cette fête a été créée pour que les écoles de samba défilent et montrent leur créativité. Mais depuis peu, une polémique enfle car des liens auraient été trouvés entre le narcotrafic et la Mangueira, la plus célèbre des écoles de samba du Brésil.

Comment polémiquer sur un tel sujet alors que le pays est confronté à une pauvreté de plus en plus importante, et que les perspectives d’avenir se résument au narcotrafic ou au football.

Cela n’a cependant pas gâché la fête qui a été somptueuse et a été emmené par le roi, Momo, et la reine, Ketula Rocha Mello, du Carnaval 2008.
Les autorités attendaient 700 000 touristes pour cet événement qui ne dure que 4 jours.
Parmi les personnalités présentes, on peut noter celle de Vincent Cassel, qui parle très bien portugais, et de son épouse Monica Bellucci, ainsi qu’Anna Kournikova qui était accompagnée de son latino de compagnon, Enrique Iglesias. A noter que Vincent Cassel et son épouse avait été invité par une marque de bière, de quoi inciter à faire la fête… avec alcool.

En France, les festivités ne sont pas aussi médiatiques, pourtant, pour les fêtards, ils pourront toujours aller au Carnaval de Nice ou celui de Dunkerque pour les plus frileux.

Marco Martins

CAN : Cours sur l’absentéisme


Le 1er Février, Frédéric Kanouté, avant-centre malien du FC Séville (Espagne), a reçu le ballon d’or africain à Lomé (Togo), succédant ainsi à l’Ivoirien Didier Drogba.

A priori, ce titre n’était pas contestable. Il était le fruit des votes de 53
entraîneurs des sélections affiliées à la CAF (Confédération africaine de
football). Frédéric Kanouté finit en premier devançant ainsi Didier Drogba et
Michael Essien (Ghana).

Jusque-là, tout était clair, jusqu’à ce que Didier Drogba fasse une
révélation discréditant l’élection de ce ballon d’or. En effet, la CAF l’aurait appelé pour le convaincre de venir chercher le trophée, qu’il avait gagné, à Lomé. L’Ivoirien aurait refusé ce déplacement car il était en pleine compétition de la CAN et ne voulait pas perturber la préparation du quart de finale face à la Guinée par un voyage au Togo.

La CAF l’aurait alors menacé de le donner au 2ème du classement. Il n’a pas cédé et l’on a appris le 1er Février que Frédéric Kanouté remportait le titre.

Une injustice commise mais il y a pire. Le Malien lui-même, et malgré la victoire, a aussi déclaré qu’il a été mis sous pression pour se présenter à Lomé. En attendant, il a pu se présenter à la cérémonie car sa sélection, le Mali, avait déjà été éliminée de la CAN.

La CAF se retrouve dans une situation inconfortable et l’unique justification qu’ils ont avancée pour se défendre est : « Nous n’avons jamais appelé Drogba et Kanouté ». Le responsable de la communication de la CAF a juste ajouté qu’il était allé voir personnellement Kanouté et qu’il lui avait dit que c’était « très important » qu’il vienne.

Qui doit-on croire ? Deux joueurs reconnus, dont le propre vainqueur du trophée, ou bien la Confédération africaine ? On aura sûrement jamais de réponse à cette question, mais il est d’ores et déjà acquis que Drogba ne veut plus participer à cette élection, selon ses propos.

Plus inquiétant, on peut même remettre en cause les éditions précédentes. En tout cas, il est clair que l’absentéisme est sévèrement puni.

Marco Martins

Coupe d’Afrique des Nations : le dernier carré


Côte-d’Ivoire, Ghana, Egypte et Cameroun. Les quatre demi-finalistes de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2008 sont désormais connus. Près de vingt jours après le début de la compétition, le dénouement est maintenant proche…

Après avoir arraché une victoire douloureuse dans les prolongations (2 buts à 1) face à une équipe de Tunisie courageuse, les Lions Indomptables du Cameroun se sont qualifiés pour les demi-finales de cette 26e édition de la Coupe d’Afrique.

Ils se retrouveront opposés aux Black Stars du Ghana jeudi 7 février à Accra. Quant aux Eléphants de Côte-d’Ivoire, ils affronteront les Pharaons d’Egypte le même jour à Kumassi. Suspense, talent, technique et beau jeu sont les maîtres-mots de ces deux belles affiches qui voient s’opposer des favoris et des outsiders habiles et expérimentés.

De fait, si les Blacks Stars jouent devant un public ghanéen impressionnant de ferveur, ils devront en découdre avec des Lions Indomptables emmenés par le meilleur buteur de l’histoire de la compétition, Samuel Eto’o (16 buts). De la même manière, les Eléphants, qui disposent de la meilleure sélection ivoirienne de tous les temps et qui, légitimement, sont parmi les grands favoris de cette compétition, vont devoir défaire des Pharaons, vainqueurs de la CAN 2006 à domicile.

Les pronostics restent donc largement ouverts, alors que des rumeurs de corruption lors des tours préliminaires ont récemment entachée le tournoi. Quoi qu’il en soit, la nouvelle équipe championne d’Afrique brandira la coupe, dimanche 10 février dans l’enceinte du stade national d’Accra.

Koceila Bouhanik